Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Dans son discours de fin d'année à la nation, Denis Sassou Nguesso a prétendu que le Congo était le pays du dialogue permanent. Permanent ? Entre qui et qui ? Néanmoins, le dire ne suffit pas : il faut apporter des preuves. Si Sassou se contente de dialoguer avec Denis, c'est un monologue. On aura compris que c'est une esquive face à ceux qui demandent les Etats Généraux de la nation.
Dialoguer suppose un avis contraire et non juste des personnes qui acquiessent à tout ce que dit monsieur Denis Sassou Nguesso. Si vraiment le Congo avait engagé un dialogue constructif, on ne vivrait pas à répétition, chaque année, les mêmes problèmes : inondations, crash d'avions, détournements des ressources du pays, l'emploi exclusif de ressortissants du nord dans la fonction publique et l'armée - même la télévision est remplie de faux journalistes nordistes.
Y a-t-il eu un dialogue à propos d'une commission électorale indépendante ? Non. Dialoguer pour Denis Sassou Nguesso, c'est vous voir accepter son diktat. Point ! Et cela, c'est de la dictature. Nous savons tous qu'à l'intérieur du pays, il n'y a vraiment pas d'opposition. Or, c'est avec une opposition qu'un pouvoir doit dialoguer.
Les Congolais de l'étranger ne votent pas ; leurs droits civiques sont bafoués par le régime de Brazzaville. Avec qui Sassou a-t-il dialogué pour le décider ? J'ai été parmi les premiers à dénoncer cette situation. Nous n'avons même pas reçu une quelconque réponse de la part du gouvernement. Et on ose nous dire que le Congo est le pays du dialogue permanent ?
Sassou engage seul le budget de l'Etat, parfois dans des dons à des puissances comme la Chine ou des prêts. Avec qui a-t-il dialogué quand il a donné un milliard de francs cfa pour la reconstruction d'une école chinoise détruite par un tremblement de terre ? A-t-il dialogué quand il a envoyé 120 soldats pour sauver le soldat Bozizé ? Avec qui dialogue-t-il quand il décide de tout centrer autour de la bourgade d'Oyo ?
Nous savons qu'au Congo les syndicats sont inexistants et le droit de grève n'existe pas. Le peuple est réduit au silence ; seule la diaspora fait entendre la voix du Congo - aussi, si Sassou veut dialoguer, qu'il le fasse avec la diaspora. Y a-t-il eu un dialogue sur la qualité des aéronefs qui volent au-dessus de la tête des Congolais ? Non. En fait, Denis Sassou Nguesso décide TOUT tout seul - ses ministres se retrouvant comme l'avait dit Bowao dans une "servitude volontaire".
Sassou projette de modifier la constitution du 20 janvier 2002. A-t-il engagé un dialogue ou le fait-il en douce ? En conclusion, Denis Sassou Nguesso ne sait pas ce que veut dire le mot dialogue et il n'est pas homme de dialogue puisqu'il décide seul de tout, tout le temps et partout.
S'il veut un dialogue, qu'il accepte les Etats Généraux de la nation car nous aimerions dialoguer sur la gestion des ressources, à savoir la comptabilité de tous les revenus de la république et leur utilisation équitable, sur les objectifs de développement car nous constatons que Denis Sassou Nguesso se contente juste de développer la bourgade d'Oyo, sur le tribalisme exacerbé du régime en matière de distribution de l'emploi - notamment les postes de direction, sur la santé, l'école, l'administration du territoire, sur la justice du fait de l'inexistence de la présomption d'innocence remplacée par la présomption de culpabilité avec pour conséquence l'arrestation d'innocents comme le colonel Marcel Ntsourou.
Il faut être au moins deux et tous deux libres pour dialoguer. Alors avec qui dialogue Sassou ? Avec lui-même. C'est donc un monologue comme c'est le cas dans une dictature...
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