Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Sous le régime de la terreur au Congo (par E.M.)
Précarité, Insécurité et Danger de mort permanent :
Tel est le raisonnable tableau sociopolitique et économique du Congo-Brazzaville Sassouiste.
Les faits sont accablants
Dans sa proposition dès 1995, d’une “Autre vision de l’unité nationale en République du Congo“, le Centre de Mémoire et de Réflexion pour l’Action des Kongos (cemerak) a fait le réel diagnostic sans faux- fuyant en constatant que “ Des premières escarmouches de 1955/1956 on en est arrivé à une guerre civile en 1997/1998 avec des armements lourds et sophistiqués qui ne cessent d'éloigner la naissance d'un peuple avec une conscience nationale intégrante“.
C’est dire que l’Unité, inscrite au premier rang dans la devise du pays, loin d’être acquise, reste hypothétique, à construire.
A la fin de la Conférence Nationale Souveraine (1991), l’absurde cérémonie de lavement de mains, qui plus est sans pardon préalable, était censée passer l’éponge sur les plus de trois mille (3 000) morts et disparus recensés comme victimes de la barbarie monopartite, plus particulièrement Sassouiste. Ce dernier savait – il seulement ce à quoi l’engageait le ‘’J’assume’’ dont il s’est targué la fatuité et l’arrogance devant le pays naïvement indulgent ?
Plutôt oui, car en bon stratège machiavéliste, l’urgence d’une sortie honorable en abusant de la crédulité de ses multiples inquisiteurs du moment s’était imposée à lui.
Un fumant discours
D’ailleurs n’annonçait- il pas déjà les couleurs par le fumant discours le soir de son échec électoral en 1992, de retour à Mpila devant la milice acquise à sa cause et en présence de sa très chère et tendre tout en larmes ?
A peine cinq (5) ans plus tard, juste le temps d’un premier mandat d’une balbutiante démocratie, étaient déclenchées les hostilités conçues, planifiées et mises en œuvre avec l’aide de supplétifs étrangers. Démontrant à qui, naïf, doutait encore que le chef de guerre ne pouvait comme par baguette magique se transmuter instantanément en démocrate.
La guerre de 1997, suscitée par celui qui ‘’dormait tranquillement“, sonnait le glas de la naissante démocratie Congolaise, replongeant ainsi le pays dans l’insécurité et la terreur des temps monopartites pseudo marxiste-léniniste.
Il s’ensuivit l’effroi, le grand péril et l’hécatombe dans le Pool et les pays du Niari, par l’exécution de plans méthodiques d’extermination des populations “récalcitrantes“ du Sud. A cet effet, médecins sans frontières a clairement et sans ambages fait état d’une ‘’guerre contre les civils’’ (M. Le Pape & P. Salignon ; éd. Karthala, 2001).
Grand péril et hécatombe
Alors que la funeste guerre contre les civils semblait être déclarée finie et gagnée par le nouveau maître, le guet-apens au Beach de Brazzaville en 1999, des centaines de jeunes Kongos (essentiellement du Pool), venait encore rappeler que pour le maintien du pouvoir Mbochi, aucune méthode d’élimination physique des ses ennemis intérieurs n’était exclue. Ces jeunes gens, désarmés, victimes de tri sélectif à leur retour d’exil “RDCéen“ furent faussement rassurés pour leur sécurité par le nouvel homme fort qui n’a pas hésité pour ce faire, d’abuser même de la confiance du CICR (Comité International de la croix Rouge) et du gouvernement voisin de la RDC.
L’objectif d’élimination physique s’est évidemment poursuivi dans le Congo Sassouiste dit en paix retrouvée. Cette fois par les multiples morts subitement naturelles de personnalités politiques et ecclésiastiques, toujours essentiellement du Sud. Ceux-ci mourant l’un après l’autre, presque tous sur les lits d’hôpitaux Français puisque le Congo n’en a plus des dignes. La kyrielle ininterrompue des noms de victimes est effarante.
S’il fallait encore des faits irréfutables pour lever les derniers scepticismes sur la nature criminelle de l’Etat Sassouiste, l’illustration en est la gestion des suites des explosions du 04 mars 2012.
