C'est l'image du jour : il n'y a qu'un fauteuil pour un et non pour deux donc l'un entre et l'autre sort. Tenant sa femme à la main, un sourire en coin, l'ancien locataire de l'Elysée, Nicolas Sarkozy, s'en va, laissant François Hollande prendre la suite - notamment la gestion de la cellule africaine de l'Elysée et c'est à ce niveau que l'Afrique attend des changements. MAINTENANT ! Nous verrons qui sera le premier président africain à être reçu ; tout un symbole. Nous souhaitons que les affaires africaines cessent de dépendre d'une manière régalienne de l'Elysée et qu'il y ait un peu plus de transparence. Hollande hérite des secrets de la république qui se trouvent dans les coffres-forts de la présidence et nous savons que certaines ruptures sont difficiles, grandeur de la France oblige...
UN PRESIDENT NORMAL APPELLE LA NORMALITE ENTRE LA FRANCE ET L'AFRIQUE ET CETTE NORMALITE IMPLIQUE LA DECHEANCE DES DICTATURES AFRICAINES. MITTERRAND A CHANGE L'AFRIQUE PAR SA CONFERENCE DE LA BAULE ; FRANCOIS HOLLANDE SE DEVRA DE FAIRE MIEUX EN CESSANT TOUT INTERVENTIONNISME MILITARO-POLITIQUE SUR LE CONTINENT AFRICAIN ET EN OEUVRANT POUR L'ANCRAGE D'UNE VERITABLE DEMOCRATIE DURABLE SUR LE CONTINENT DE NELSON MANDELA. LES ECHANGES FRANCO-AFRICAINS DOIVENT QUITTER LA VERTICALITE POUR UN PEU PLUS D'HORIZONTALITE...
Nous regarderons à la loupe le traitement que François Hollande fera des dictatures africaines comme celle de Brazzaville.
Cette image n'est pas seulement la rencontre et le croisement de deux hommes, de deux univers politiques, de deux mondes ; il y a à la fois continuité et rupture : continuité de l'Etat avec toutes ses conséquences distendues par la crise et rupture dans la façon de brider le pouvoir. D'un côté, le bling bling, la politique décomplexée et de l'autre, la sobriété, la normalité. D'un côté, une idéologie de droite qui s'est durcie au fil des deux tours se rapprochant de son extrême, de l'autre, les idées de centre gauche avec une tendance pour le rassemblement.
En politique, les espoirs sont faits pour être déçus. Nous souhaitons que le président normal François Hollande soit l'exception qui infirme la règle.