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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

MODESTE BOUKADIA : Entre « unité nationale », « partition » et « fédéralisme », quel choix pour le Congo ?

 

Entre « unité nationale », « partition » et « fédéralisme », quel choix pour le Congo ?
23 juin 2012

Entre « unité nationale », « partition » et « fédéralisme », quel choix pour le Congo ?

clip_image002La convocation des élections législatives de juillet 2012 voulue unilatéralement par le PCT/RMP relance le débat sur la scission. J’en veux pour preuve l’extrait de l’article “Ce que je pense” de M. Kovalin Tchibinda Kouangou cité sur www.mwinda.org

Le débat pose la problématique de la scission ou partition du Congo en deux entités : le Nord et le Sud.

Comme le souligne fort à propos M. René Mavoungou Pambou dansLa scission comme antidote à l’ethnocentrisme ?« L’idée de la partition du Congo-Brazzaville, montée en épingle sur la place de Paris, fait son bonhomme de chemin au point où non seulement elle suscite des passions mais aussi fait des émules. » Avec force détails et comparaison dans les commentaires…

Le PCT/RMP en imposant ce coup d’Etat institutionnel et informel par ces élections législatives favorise l’ancrage de cette idée de partition du Congo. Le parti au pouvoir oublie que la scission du Soudan en Sud-Soudan et Nord-Soudan comme la partition du Mali résulte des frustrations des uns. Et cela n’arrive pas qu’aux autres !

Il nous semble que – face à ce débat sur la « partition du Congo » qui prend de plus en plus d’ampleur au cœur des réseaux sociaux (berceau de tous les changements) – les cadres du PCT/RMP doivent prendre conscience du danger qu’ils font courir à l’intégrité et l’unité nationale.

Face à cette perspective, le jeu en vaut-il la chandelle d’aller vers ces élections ? Tout le monde les conteste pour les risques que cela comporte comme d’attiser les frustrations les plus obscures qui conduiraient le pays soit vers la partition (Cf. articles sus-cités), soit vers le fédéralisme, comme le montre l’analyse de M. Nika Mabiala dans son article Pour un Etat fédéral au Congo sur www.mwinda.org ?

Toujours est-il qu’aucun politique ne peut plus ignorer les débats amorcés en faisant l’autruche. Si l’on ne prend pas garde, si on n’analyse pas en profondeur ces frustrations ressenties et vécues par la population, l’histoire va s’écrire autrement comme la « Révolution de Jasmin ».

Contrairement à « ça n’arrive qu’aux autres ; ça ne peut pas arriver au Congo ! » comme l’espèrent, en s’accrochant à la méthode Coué, le PCT/RMP et M. Sassou Nguesso. Force est de constater qu’au Togo, en Afrique bien francophone, les jeunes sont déjà dans la rue pour le CHANGEMENT…

Rien n’est plus certain depuis le démantèlement du bloc soviétique avec la chute du « Mur de Berlin », l’échec de l’économie néo-libérale et l’avènement du Printemps arabe. Face à ce vide, et la nature ayant horreur du vide, le monde est en pleine effervescence pour établir un nouvel ordre mondial avec de nouvelles alliances géopolitiques… Dans ce bouillonnement mondial, le Congo, importateur des révolutions conceptuelles en Afrique centrale peut-il être en reste ? Les commentaires relevés à la suite de l’article sur le débat de la partition du Congo « En quoi la remise en cause des frontières elles-mêmes artificielles puisque héritées de la colonisation serait-elle une douleur ? » ou « Ne jouons pas à l’Autruche, les conditions d’une scission sont réunies depuis des lustres » ou encore « Le Congo tel quel n’est pas viable » entre autres en disent long sur le malaise du « vivre en commun » des Congolais.

La classe politique, toute tendance confondue doit en prendre conscience si l’on ne veut pas se réveiller un matin… avec cette nouvelle réalité ! Après tout, les tenants disent « c’est bien arrivé chez les autres et pourquoi pas chez nous ? » Quant aux tenants du fédéralisme, ils présentent les exemples de réussite de ce mode de gestion comme la Suisse ou le Canada.

