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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

MARCHES PUBLICS : LE GOUVERNEMENT SASSOU RECONNAîT PLUS DE 82 MILLIARDS DE FRS CFA DETOURNES !

COMMENTAIRE : Nous lisons sur le site officiel du pouvoir que 82 milliards de francs cfa ont été détournés au travers de marchés publics souvent truqués car inexistants et le chiffre est minoré. C'est un chiffre qu'il faut en vérité multiplier par 5 ou par 10, vu que l'économie congolaise est en majorité souterraine aux dires d'un membre de la présidence de la république. Nous connaissons ceux qui profitent de ces marchés surestimés, nous savons que personne ne sera puni parce que les détourneurs appartiennent ou à la famille la plus puissante du Congo (Sassou&Nguesso)  ou au clan au pouvoir. Cet aveu montre l'impuissance de la Commission Nationale de Lutte contre la corruption car lutter contre la corruption ce n'est pas constater des faits mais sévir contre les contrevenants à la  loi du pays. Or, qu'a-t-elle comme véritable action de lutte contre la corruption à son actif depuis sa création ? Rien ! Nada ! A quoi joue Denis Sassou Nguesso en créant une telle commission si son rôle consiste juste à dire que les détournements continuent ? Voici un article qui indique que nous avons ouvert une brèche dans la dénonciation pour que même les griots du pouvoir puissent nous emboîter le pas. Nous constatons ce qui suit :

1) L'Etat connaît toutes les entreprises qui ont bénéficiées des marchés publics puisque c'est lui qui les a attribués avec ou sans appel d'offres ou marchés de gré à gré ; il est donc en mesure de sévir par la loi ou manu militari si c'est nécessaire mais c'est plus facile de traverser la méditerranée et de venir faire un procès au Lion de Makanda que de traduire ses propres parents en justice ! Ce n'est pas pas possible puisque la justice n'est pas indépendante et d'ailleurs, elle est tenue par les parents de Denis Sassou Nguesso ainsi que la police et l'armée. Dès qu'un Mbochi ou un nordiste est en cause, les parents se retrouvent à Oyo ou à Owando pour faire en sorte qu'il n'y ait aucune poursuite. Nous le savons car des amis nous font souvent état de palabres familiales sous le manguier de la souris à Oyo pour adoucir le coeur du président qui est en fait déjà très tendre pour sa famille et son clan et très cruel pour le reste du peuple. Cela ne vous étonne pas qu'aucun délinquant financier ne soit arrêté au Congo - alors que les petites gens pullulent dans les geôles obscures du pouvoir ?

2) Pourtant, il n'y aura aucune poursuite, aucune plainte, aucune mesure coercitive - alors que l'Etat, je parle d'un Etat qui veut dire qu'il existe une autorité centrale, une autorité coercitive, une autorité administrative, une autorité exécutive, une autorité judiciaire, a les moyens d'imposer la volonté publique.  L'Etat peut saisir des comptes d'entreprises, poursuivre les patrons voyous, les foutre en prison, démanteler les entreprises, etc. Hélas, rien n'est fait car l'ordre est de ne rien faire et cela ne peut venir que de Denis Sassou Nguesso lui-même. J'ai toujours pensé que ce n'était pas pour rien qu'Emmanuel YOKA, l'oncle de Sassou, était ministre de la justice : il est là juste pour protéger la famille et le clan au cas où la justice ferait du zèle mais nous savons que tout est sous contrôle. Maître Emmanuel Yoka est le genre de ministre à vie parce que ministre de sang royal. Et vous verrez, Sassou n'est pas prêt de remanier son gouvernement d'après un membre de sa famille  : il estime que les Congolais sont tous les mêmes !

3) En fait, derrière tous ces marchés truqués se cache Denis Sassou Nguesso lui-même sinon pourquoi n'autorise-t-il pas des poursuites ? Il a peur qu'on remonte jusqu'à lui.  Beaucoup d'entreprises qui obtiennent des marchés au Congo ont un rapport avec lui ou sa famille et c'est une collusion d'intérêts illicite punissable par la loi mais la loi existe-t-elle au Congo ? En fait, la loi, dans ce pays, c'est Sassou. La loi, c'est le gangstérisme des antivaleurs et rien d'autre en matière d'affairisme - ce qui fait du Congo un pays passoire où tous les grédins économiques sont comme des poissons-chats dans les étangs de Denis Sassou Nguesso.

4) Depuis qu'elle a été instituée en 2007, la commission anticorruption ne compte aucune action décisive à son actif. Quatre ans à se tourner les pouces et à se faire des bourses et des scrotums en or... C'est donc un faux-semblant que de dire qu'elle prend quelques préconisations qui n'ont jamais abouti à quelque décision judiciaire sérieuse ! Si c'était le cas, en quatre ans, cela se saurait !


