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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

LE DISCOURS QUE JE N'AI PAS EU LE TEMPS DE LIRE AUX ASSISES NATIONALES DU 07 JUIN 2014

meeting-lyon-part1.JPGMes chers amis,

Chères sœurs, et frères du Congo et d’ailleurs,

Chers abonnés,

Chers internautes,

à Lyon, nous avons accouché du peuple congolais souverain, un peuple qui parle au travers de nous, l’expression du Congo libre. Au Congo, nos compatriotes ressemblent à un peuple vaincu, brisé par le trauma du coup d’Etat de 1997 perpétré par Denis Sassou Nguesso. Oui, le Congo vit des heures sombres qui ressemblent à celles de la France occupée par l’Allemagne, la même France qu’une coalition de nations délivra le 6 juin 1944. Dans toutes ténèbres, aussi profondes soient-elles, se trouve toujours le germe d’une grande lumière qui apparaît souvent au moment où les forces du mal œuvrant en profondeur ont atteint leur paroxysme.

La colonisation n’avait pas vocation à faire de nos différences un peuple uni, soudé : elle ne pouvait pas se saborder. La colonisation voulait au contraire nous ramener à l’état de troupeau qui sans son maître colon ne sait plus s’administrer seul. En raccordant le Congo à l’occident par des institutions dont nous n’avions pas les clefs, elle réussit son coup. On fit asseoir le premier président à la place du gouverneur. On changea d’épiderme au sommet de la colonie mais pas les objectifs : le Congo devait continuer à fournir ses matières premières à la France et à l’Europe.

La différence est une richesse de la nature que l’on doit attacher à celle de l’autre pour en faire une symbiose qui profite à tous ceux qui mettent leurs différences en commun pour créer une nouvelle entité unique plus grande que les différences qui la constituent. Ne sommes-nous pas, nous-même pris individuellement, une réussite de la différence organique ?

 Ceux qui ajoutent de la différence à la différence ne produisent que la séparation, c’est-à-dire, encore plus de souffrance. La solution des problèmes du Congo ne se trouve pas dans un tiroir à l’ONU mais en nous : il suffit que les Congolais deviennent un peuple souverain UN et INDIVISIBLE dans ses droits et ses devoirs pour que nous entrions dans l’Histoire de la politique moderne.

Qu’avons-nous fait à notre peuple, à notre histoire pour qu’elle devienne Histoire de mort et non Histoire de Vie ? La politique, au lieu d’être instrument de vie, a forgé  le creuset de la mort d’un peuple à cause de la cupidité de quelques-uns. Comment peut-on trahir son pays en le livrant en pâture aux étrangers ? Certes, sommes-nous certainement égoïstes mais le sommes-nous plus que ceux qui ont inventé le capitalisme, la propriété privée ? Le droit privé ? Non ! Pourtant eux, ceux-là mêmes qui ont guerroyé entre eux pendant des siècles, brisé les volontés par le fer et le feu, ont réussi à édifier des sociétés apaisées où la vie de l’homme a pris toute son importance. Ne sommes-nous pas le peuple du kimuntu-bomoto ? Ne placions-nous pas l’homme au sommet de l’importance ?

Nous avons accepté la république mais elle ne vaut vraiment que pour un peuple souverain : il ne peut y avoir de république sans peuple souverain un et indivisible dans ses droits et dans ses devoirs. Je vous invite à prendre le pouvoir pour que de peuple, nous passions à peuple souverain, de soumis, nous devenions les donneurs d’ordre pour que naisse enfin sous la république UNE et INDIVISIBLE le peuple UN et INDIVISIBLE dans ses droits et dans ses devoirs.

Nous ne pouvons vouloir de la démocratie et renoncer à son pendant l’alternance, nous ne pouvons pas aspirer devenir un seul peuple et ne pas appeler à l’égalité des droits et des devoirs de tous.

Quand les droits de tous deviennent les privilèges de quelques-uns, la vérité est que nous ramons à contre-courant de l’histoire.

Jusqu’à présent, ceux qui sont contre le peuple, la république et la nation, nous ont séparés ; séparons-nous de ceux qui nous séparent ! Réformons l’Etat en profondeur ! Exigeons au sommet de nos institutions des hommes de valeur, des personnes intègres et irréprochables.

Le Congo doit refermer la parenthèse dictatoriale qui a mis fin à notre jeune démocratie née en 1992 et congelée en 1997.

Notre génération a une mission, difficile mais noble, périlleuse mais glorieuse : réussir là où nous aînés ont échoué : essayons l’UNION qui engendre les peuples souverains au lieu de nous précipiter à la division. A peine créée, la jeune république du sud-Soudan n’est-elle pas plongée dans les affres de la guerre ethno-hégémonique ? Devra-t-on encore diviser le sud-Soudan pour satisfaire toutes les ambitions politiques insatiables ?

Ceux qui veulent que nous restions divisés sont les ennemis du Congo. Vous avez pour preuve la façon dont ils pillent nos richesses et détournent les miettes que les multinationales nous laissent. Vous les voyez pactiser allègrement avec les étrangers pour la souffrance de notre peuple.

