Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Il se passe des choses étranges au Congo où nous apprenons la poursuite d'arrestations arbitraires cette fois-ci dans les quartiers sud de Brazzaville. Faut-il vous rappeler que monsieur Denis Sassou Nguesso a lancé une enquête dont le but est d'élucider la catastrophe du 4 mars 2012, enquête dont les conclusions tardent à être rendues publiques. Denis Sassou Nguesso est dans l'obligation de rendre publique les conclusions de ladite enquête car elle concerne l'élucidation des causes qui ont provoqué la mort d'innocentes victimes le 4 mars 2012. Nous nous armerons de patience jusqu'à ce que le gouvernement nous dise qui sont les coupables, s'il en est.
Comme vous l'avez appris de la bouche du ministre de l'injustice, maître Aimé Emmanuel Yoka, le colonel Marcel Tsourou est en "détention admnistrative", il n'est pas à la maison d'arrêt comme les avocats, Maîtres Malonga et Ombessa emprisonnés parce qu'ils souhaitaient voir leur client et que faute de le voir, ils voulaient organiser une conférence de presse qui a été interdite jusqu'à leur arrestation sous des motifs fallacieux : violation d'un camp militaire ; ce qui est faux puisqu'il s'agit d'un baraquement et non d'un camp militaire, le baraquement des militaires n'est pas soumis à la même loi que les camps militaires dans la mesure où les civils y vivent et certains viennent voir les soldats sans qu'ils soient arrêtés.
Nous ignorons dans quelles conditions est détenu le colonel Marcel Tsourou mais une chose est sûre, il ne se retrouve pas à l'étroit comme ceux qui ont voulu le défendre. Et pour couronner le tout, nos correpondants nous apprennent qu'il aurait été reçu par le chef de l'Etat le 28 avril 2012. Nous finirons par découvrir ce que les deux hommes se sont dits. Avouez que c'est assez étrange qu'un détenu rencontre le gangster en chef au sommet de l'Etat - surtout lorsqu'il est soupçonné d'être l'instigateur d'un complot. A quoi joue donc le pouvoir de Brazzaville ? A quoi rime la détention arbitraire de monsieur Tsourou ? Si ce monsieur est capable de rencontrer monsieur Denis Sassou Nguesso, pourquoi ne le laisse-t-on pas en liberté ?
Certaines rumeurs disent qu'il aurait été arrêté pour avoir réclamé la relaxe de son chauffeur arrêté car il y voyait un signe de probables soupçons qui pèseraient sur lui. Tsourou aurait simplement exigé la libération de son chauffeur - jusqu'à ce que les choses dégénèrent. De toute façon, une enquête administrative qui épargnerait le chef de la sécurité nationale Jean Dominique Okemba n'aurait aucun sens : si l'enquête élimine des individus au seul motif qu'ils sont Mbochis ou proches du président, elle ne peut être exhaustive et n'aboutira qu'à des conclusions tronquées. D'autre part, si des innocents sont arrêtés, ce n'est pas la meilleure façon de faire avancer l'enquête.
Quand le ministre de l'injustice parle d'enquête administrative et non d'arrestation, c'est un jeu subtil de langage pour reconnaître qu'il n'existe aucune charge judiciaire contre le colonel Tsourou mais le fait qu'il soit privé de sa liberté de circuler librement est un problème que la notion d'enquête administrative n'explique pas.
Pourquoi Denis Sassou Nguesso a-t-il tenu à l'entendre ce 28 avril 2012 ? TOUTE PERSONNE PRIVEE DE LIBERTE EN VIOLATION DES LOIS CONSTITUTIONNELLES ET JURIDIQUES D'UN PAYS EST EN ETAT DE DETENTION ARBITRAIRE. NOUS ATTIRONS DONC L'ATTENTION DE L'ONU SUR LA VIOLATION DES LIBERTES PRIMAIRES AU CONGO.
Il faut craindre qu'à la fin, tout ce petit monde se rabiboche comme ils savent si bien le faire et que des avocats aient été arrêtés pour rien au risque de leur vie car nos prisons sont des mouroirs et chaque jour qu'on y passe, c'est un peu de vie qu'on y laisse....
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