Pendant que le monde arabe entre dans une frénésie démocratique qui secoue les dictatures en place depuis des dizaines d'années, Le peuple japonais vit un triple drame : naturel avec des séismes répétitifs, technologique avec des réacteurs nucléaires qui menacent d'entrer en fusion, enfin humain avec des populations désespérées par un gigantesque tsunami qui a détruit de nombreuses habitations entre autres infrastructures.
L'économie japonaise tourne au ralenti et les images des dégâts causés surtout par le tsunami qui a suivi le tremblement de terre dépassent de loin tout ce que nous avons pu voir dans des films de science-fiction. Du coup, le débat sur le nucléaire est relancé en Europe et aux Etats-Unis comme s'il faille toujours une catastrophe pour qu'on déblatère sur la dangerosité évidente des centrales nucléaires : on ne doit pas jouer avec une énergie que la terre a eu la sagesse d'enfouir pour préserver la vie et cela n'est pas valable seulement pour l'uranuim...
Nous compatissons à la souffrance du peuple japonais frappé par les aléas de la nature qui ont causé plus de dix mille morts. Nous savons qu'à chaque fois, il a su se relever et reconstruire ses infrastructures. La solidarité internationale est déjà en oeuvre - même si l'hiver vient compliquer le travail des sauveteurs et si à Fukhushima la radioactivité est déjà présente dans l'eau du robinet.
Le Japon se situe sur une zone où se rencontrent plusieurs plaques tectoniques terrestres et les séismes sont récurrents, séismes qui provoquent des tsunamis dont le dernier a été le plus dévastateur, changement climatique oblige - le coût des dégâts n'a pas encore été chiffré mais nous devinons aisément qu'il s'agit de plusieurs dizaines voire de centaines de milliards de dollars.
Dans ce drame, il y a la part de la nature (séismes, tsunami) et celle de l'homme avec les centrales nucléaires qui menacent d'entrer en fusion et de provoquer des rejets radioactifs dans l'atmosphère avec des conséquences sur les hommes, la flore, la faune et même les océans. Ironiquement, le Japon est le seul pays contre lequel on ait fait usage de la bombe nucléaire. On ne peut pas dire que les Japonais ignorent les dangers liées à l'énergie nucléaire. Cependant, ils ont opté pour l'énergie nucléaire comme source d'énergie. Or, la combinaison des centrales nucléaires et des fréquentes manifestations sismiques accompagnées de tsunamis est un mélange détonant. Nous devons aussi ajouter que les conséquences du changement climatique accentue la hauteur et la puissance desdits tsunamis.
Les centrales nucléaires devraient se situer à plus de 300 kilomètres de centres d'habitation - avec précautions prises pour éviter la pollution des océans. Il y a d'autres formes d'énergies propres : hydroélectrique, éolienne, solaire, géothermique, énergie du point zéro, énergie des courants marins, etc. Cependant, il existe un lobby du nucléaire qui joue des pieds et des mains pour construire des centrales nucléaires partout dans le monde.
Nous suivons tous le combat que mènent des équipes de pompiers et de militaires nippons pour refroidir les réacteurs des centrales nucléaires. Dieu merci, aucune catastrophe majeure n'est survenue jusqu'à présent. Toutefois, il faut se poser des questions : n'est-il pas possible d'envisager l'énergie civile sans énergie nucléaire ? Les Japonais appartiennent à un grand peuple : leur économie est la troisième économie mondiale et le génie nippon n'est plus à démontrer et l'on se demande pourquoi en matière énergétique, ils n'ont pas fait le choix de rechercher d'autres sources que l'énergie nucléaire avec des centrales implantées à proximité de zones urbaines. La catastrophe de Tchernobil a permis de comprendre que jouer avec une énergie gigantesque peut avoir des risques effroyables. D'ailleurs, les Japonais envisage d'enterrer le sarcophage du réacteur sous des tonnes de béton si toutes les solutions de réfroidissement venaient à échouer.
Aujourd'hui le monde s'intéresse avant tout aux implications boursières de cette catastrophe car de nombreux industriels sont affectés par le ralentissement de l'économie japonaise : étant donné l'importance du Japon dans la chaîne d'approvisionnement électronique, de nombreuses entreprises commencent à ressentir les effets indésirables de la dépendance électronique vis-à-vis de ce pays. L'Europe et l'Amérique perdent chaque année un certain coefficient d'industrialisation en faveur du Japon et de la Chine.
Cependant, nos inquiétudes sont ailleurs. Dans le secret des grands laboratoires, des calculs mathématiques puissants indiquent qu'à cause du changement climatique, le Japon et de nombreuses îles pourraient être amenées à disparaître et on réfléchit depuis longtemps à "continentaliser" ce grand peuple quelque part - notamment en Afrique - ce qui arrivera sûrement vu qu'un dictateur comme Denis Sassou Nguesso laisse le Congo être envahi par des Chinois qui sont de plus en plus nombreux dans notre pays. En effet, si un tsunami de cinquante mètres de haut survient, le Japon risque de se retrouver totalament sous les eaux et vivre l'expérience de l'Atlantide. La question relative aux "immigrés climatiques" deviendrait alors une question primordiale qui s'ajouterait à celle des autre formes d'immigration et cette fois, personne ne pourra ne pas envisager l'immigration comme un phénomène de masse...