Nous avons subi l’histoire politique de notre pays jusqu’à présent ; il est temps de devenir acteurs d’un changement qui offrira le bien-être à tous les enfants du Congo.

Nous avons mis en commun nos terres, nos richesses, nos vies, nos destins. Il est temps de cimenter tout cela avec de l’amour et de l’égalité dans une marmite de fraternité.

Parlons à présent de Denis Sassou Nguesso : il est le monarque qui aura eu le plus long règne de notre pays ; il est celui qui aura le plus fait du mal au nord, au sud, à l’est, à l’ouest. Il résume à lui tout seul plus de trente ans du drame politique national. Denis Sassou Nguesso doit sortir par la porte constitutionnelle qui s’ouvrira largement en 2016. C’est la chance de sa vie de réaliser enfin que l’on peut quitter les choses avant qu’elles ne nous quittent. Dans la paix, sans effusion de sang.

Le Congo qu’il nous laissera néanmoins demeurera un système corrompu, extraverti ; il nous reviendra la tâche immense de réparer les plaies de ce beau pays d’à peine quatre millions d’habitants mais dont les immenses richesses échappent à la majorité du peuple pour ne servir que l’appétit d’un clan qui s’enfonce, chaque jour que Dieu fait, dans les antivaleurs car il ne sait pas faire autre chose.

Nous avons reçu la république et l’indépendance des mains de l’occident mais c’est nous-mêmes qui en avons fait des outils de division, de haine de l’autre, de souffrance. Comment un arbre nommé REPUBLIQUE peut-il produire des fruits sucrés en Occident et produire des fruits toxiques en Afrique ? La réponse se trouve certainement dans la nature intrinsèque, dans la hauteur spirituelle de ceux qui servent la république. Quelle que soit la beauté des principes énoncés, ils ne valent que lorsqu’ils sont animés par de grands hommes qui agissent pour marquer l’histoire dans le sens du progrès de l’humanité.

Nous sommes des Bantous et notre intériorité est générosité, partage, main tendue à l’autre. Hélas, l’avènement du monde capitaliste nous a fait perdre notre kimuntu-bomoto qui plaçait l’homme au piédestal  de l’importance. Dans toutes les traditions de nos pères, il n’y avait rien de plus élevé que l’Homme, que la vie dans ce qu’elle a de plus sublime, de plus élevé, de plus transcendant.

Nous venons ici non seulement pour affirmer que l’alternance est un droit qui nous garantit un résultat car lorsqu’on sait que si l’on déçoit le peuple, nous pouvons être révoqués par le vote, nous sommes obligés de produire des résultats à la hauteur des attentes du peuple. L’alternance garantit une saine compétition entre acteurs politiques, elle qui les bonifie pour les pousser à agir pour le bien-être du peuple.

NOUS AVONS COMPRIS les erreurs de notre préhistoire politique. IL EST TEMPS D’ENTRER DANS L’HISTOIRE pour honorer l’homme comme le faisaient nos ancêtres.

Personne n’a le droit de cracher sur un serment qu’il a fait à son peuple : LA CONSTITUTION D’OU QU’ELLE TIRE SON ORIGINE, UNE FOIS QU’ELLE EST SANCTIFIEE PAR LE PEUPLE, DOIT ETRE RESPECTEE.

Nous avons un pays à relever de ses ruines avec l’aide de toutes les intelligences de l’intérieur comme celles de l’extérieur mais avant, nous avons un peuple à construire, à bâtir par la truelle de la justice sociale. UN PEUPLE NE PEUT NAITRE QUE DE LA JUSTICE SOCIALE. C’est justement pour empêcher l’avènement du peuple congolais souverain, qu’ils font en sorte qu’il n’y ait pas de justice sociale dans notre pays.

J’ai dit que nous avons pris le pouvoir qui fait de nous un PEUPLE SOUVERAIN, alors ne cédons pas ! Nous avons le choix entre la dictature et la démocratie, entre la mort et la vie, entre la haine de l’autre et la main tendue au voisin, entre la division et l’union par le partage d’un destin commun.

OUI, NOUS POUVONS CHOISIR, CHERS AMIS, D’INCARNER L’AME DU CONGO EN PLACANT L’IDENTITE NATIONALE AU-DESSUS DE L’IDENTITE ETHNIQUE.Autrement, nous serions aussi coupables que ceux qui tuent notre peuple.

Non, au changement ou à la modification de la Constitution !

Oui, à l’alternance démocratique dans la transparence !

MAIS TOUT CELA NE SERA POSSIBLE QUE SI ICI ET MAINTENANT NOUS ACCOUCHONS D’UN PEUPLE UN ET INDIVISIBLE DANS SES DROITS ET SES DEVOIRS.

Que les ancêtres nous inspirent pour que nous trouvions la force de réparer les errements de nos aînés qui ont vendu le pays aux étrangers.

J’AI UN REVE ET UNE VISION D’UN CONGO QUI NOUS RESSEMBLE. OUI, IL NOUS FAUT CONSTRUIRE UN AVENIR QUI REGARDE LE PEUPLE CONGOLAIS EN FACEA LIEU DE LUI TOURNER LE DOS ! C’est même le challenge de toute l’Afrique pour le XXIème siècle. ET, YES, WE CAN !

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