Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Le 29 mai 2012 à 11 heures, Thomas Boyi Yayi, président du Bénin (Afrique subsaharienne) et président en exercice de l'UA (Union Africaine), a été le premier chef d'Etat africain reçu par son homologue français François Hollande qui a envoyé un message clair en trois principes au continent africain :
1) Bonne gouvernance ;
2) Développement économique ;
3) Stabilité, sécurité.
Le Bénin est en Afrique un exemple de démocratie apaisée - même si tout n'y est pas parfait. Au pays du vaudou, les hommes ont appris à respecter le verdict des urnes. Thomas Boni Yayi, cela se voit, est un homme de paix qui n'a pas de sang sur les mains comme le militaire Denis Sassou Nguesso. Le Bénin a su faire la paix avec lui-même pour avancer doucement vers la démocratie et le progrès. Rien à voir avec ce qui se passe dans notre pays, le Congo.
En effet, il n'y a point de bonne gouvernance dans un pays quand on ne respecte pas les libertés primaires (droit à la liberté d'expression, à la santé, à l'éducation, à l'eau, au travail, à la manifestation), quand on détourne le denier public à chaque étage de l'Etat à commencer par le sommet (les événements récents avec les nombreuses fraudes aux 3 millions le montrent tout comme les nombreux projets inachevés), quand on ne laisse aucune place à l'expression démocratique parce que Sassou a acheté toute l'opposition et qu'il triche à la moindre élection, quand on dirige le pays tout seul en favorisant sa famille et son clan qu'on ne punit jamais - en dépit de maintes et maintes turpitudes et que l'on voit le pouvoir de Sassou Nguesso s'acharner sur les sudistes qui sont jetés en prison pour le moindre petit mot plus haut que son précédent comme le jeune Loemba Deleau.
Il n'est pas possible de parler de développement économique au Congo en dépit d'énormes ressources pétrolières détournées pour l'essentiel par le clan au pouvoir ; pour s'en convaincre, il n'y a qu'à penser que le plus gros de la population n'a pas d'eau potable, pas d'électricité, pas de travail et les enfants ne vont même plus à l'école car le tissu éducatif a été détruit. Il n'y a qu'à remarquer que Denis Sassou Nguesso a détruit tout le secteur des entreprises publiques comme les postes, les travaux publics, etc. Il a même démoli l'école publique pour favoriser l'enseignement privé qui n'obéit à aucune règle.
Quant à la stabilité ou la sécurité, il n'y a qu'à évoquer le drame du 4 mars 2012 pour se rendre compte qu'il n'y a point de stabilité et de sécurité au Congo où le pouvoir expose en pleine zone populaire des armes de destruction massive à l'uranium appauvri prédestinées à un génocide des populations du sud en cas de rébellion contre le pouvoir.
La communauté internationale devrait interdire toute importation d'armes au Congo. Le Congo est un pays en paix avec ses voisins ; nous n'avons donc pas besoin de missiles à l'uranium appauvri - alors même que nous sommes incapables d'acheter des ambulances et des médicaments ! Et surtout, ce qui s'est produit le 4 mars 2012 est un acte volontaire attribué à l'homme. A qui profite ce crime de masse ? Répondez à la question : qui va s'emparer de toutes les zones que les populations ne pourront plus occuper pour implanter des centres d'affaires ?
Le dernier exemple en date est le fait qu'il existe un fonds de soutien à l'agriculture de 10 milliards de francs cfa qui ne profitent même pas aux paysans congolais, surtout pas les paysans du sud - tandis qu'on voit le président Denis Sassou s'acheter des boeufs, des autruches, des chevaux et on se demande d'où lui viennent les fonds... Le Congo est devenu une jungle dans laquelle règne le désordre absolu en faveur du clan Sassou Nguesso. Déjà que 10 milliards de francs cfa ne sont pas assez importants comme budget pour soutenir l'agriculture (Bouya aux Grands et Petits travaux a 300 milliards de francs cfa de budget), Pierre Maboundou n'en dépense que le dixième (un milliard) et se réserve avec son groupe le reste.
Il y a des moments où je maudis le principe de non-ingérence car s'il n'existait pas, nous aurions pu demander à l'ONU de venir prendre en charge le Congo de façon provisoire - jusqu'au retour d'une vraie démocratie...
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