Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Les rebelles venus de Benghazi sont entrés depuis hier à Tripoli. Le régime vit ses dernières heures - même si Mouammar Kadhafi n'est pas encore arrêté ou tué. Son fils Saïf Al Islam qu'on disait arrêté est apparu en public comme un dernier pied de nez aux rebelles. Les médias occidentaux jouent clairement à la désinformation de temps en temps. Nous ignorons tout des origines de la rébellion et de ses vrais instigateurs. Qui est derrière la rébellion ? Qui l'a financé ? Pourquoi a-t-elle été armée ? D'où viennent ses leaders ? Pourquoi naît-elle à Benghazi - même si on la dénommait déjà la rebelle ?
Kadhafi est un homme seul à présent que les puissances du monde ont eu raison de son long règne de quarante-deux ans. L'Afrique du sud nie l'avoir accueilli. Il n'est pas sûr qu'il se trouve actuellement au Tchad et même Denis Sassou Nguesso redouterait de lui accorder asile pour ne pas susciter le courroux de la France. En effet, Sassou, Deby, Chavez et Eduardo Do Santos de l'Angola comptent parmi ses alliés les plus célèbres. Rappelez-vous l'article sur la fuite de Sassou à Benghazi quand les rebelles faillirent le lyncher.
Il y a des leçons à tirer de la chute du régime de Kadhafi, homme énigmatique, panafricaniste convaincu, qui voulait sortir l'Afrique des griffes de l'exploitation occidentale et qui paradoxalement ne voulait pas jouer le jeu de l'alternance démocratique. Oui, derrière toute guerre, il y a des enjeux économiques et la Lybie regorge de pétrole et de gaz. Comme l'Irak. Certaines sociétés françaises étaient déjà en négociation avec le CNT (Conseil National de Transition) pour la reconstruction d'un pays que l'OTAN détruisait volontairement et la France qui a supporté un tiers des bombardements veut avoir sa part dans la gestion future de la manne pétrolifère lybienne. L'Europe peut venir à bout des dictateurs si elle le veut. Hier, Saddam Hussein en Irak, aujourd'hui Kadhafi. Cependant, il y a des bons et des mauvais dictateurs : ceux comme Kadhafi qui prônait l'indépendance économique de son pays ne sont pas pas des "bons dictateurs". Les bons dictateurs comme Sassou, totalement corrompus, ont des chances de voir le maître faire semblant de ne pas tenir compte de leurs écarts comme lorsque ce monsieur soutenait Kadhafi - au lieu de se ranger derrière la position de la France.
Nous attendons tous la réaction de la communauté internationale lorsque Denis Sassou Nguesso modifiera sa propre constitution dans ce qu'elle a d'inviolable démontrant ipso facto que c'est un dictateur éhonté pour juger de la pertinence de cette analyse qui montre une Europe et une Amérique faisant le distingo entre les bons et les mauvais dictateurs là où les peuples africains ne voient que des tyrans...
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