Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Dans un texte récent à propos de la supériorité des flux financiers illicites provenant de l'Afrique sur l'aide publique au développement que les pays occidentaux octroient à l'Afrique, nous tiré la conséquence suivante : si l'Europe le désirait vraiment, elle pouvait faciliter la lutte contre la corruption en Afrique en commençant par
1) la mise en place de dispositifs juridiques légiférant de façon plus sévère les flux financiers illégaux en provenance de pays soumis à des dictatures - nonobstant le fait que cet argent sale profitent aux banques occidentales entre autres et à l'Europe en général d'une façon ou d'une autre la rendant ainsi complice de ces dictateurs ;
2) renforcer le dispositif de lutte contre les biens mal acquis dans les pays membres comme la France en exigeant la création d'équipes judiciaires ad hoc avec les ressources nécessaires - ce qui permettrait l'accélération et de l'instruction et du passage devant les juridictions assermentées de personnes - qui qu'elles soient - détournant le denier public dans leur pays à des fins pers personnelles ;
3) la sanction de TOUTES les multinationales et de TOUS les grands groupes dont toute ou partie du chiffre d'affaires proviendrait de l'étranger - notamment de l'Afrique noire qui ne font pas la lumière sur toutes les sommes qu'ils versent à des gouvernements africains comme celui de Denis Sassou Nguesso au Congo, en ce qui nous concerne.
Certes, nous le voyons tous les jours, que l'argent et la probité morale ou éthique ne font pas bon ménage mais, en vue au moins de limiter l'impact de l'immigration économique, l'Europe devrait prouver au monde entier que certains pays africains comme ceux du Golfe de Guinée riches en ressources - notamment pétrolifères - ont les moyens d'une politique de développement économique sans trop céder aux prêts et aux dons.
En découvrant que Bruxelles, siège de l'Union Européenne, se montre plus pressante en matière de transparence financière, sommant les groupes comme Total ou Areva de faire oeuvre de déclaration publique des sommes versées à des gouvernements africains, nous ne pouvons que nous réjouir. Cela pourrait aider un un organisme comme "Publiez ce que vous payez" dans sa lutte anticorruption au Congo-Brazzaville.
En matière de politique extérieure, l'Europe doit changer et Bruxelles a certainement un rôle à jouer : elle ne peut plus se contenter d'affirmer des valeurs de justice, d'équité, de transparence tout en donnant des leçons de savoir-vivre au monde entier - sans les illustrer face aux pesanteurs de l'argent. L'Europe se veut mère de la démocratie et porte-étendard des valeurs universelles. Aussi, une seule question : pourquoi semble-t-elle l'oublier quand il s'agit de l'Afrique ? Dites-moi, les droits de l'homme ne traversent-ils donc pas la Méditerranée ? Oups, ils doivent avoir peur de prendre un peu de couleur basanée...
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