Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
En affirmant publiquement qu'elle veut poursuivre l'homme qui fut le ministre de la défense en 1977 lors de la mort de son grand-père, feu le président Marien Ngouabi, fondateur du Parti Congolais du Travail, madame Marienta Ossere n'agit pas, à notre avis, sous le feu de la colère mais sous l'impulsion du droit à la justice - comme toute personne frustrée d'un droit légitime. Elle a raison de dire que les Congolais doivent réclamer justice car il s'agit tout de même de leur président qui a été assassiné sans que l'on sache vraiment par qui. Ceux qui savent qui a tué Marien Ngouabi ne doivent pas attendre la mort de Denis Sassou Nguesso pour dire la vérité : c'est tout simplement de la complicité, de l'obstruction à la justice.
Nous avons aussi apprécié le discours de madame Nzon qui fait une lecture lucide des forces qui gangrènent notre système politique. Oui, les pères des indépendances ont fait des erreurs, ont concédé une partie de notre souveraineté au colon en échange de l'indépendance politique partielle - dans la mesure où nous ne possédons pas encore toute notre souveraineté (politique, économique, monétaire, culturelle, etc). ILS AVAIENT LE CHOIX ENTRE RIEN ET LA MOITIE DE LA SOUVERAINETE ; ILS ONT ESTIME QUE N'AYANT PAS LES MOYENS DE PRENDRE DE FORCE TOUTE NOTRE SOUVERAINETE NATIONALE, IL VALAIT MIEUX SE CONTENTER DE CE QUE LE COLON OFFRAIT. Il revient à d'autres générations de parachever le travail commencé par les pères de l'indépendance. Néanmoins, le fait de ne pas posséder la plénitude de notre souveraineté ne saurait expliquer l'absence d'unité nationale, l'absence de distribution équitable des ressources du pays, le manque d'infrastructures, etc. Personne depuis 1960 ne s'est préoccupé d'unité qui est une conséquence de la justice, de l'égalité des droits et des devoirs, de l'équité. L'unité ne peut exister là où on traite certains fils du Congo comme des privilégiés et d'autres comme des sans-droits. Cela, nous pouvons le réaliser nous-mêmes et si nous construisons l'unité véritable, il ne nous sera plus impossible de conquérir la moitié de souveraineté qui nous manque. Les textes, les accords peuvent être renégociés, revus, dénoncés. Hélas, cela ne peut pas être possible dans un contexte où l'existence politique dans notre pays revient à rejouer le remake de la colonisation parce qu'une ethnie veut coloniser d'autres ethnies en se plaçant au dessus, en se comportant comme une race de seigneurs ou de privilégiés.
Même si le Congo avait la maîtrise de cent pour cent de sa souveraineté que se poserait tout de même le problème de l'unité qui ne dépend que de notre volonté à vouloir vivre ensemble en accordant à tous les mêmes droits et les mêmes devoirs. Nous n'avons jamais pensé à construire l'unité ; nous l'avons simplement utilisée au niveau du slogan. Ce n'est pas parce qu'il y a un ministre vili, un ministre yaka, un ministre téké, un ministre lari, un ministre kouyou, un ministre tsangui, entre autres qu'il y a unité nationale. Non, l'unité ne sera réalisée que par des Congolais qui auront compris qu'il faille que tous les enfants du Congo sentent qu'ils sont pris en charge au même niveau par la république - parce que nous avons mis en commun les richesses, les terres, les ressources et que cela implique que chacun reçoive la juste part qui lui revient parce qu'il a droit à la vie, à la santé, à l'éducation, au travail - sans la moindre distinction - où qu'il se trouve.
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