30 janvier 2010
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On croyait l'affaire CLEARSTREAM close. C'était sans compter sur le caractère teigneux, revanchard, haineux, belliqueux de Nicolas Sarkozy qui d'un côté affirme qu'il ne fera pas appel mais fait habilement pression sur le procureur Marin afin qu'il le fasse à sa place. A peine hier, De Villepin, triomphait qu'aujourd'hui, il doit se mettre à nouveau à compter ses arguments car c'est un nouveau procès qui commence. Il est évident que Nicolas Sarkozy est toujours partie civile dans l'affaire ; il n'a pas renoncé à cela. Et ce deuxième round a un but : empêcher l'ambitieux De Villepin à se présenter à l'élection présidentielle de 2012. Certes, l'affaire sera jugée en 2011 mais la décision juridique pourrait intervenir plus tard car il ne faut pas oublier qu'on peut aller jusqu'à la cour de cassation dans cette affaire. L'Elysée n'a pas souhaité commenter la décision du parquet, un silence éloquent puisque Nicolas Sarkozy a ce qu'il voulait. Il y a des moments où la parole est si inutile qu'on se mure dans un silence naturel. Naturellement.
Nicolas Sarozy ne sera-t-il donc satisfait que lorsque De Villepin sera condamné ? Et s'il ne le l'était pas en appel, que fera-t-il ? Ses avocats ont déjà inventé la peine de ne rien faire parce qu'on n'est pas certain de la vérité ; peut-être que l'on va inventer en France une culpabilité sur mesure. Sur demande. Sur commande. Le clan Sassou & Nguesso est passé maître en la matière. Pour ma part, j'attends une autre attaque juridique de la dictature de Brazzaville qui n'a pas eu le courage de faire appel lors de mon procès contre monsieur maurice Nguesso. On parle d'un procès dans le fond. Qu'on y aille. Je suis prêt.
Nicolas Sarkozy sait qu'à droite, De Villepin est un adversaire redoutable. Ce dernier a eu vent par un fonctionnaire de l'Elysée de la pression malsaine du président de la république française sur le parquet. A gauche, Georges Frêche est mis au ban, on veut le mettre au frais, pour propos pas très catholiques sur le compte du juif Fabuis, à droite, Nicolas Sarkozy continue ses coups de talon. On aiguise des couteaux ; il y a des hommes politiques à tondre ! C'est une affaire qui peut le servir ou le desservir : le servir s'il réussit à embrigader les ambitions présidentielles de Dominique de Villepin en le dépouillant pendant quelques années de ses droits civiques, le desservir si De Villepin sortait vainqueur une fois encore. Sa stature de héros qui aura pris deux centimètres à Nicolas Sarkozy qui en perdra deux, sortira renforcée. Le peuple qui ne donne plus qu'une cote au rabais à Nicolas Sarkozy peut avaliser définitivement l'image d'un président sanguin, nerveux, haineux, belliqueux et revanchard car en l'occurrence, il semble qu'il a lui l'attitude qu'il veut que les magistrats reconnaissent à Dominique de Villepin : une tactique habile qui vise en fin de compte à sortir du jeu politique un adversaire de Taille. Quand la politique joue des notes juridiques en lieu et place de notes politiques, la musique n'en sort que grippée en attrapant "la grippolitique" ! La justice est à l'épreuve de la politique ; elle en sortira grandie ou diminuée mais Sarkozy lui, quoi qu'il en soit, n'en sortira pas indemne. Politiquement, bien sûr !
Published by Le Lion de Makanda (LDM)
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demain le congo brazzaville