Nous faisons la preuve chaque jour que Dieu fait qu'il y a assez d'argent pour que quatre petits millions de Congolais (si on ne compte pas les étrangers, nous pouvons estimer la population congolaise à 3 millions d'habitants) vivent heureux chez eux mais avec ces rapaces reptiliens venus du bord de l'Alima qui se font une compétition à qui plumera plus l'Etat que l'autre, le Congo et les Congolais ne seront jamais heureux. N'oubliez jamais que 90% de l'économie congolaise est souterraine - c'est-à-dire que 90% de la richesse nationale n'apparaît pas dans les statistiques officielles de l'Etat congolais.

Monsieur Denis Sassou Nguesso, je vous défie de faire la preuve que vous dirigez encore ce pays, que vous avez encore une quelconque autorité en poursuivant les entreprises concernées. VRAIMENT. Si vous ne faites rien, les Congolais pourront se dire que c'est en fait VOUS le détourneur. En fait, vous ne vous préoccupez que d'affairisme et non de politique ou des Congolais. Hier, lors de votre investiture, vous parliez d'éthique mais en fait, je me rends compte que vous ne savez pas ce que veut dire ce mot. Votre neveu Jean-Jacques Bouya semble empêtré dans des magouilles qui ont votre signature puisqu'il  prend ses ordres directement auprès de vous. En effet, TOUT CET ARGENT DETOURNE PASSE PAR LE MINISTERE DES GRANDS TRAVAUX. NOUS ALLONS VOIR SI MONSIEUR DENIS SASSOU NGUESSO VA DEMANDER DES COMPTES A SON POULAIN AU VENTRE TURGESCENT...

 

 Marchés publics : Plus de 82 milliards francs CFA détournés


Lundi 17 Octobre 2011 - 10:50


Le secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude (CNCCF), Laurent Tengo, a indiqué le 15 octobre à Brazzaville que 82.853.948.834 francs CFA ont été détournés pour des marchés publics non exécutés par des opérateurs économiques.


Marchés publics : Plus de 82 milliards francs CFA détournés
S’exprimant face aux médias, il a fait savoir que la plupart de ces marchés étaient inexistants, d'autres embryonnaires, d'autres encore partiellement ou totalement abandonnés, en ruine, parfois achevés mais non réceptionnés. 

«Le niveau de paiement ou de décaissement pour l'ensemble de ces marchés est estimé à 74,83% tandis que le niveau de réalisation des travaux reste relativement faible à 43,67%», a déclaré Laurent Tengo. Il a ajouté que la commission a sommé les entreprises soit à reverser au trésor public les sommes indûment perçues, soit à achever les travaux dans un délai de trois mois. Les entreprises qui ne respecteront pas cette instruction, verront leurs dossiers transmis, selon les cas, au Président de la République ou aux juridictions qui trancheront en dernier ressort. 

Selon Laurent Tengo, les enquêtes menées en 2003, 2009 et 2010 révèlent que tous les secteurs d'activités (public et privé) en République du Congo sont touchés par le phénomène de corruption. Le pays a été classé successivement au rang de 158ème en 2008 et de 162ème en 2009 sur 180 Etats, avec un indice de perception de la corruption de 1,9. Les standards internationaux fixent l'indice de perception de corruption de 0 à 10. Un indice inférieur à 3, indique une corruption endémique. 

Le secrétaire permanent de la CNCCF a estimé que les campagnes de sensibilisation menées par la commission ont produit des effets, puisque l'indice de perception de la corruption est passé de 1,9 en 2008 et 2009 à 2,1 en 2010. Le Congo a gagné 24 places par rapport à son rang de 2009, soit 154ème sur 178 pays en 2010. 

Par ailleurs, la CNCCF a formulé des recommandations à l'endroit du Gouvernement, parmi lesquelles figurent la régularité des missions de contrôle ; le renforcement des capacités des agents de services d’assiettes ; la gestion exclusive des carnets de déclarations des recettes par les directions départementales du Trésor ; la régularité du contrôle des recettes fiscales (chèques et espèces) du recouvrement par les services d’assiette au reversement au Trésor public. 

Elle a également recommandé au Gouvernement d'interdire à tous les organes de contrôle interne et externe ainsi qu'à toute autre structure de procéder au recouvrement des recettes de l’Etat, car cette activité n'est réservée qu'au Trésor public ; de rentabiliser l’audit de la chaîne de la recette publique pour mieux rentabiliser les recettes de l’Etat ; de prendre les textes réglementaires sur la sécurisation des imprimés du trésor, des impôts et de la douane. 

Instituée en 2007, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, est un organe technique qui assiste le gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de lutte contre ce phénomène.


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