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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

LE CONGO NE DEVIENDRA PAS UN PAYS EMERGENT TANT QUE SASSOU SERA AU POUVOIR

Pour la première fois, Denis Sassou Nguesso a fait une projection sur les perspectives de transformation du Congo d'ici en 2025. Il estime certainement vivre jusqu'à cette date et rester au pouvoir car il n'imagine pas un seul instant que cela se fera en continuité avec son successeur éventuel. 2025, c'est dans quatorze ans et l'âge de Sassou s'il est toujours en vie sera de 82 (quatre-vingt-deux) ans. L'Afrique ne manque pas de chef d'Etat octogénaire comme Wade ou Mungabé et en dépit de sa santé tant décriée, nous savons que Denis Sassou Nguesso pourra vivre jusqu'à cet âge et son règne deviendra long, très très long. La sénilité aidant, ce ne sera pas lui qui gouvernera le pays mais probablement, en sous main, son fils mais tant que c'est son visage qui apparaît en pleine lumière...

L'horizon 2025 double la durée de son règne actuel comme celui-ci a doublé son règne précédent. après tout, Bongo a bien dirigé le Gabon pendant quarante (40) ans. Sassou espère secrètement avoir un règne aussi long. C'est le moins qu'on puisse dire. Il n'est pas question, de son vivant, dans son camp ou dans celui de l'opposition, à présent qu'il est revenu barbouillé de gloire et de sang, qu'un autre dirige le Congo et soit dans la lumière en sa présence. Nous sommes peut-être au Congo - par notre propre faiblesse politique et par la puissance des réseaux qui nous tiennent captifs, obligés de subir le joug saurien de l'Alima.

 

Nous pouvons en tirer une implacable conclusion : Denis Sassou Nguesso va modifier sa propre Constitution pour dénouer les pièges de la limitation d'âge et de mandats qu'il avait instaurés pour bloquer ses adversaires les plus charismatiques. A présent qu'ils sont tous morts ou en état de "légume politique", il peut ôter son piège qui est devenu insidieux pour lui-même. Je pense que dans le planning du régime, ce changement interviendra quand Sassou aura dépassé les 70 ans, c'est-à-dire, dans trois ans... La manoeuvre sera de faire en sorte que cette demande vienne du peuple : " Il faut laisser Denis Sassou Nguesso finir le travail qu'il a commencé, etc." (un long travail de démolition et de sape des fondations de la nation congolaise). Nous entendons déjà quelques personnes prendre l'air de cette rengaine politique. Et l'autre argument, c'est de prêcher le vide, l'absence de tout successeur valable - comme si après Sassou, personne ne sera plus capable de diriger le Congo. "Vous voyez quelqu'un d'autre diriger ce pays à part Sassou ? Qui ? Qui ?" Sassou n'est ni un sage, ni un génie, ni un grand gestionnaire - encore moins un bon patriote. En vertu et en compétences, le Congo peut être servi par mieux. Je signale qu'il y a eu des présidents avant Sassou et après lui, il y en aura d'autres. Sassou veut donner l'impression d'un homme providentiel - alors qu'il est le plus grand destructeur du Congo qui résume ses plus grosses souffrances depuis plus de trente-cinq ans.


Le concept de "pays émergent" est un concept à la mode qu'il faut interroger : émergent par rapport à quoi ? A qui ? Aux pays développés ? Que produira donc le Congo par lui-même ? En effet, on émerge de dessous quelque chose par ses propores moyens. Cela ne vaut que pour la reconnaissance de la situation actuelle qui place le Congo au sous-sol de tout niveau de véritable développement. On émerge de quelque chose et de quoi émergera le Congo ? De la pauvreté chronique ? Vers quoi tendra-t-il ? Vers l'industrialisation ? Avec quels moyens ? Nous n'y croyons pas une seconde. Regardons les promesses d'industrialisation faites par ce monsieur : rien ne fonctionne, rien n'est perceptible, tout est à l'état de bricolage et de faux-semblant en dépit d'un budget qui explose parce que le prix du baril est très haut. Les Congolais ne peuvent pas se soigner convenablement chez eux ; ils vont souvent à l'étranger et y trouvent la mort comme ce monsieur qui est mort au Sénégal pour avoir reçu une injection létale - alors qu'il espérait être soigné pour des problèmes cardiaques. Si "pays émergent" c'est la continuité de pays dépendant, à quel niveau qualitatif ou quantitatif se fera l'émergence ? 

