Le premier tour de l'élection présidentielle vient de livrer son verdict : François Hollande et Nicolas Sarkozy s'affronteront au second tour. Avec près de 29%, Hollande vire en tête tandis que Sarkozy dépasse quelque peu 26% selon les dernières estimations. Les leçons de cette élection viennent des extrêmes. Mélenchon ressuscite le parti communiste avec un peu plus de 11% et Marine Le Pen double le score de son père en 2007 avec près de 20% des voix. La Droite parle d'élection de crise et la Gauche de volonté de changement. Jean-Marie le Pen a dit : "Je pense que Sarkozy est battu..." tandis que Mélenchon invite clairement ses électeurs à battre Nicolas Sarkozy pour casser l'alliance merkozyenne (Merkel-sarkozy).
Il est vrai que la France se trouve dans une situation économique peu enviable vis-à-vis de l'Allemagne que Sarkozy tient en haute admiration au point de ne pas avoir la force de s'opposer aux positions allemandes et que les inégalités se sont aggravées. La preuve de la désapprobation de la politique en cours, de la politique sortante, c'est le fait que la Droite a perdu toutes les élections sous l'ère Sarkozy ; le Sénat est pour la première fois à gauche.
Il s'agit de savoir maintenant qui a la clé du second tour. On peut dire que vu que Mélenchon invite à battre Sarkozy, c'est l'électorat du Front national qui va décider du sort du second tour.
Qu'à cela ne tienne, nous nous demandons ce qu'il en sera de la politique africaine de la France ; il faut en effet craindre qu'elle ne change pas car nous avons vu ce qu'à été la rupture verbale de Nicolas Sarkozy tandis que le silence hollandien sur la question inquiète. Quoi qu'il en soit, elle dépendra des curies élyséennes. Nous n'avons pas une idée nette de la politique étrangère de François Hollande vis-à-vis de l'Afrique. il serait temps d'envoyer un message clair en direction des dictateurs. Nous assistons à la formidable lenteur de l'affaire judiciaire des biens mal acquis et espérons que la nouvelle politique française à venir va s'ouvrir un peu plus en faveur de la promotion et du soutien de la démocratie en Afrique.
La France doit changer de vision quant à son interventionnisme en Afrique et à sa politique qui prive ses anciennes colonies de l'essentielle de leurs richesses car il est possible de concevoir des échanges économiques équilibrés entre la métropole et ses anciennes colonies qui doivent être libérées de son joug parce que cela grandirait beaucoup le pays qui se prétend le berceau des "Droits de l'Homme". IL EST TEMPS DE METTRE FIN A L'ERE DES GOUVERNEURS NOIRS"...