ENVIRONNEMENT : LA MENACE SUR LES OCEANS EST PLUS GRANDE QUE PREVUE

On parle beaucoup ces temps-ci des bassins forestiers du Congo ou de l'Amazone comme pour préserver les poumons de la planète - alors que le plus gros pourvoyeur d'oxygène est représenté par les océans dont les menaces sont peu évoquées sinon le fait de nous montrer des blocs de glace qui se brisent dans la mer aux pôles. Les océans se réchauffent, sont pollués et nous ne vous parlons même pas des dégâts de la surpêche qui menace certaines espèces d'extinction. Des experts constatent le phénomène de l'hypoxie (faiblesse du taux d'oxygène) causée par le réchauffement et l'acidification des océans. Ce phénomène d'hypoxie, on le sait, précède les grandes extinctions de masse d'espèces vivantes sur notre planète.

Si les précédentes extinctions n'ont rien eu à voir avec l'homme, celle qui se profile à l'horizon sera bien de son fait. Des experts mettent en garde contre des polluants comme les retardateurs de flamme chimique et les muscs synthétiques présents dans les détergents que l'on retrouve jusque dans les mers polaires mais nous savons que ce constat ne suffit pas à enrayer la marche néfaste de la "civilisation". Pour les experts de l'IPSO, programme international sur l'état des océans, nous allons assister beaucoup plus vite que prévu à l'extinction de plusieurs espèces marines.

Des phénomènes du genre tsunami comme celui qui a dévasté le Japon avec des conséquences incalculables seront à l'avenir plus fréquents à cause du réchauffement et de l'augmentation du niveau de la mer. Les océans sont à la fois surexploités et considérés comme une poubelle où se déversent tous types de pollutions chimiques qui vont finir par nous revenir comme un boomerang à cause du réchauffement des océans - alors que jusqu'à présent la pollution se concentrait au niveau des pôles.

Nous assistons déjà à la spéculation sur les produits alimentaires et avec la diminution des ressources marines, ce phénomène va s'accentuer. Ceux qui détruisent la planète trouvent encore leur compte en la dévastant : comment voulez-vous que les choses changent ? Il ne suffit pas d'organiser des sommets : encore faut-il changer les comportements mais là, il y a un hic : les Occidentaux et les grandes puissances ont des modes de vie qu'ils ne veulent pas du tout changer et ils le clament tout haut et très fort. Il n'y a qu'à voir comment réagissent les pêcheurs quand l'on veut protéger le thon rouge ou les baleines. L'industrialisation est un mode d'exploitation à trop grande vélocité de la planète qui va tout droit  dans une impasse : on ne peut pas faire autrement que de polluer, de surpêche, de réchauffer sinon ce sont des millions d'emplois menacés vous diront les capitalistes, l'absence de protéines animales, etc.

A travers cette observation sur l'état des océans, nous aboutissons à une remise en question du capitalisme et du mode de vie occidental qui détruisent les forêts, dévastent les océans et polluent les sols. Le monde dit « civilisé » ne saurait plus ce passer de ce mode de production qui nous fait courir le risque d'un planéticide et c'est encore à celui-ci que nous demandons de sauver le monde. Le capitalisme écrase l'humanité par ses milliards, par son argent qui achète tout, même et surtout les consciences et c'est au mal que l'on demande de sauver l'organisme TERRE - comme si le mal pouvait être en même temps le remède... Quelle ironie !