Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
La presse française a évoqué une visite en catimini parce que non annoncée lorsque le président français, l'homme qui revendique une présidence normale, François Hollande, a reçu ce 23 juillet 2012 le roi HAMED du Barheïn, un homme qui n'hésite pas à tirer sur son peuple comme le fait actuellement le syrien Assad en bombardant Alep, la capitale économique de la Syrie, avec des avions de guerre.
En recevant ce dictateur notoire, François Hollande, le président normal, semble avoir décidé de "normaliser" la dictature - qui est un mode de gouvernance comme un autre. Même si la dictature n'a que faire de la volonté du peuple.
C'est que Denis Sassou Nguesso a désormais toutes ses chances d'être lui aussi reçu - pourquoi pas au grand jour. Denis Sassou Nguesso est un génie politique qui a transformé les antivaleurs en valeurs, l'anormal en normal car ce qui est normal, c'est ce qui est banal, quotidien, ce qui n'étonne plus personne, n'indigne même plus l'opinion, ce qui nous accompagne et régit notre vie de tous les jours - de sorte que si la faim est notre quotidien au point où elle ne nous étonne plus, elle peut paraître normale, tout comme les meurtres quotidiens, les détournements de chaque instant, l'injustice de chaque jour. Ce qui est normal constitue la norme et la norme est l'unité de mesure au point où si la dictature est le quotidien de certains peuples comme le peuple congolais, il peut s'envisager comme la norme et apparaître ... normale. Le mal peut être normal s'il est la norme d'une société, comme la justice lorsqu'elle tient dans sa férule les démocraties.
C'est peut-être l'Elysée et l'intérêt de la France qui exigent que même un président normal de gauche de surcroît ne peut ne pas "normaliser" ses visites souterraines ou pas. Il est admis que ce monde doit NORMALEMENT avoir sa dose de dictateurs autorisés, admis, tolérés - notamment quand ce sont des bons gouverneurs noirs des ex-toujours colonies françaises qui sont aux manettes - et cela, au nom de la non ingérence et de la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, à supporter "normalement" des dictateurs et des dictatures. Normal : la dictature est un mode de gouvernance comme un autre et un dictateur un homme "normal" car la normalité n'est pas l'autre nom de la sainteté ou de la pureté car Dieu lui-même a jugé normal que le mal coexiste avec le bien.
A partir du moment où l'on considère que l'Afrique n'est pas prête pour la démocratie, on peut trouver normal qu'elle croupisse sous la dictature car ce qui serait anormal aux yeux des Européens, ça serait de voir une Afrique démocratique. Dès cet instant, on peut s'accommoder de la réception des dictateurs qui ne sont que des fidèles serviteurs des puissances de l'argent...
A ceux qui en doutent encore, François Hollande, celui-là même qui n'a pas défini sa "normalité", recevra inéluctablement Denis Sassou Nguesso, un dictateur qui a rendu la dictature banale au Congo, presque "normale", avec des semblants d'élections, des députés "normaux", une dictature "normale" qui n'a rien à envier aux autres dictatures. Aussi, disons-nous ceci en conclusion : "un président normal et un dictateur même anormal ont le terme normal en commun puisqu'il suffit d'ôter le "a" qui pourrait empêcher qu'ils dînent ensemble..."
François Hollande est la parfaite illustration d'une prouesse "normale" : on peut rouler en TGV au lieu de l'avion pour faire des économies et recevoir des dictateurs avec le sourire ! Bien joué, Fabius !
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