 

Avec Denis Sassou Nguesso, vous n'avez pas besoin de prophètes pour lire l'avenir : vous n'avez qu'à regarder le présent pour prédire le pire. C'est une méthode qui marches à tous les coups !


Pour émerger et s'échapper de la pauvreté, il faut de l'énergie, des moyens et l'industrialisation ne se réduit pas à faire appel à des capitaux étrangers pour qu'ils viennent siroter nos ressources. L'émergence suppose un plan de développement soutenu et nous ne voyons pas le Congo y prendre le chemin. D'avenir ou non. Un développement extraverti n'est pas une émergence quand dans un pays producteur de pétrole, on manque même d'essence ! Le développement a une part de connaissances et de technique, de capital humain, de conditions financières et énergétiques, d'un environnement adapté, préparé pendant des années. Sassou a détruit les circuits de la connaissance pour règner sur un peuple d'ignorants et d'abrutis affaiblissant ipso facto le capital humain tandis qu'il dilapide et détourne le capital financier avec les siens, détruisant  progressivement l'environnement social, au point où l'émergence restera un voeu pieux à cause des pesanteurs de la pauvreté ambiante.

Par contre d'ici 2025, le clan Sassou&Nguesso aura réussi à devenir largement plus puissant de sorte qu'il devienne très difficile de les chasser du pouvoir car ils détiendront pratiquement tous les leviers de l'économie et de la politique. Regardez-les : ils sont tous immensément riches - et l'on ignore souvent d'où leur vient la source de leurs fortunes - si ce n'est qu'ils tiennent tous leurs moyens de l'Etat car avec les salaires du Congo, certains taux de thésaurisation sont impossibles à justifier. D'ici 2025, nous n'auront même pas vaincu la soif et les ténèbres. Alors, pays émergent ou immergent (vers plus de pauvreté) ?

Nous pensons qu'il faut absolument faire en sorte que ce mandat soit le dernier de Denis Sassou Nguesso et surtout, empêcher que le clan conserve le pouvoir après lui car le pire est à venir. Les serpents font beaucoup de petits et ils sont tous prêts autour du cadavre CONGO pour devenir le premier des charognards. Et les fils sont souvent plus gloutons que les pères chez les crocodiles de l'Alima...

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L
<br /> <br /> Alors ça y est, vous êtes abattu?<br /> <br /> <br /> Les révoltes ne prennent pas au congo<br /> <br /> <br /> Les congolais ont ce qu'il méritent: des dirigeants médiocres car les congolais sont eux mêmes médiocres<br /> <br /> <br /> Vous pouvez parler de "code epsilon" et autre blabla. la vérité est celle-ci:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> ON NE SE REVOLTE PAS SUR INTERNET.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Patience, mon cher Patriote, patience ! Les forces qui nous tiennent captifs sont puissantes mais elles ont aussi des faiblesses comme la statue d'airain aux pieds d'argile du rêve de<br /> Nabuchodonosor (Livre de Daniel dans la Bible). Internet, c'est la Grande oreille pour être entendu aussi loin que possible. Tout vient à point à qui sait attendre. Le peuple a subi un terrible<br /> trauma à cause des événements de 1997. Il faut du temps pour se refaire une santé psychique collective mais les termites viennent toujours à bout des planches les plus rugueuses...<br /> <br /> <br /> <br />