Aussi, beaucoup de compatriotes posent déjà le problème « jusqu’à quand les Congolais vont-ils se laisser berner de vivre soi-disant dans une République, Une et Indivisible alors qu’elle ne l’est pas ? » N’est-il pas temps que la classe politique se ressaisisse pour une vraie Concertation Politique qui débattrait de tout sans faux-fuyant ? En commençant par la remise en cause de la Constitution de 2002 qui est inadaptée à notre « vie en commun » au Congo (Brazzaville) et qui est source de dissension. D’ailleurs M. Ibovi ne dit pas le contraire « La constitution que nous avons adoptée n’est plus en harmonie avec le contexte actuel. Au sortir de la guerre de 1997, on avait besoin d’un président qui soit rassembleur. Cette constitution a fait son temps. Nous devons passer à la séparation réelle des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, afin que les ministres soient responsables devant le parlement et non devant le président de la République. » (La Semaine Africaine).

Si M. Ibovi exprime bien les pensées de M. Sassou Nguesso, alors il faut commencer par le commencement, à savoir un Gouvernement d’Union Nationale qui mettrait tout en place notamment le recensement général de la Population et de l’Habitat et tout le reste qui va avec pour la stabilité et l’unité du pays*.

Modeste BOUKADIA, Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo

Billet du 23/06/2012

* Le C.D.R.C. appelle au report sine die des élections législatives in Talassa N°359 du mercredi 20/06/2012 ; La Voix du peuple N°23 du lundi 25/06/2012 et La Rue meurt N°705 du lundi 25/06/2012. Cet article sera disponible sur Internet dans quelques jours…

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D
<br /> Bonjour Monsieur Lion de MAKANDA si telle est votre véritable idéntité!<br /> <br /> <br /> Je partage tout à fait votre réaction, je voudrais seulement relever qu'in n'ya dans mon intention aucune espérance au prix nobel. L'idée sur la fédéraltion a peut-être germé depuis longtemps<br /> dans plusieurs cerveaux, seulement, c'est ce que je déplore, lorsque j'ai pris le courage de lancer le débat sur internet et dans la presse écrite locale, sollicitant même un débat ouvert à la<br /> télé, l'on m'a couvert de fange, sans qu'aucune voix ne soit venue au secours. Où étaient donc ces fameux cerveaux chez qui sommeillait cette idée? Ah les Congolais! Pour ma part, c'est établi,<br /> je n'ai pas attendu, bien que je sois passé pour un extrémiste, ce que j'assumme soit dit en passant.<br /> <br /> <br /> Daniel NKOUTA<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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D
<br /> Bonjour;<br /> <br /> <br /> L'idée de la partition du Congo n'a pas été montée en épingle à Paris, loin s'en faut. Les Congolais devront avoir le courage politique de reconnaître et de dire que c'est moi, Daniel NKOUTA qui<br /> ai émis pourv la première fois cette idée, en proclament que l'autonomie des régions, donc le fédéralisme était l'unique solution qui nous conduirait vers une cohabitation harmonieuse. Pendant<br /> trois ans au moins, cette idée a été qualifiée de dangereuse, et l'on m'a traité personellement d'élément diviseur dec la nation. Je suis heureux de constater que tous mes adversaires ont enfin<br /> été instruits par les évènements. Ce que je regrettre c'est que ces mêmes adversiares qui m'ont violemment combattu hier sur la question, ne daignent pas dire que j'avais raison.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> <br /> Monsieur Daniel Nkouta,<br /> <br /> <br /> bonjour.<br /> <br /> <br /> Se battre pour la paternité d'une idée n'a aucune importance ; vous ne recevrez aucun prix Nobel pour cela car les grandes<br /> idées vivent leur propre vie et leur destin est de dépasser ceux qui les ont créées et les savants savent que les grandes idées naissent souvent au même moment dans des esprits totalement<br /> différents. Orgueil à part, vous devriez vous réjouir d'être parmi ceux qui prônent le fédéralisme et en toute modestie, vous n'êtes pas le premier,  moi non plus  mais ces idées<br /> germaient déjà depuis longtemps dans l'inconscient populaire. Moi, je travaille à les fortifier, à leur donner plus de vitalité de sorte qu'elles deviennent des SCHEMES,<br /> c'est-à-dire, des idées qui possèdent chacun de sorte qu'il croit que cette idée est la SIENNE propre et c'est là qu'une idée est prête à passe à sa matérialisation parce qu’il y<br /> a une réification totale. L’idée vaut par elle-même, vit par elle-même et ne peut plus être détruite et à la longue, cheminant l’histoire, elle devient CULTURE parce qu’elle<br /> engendre de nouvelles idées....<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />