COMMENTAIRE : Tandis que le monde entier regardait avec grand intérêt ce qui se passait au pays des hommes intègres, au Congo-Brazzaville, les chaînes d'Etat ou affiliées au pouvoir n'ont pas eu le quitus pour évoquer la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso. Nul besoin de donner des idées révolutionnaires et renversantes au pacifique et amorphe peuple congolais ! Pour le moment, le statu quo fait l'affaire du pouvoir. Montrer à la télé des hommes et des femmes qui vont faire échouer la tentative de modification de la constitution burkinabée aurait pu coûter leur place à quelques journalistes audacieux. La presse officielle a donc fait l'autruche. Si le silence correspondait dans cette affaire à garder de quoi payer son moungouéllé, il fallait la boucler pour ne pas amplifier les malaises du grand ndzokou.
Cependant, les réactions concernant la victoire d'un peuple sur un dictateur, à Brazzaville, à Kinshasa, à Cotonou, à Lomé ou ailleurs, dans les palais, ont fini par parvenir jusqu'aux oreilles de la presse. Nous les partageons avec vous dans cet article. On sait que Denis Sassou Nguesso a beaucoup compati à la chute de Blaise Compaoré à qui, paraît-il, il aurait promis des soldats pour mâter le peuple burkinabé mais ce n'est qu'une rumeur - rien de fondé. Par contre, il n'a pas arrêté de l'appeler pour prendre de ses nouvelles. Lisez donc les deux articles ci-dessous.
Après avoir entendu ce que François Hollande vient de déclarer aujourd'hui, à la fondation Chirac, sur les dictateurs, nos pachydermes qui ont la peau politique si dure, doivent se dire que l'ère des mammouths est sur le point de toucher à sa fin puisque même le maître ne veut plus de ses serviteurs qui affament et malmènent leurs peuples.
Le cas Compaoré représente un précédent qui a déjà fait reculer le PCT au début du mois de novembre dans la mesure où sa réunion sur le changement de la constitution n'a pas débouché sur une déclaration franche, le parti se dédouanant sur sa base.
Les Africains changent et prennent conscience de leurs droits. Plus personne ne peut plus se contenter de terroriser son peuple pour se maintenir au pouvoir. Il va falloir se faire à l'idée que l'Afrique change ; ce changement inclut une certaine perception de la politique. Ceux qui ne voudront pas se résoudre à comprendre les mutations en cours risquent de se voir emporter par la lame de fond qui partie de la Tunisie, déferle désormais sur l'Afrique dite "noire".
OUI, IL PEUT Y AVOIR ET IL Y AURA CERTAINEMENT UNE REVOLUTION POLITIQUE SOUS LES TROPIQUES. RESTE A EN SAVOIR LA NATURE ET A EN MESURER L'AMPLEUR...