L’origine de ces dernières, présentée d’emblée cyniquement ‘’d’incident de court-circuit“, se profile finalement être non accidentelle. D’où, attaché à contenir un bilan de victimes raisonnablement projetés par milliers, et pour détourner l’opinion d’une opaque enquête s’enlisant, l’état dictatorial s’est orienté vers des arrestations arbitraires à tout va de personnalités pour certains clairement éloignés des faits. C’est le cas des Maîtres A. H. Malonga et G. Hombessa, avocats constitués volontiers à la défense de l’adjoint au Conseil National de Sécurité mis en cause.
Et comme toute occasion est toujours propice à “casser du Mokôngo“, Me Malonga (Sudiste) a nuitamment été l’objet de simulation d’assassinat alors que le client (Téké, Centre-Nordiste) pour qui l’avocat engagé s’est retrouvé aux arrêts n’a jamais été extrait de son geôle pour subir cette épouvante de torture.
" Casser du Mokôngo "
Et puisqu’aucune méthode d’élimination physique n’est exclue, tous les moyens y compris de mal gouvernance délibérée ( ?) ou résultant d’une médiocrité “congénitale“ ( ?), ont été utilisés pour semer la précarité, l’insécurité et le danger de mort permanent.
Ainsi, des crashs à répétition d’avions cercueils volants, jusque sur des zones résidentielles occasionnant des dizaines de victimes, aux récurrentes catastrophes ferroviaires sur l’unique ligne datant de l’époque coloniale, délibérément non entretenue, la mort plane partout et sur tous.
Les incendies et explosions répétés d’arsenaux de guerre accumulés et stockés dans les locaux privés des chiens de garde du régime et/ou dans des casernes en plein quartiers résidentiels, également mal entretenues, ne viennent que compléter la pléiade de méthodes de décimation d’une population désormais tétanisée.
L’insécurité entretenue ou “accidentelle“, plus qu’un sentiment, est palpable et permanente. Elle induit une peur sur les villes et villages, peur qui terrorise les populations. Et en cela cette insécurité relève clairement du terrorisme, qu’aucun niveau de plan de vigilance ne peut venir à bout.
A chaque fois c’est la même rengaine : Insécurité, danger, prix du sang et détresse.
Un éminent officier, Capitaine de vaisseaux de son état, démontrant l’insécurité induite par les méthodes staliniennes d’intimidation par les sbires et autres lampions du régime, décrit “un palmarès de festival macabre, véritable rituel pour l’accomplissement duquel la République du Congo semble avoir contracté un bail renouvelable par tacite reconduction, faisant qu’à des périodes régulières [Le mois de mars revenant souvent de façon non fortuite; ndlr], les Congolais doivent verser un impôt de sang ou le denier du culte pour emprunter au langage chrétien“ (sic) Cl D. Nkouta.
Insécurité entretenue ou “ accidentelle “
L’insécurité est également économique et sociale, perceptible par la précarisation et la paupérisation galopante de près de 70% d’une population vivant avec moins d’1US $ par jour, alors que paradoxalement le PIB par habitant afficherait près de 4 000US $ (plus d’1,5 Million de Francs CFA) à en croire les données Banque Mondiale/FMI 2011.
L’autre drame dans le drame, révélé par l’onde de choc du 04 mars, est l’inexistence de structures sanitaires viables et encore moins de plan d’urgence médicale digne de ce nom à Brazzaville. Ce qui laisse imaginer l’état d’insécurité sanitaire des populations sur le reste du territoire.
Cet état de dénuement médical semble être entretenu à dessein pour induire l’indigence et toujours le danger de mort.
Il est de notoriété publique qu’échanges commerciaux et marchés, moteur de l’emploi et du développement, sont fondés sur la confiance. Or, où l’on évoque des pertes de notation financière susceptibles d’avoir un impact sur la confiance des marchés financiers, le Congo Sassouiste n’apparaît dans aucun rétroviseur des agences “maîtresses“ de notation. L’insécurité des investisseurs mise à nue par les derniers chiffres Doingbusiness http://francais.doingbusiness.org/data/exploreeconomies/congo,-rep~ constitue un réel repoussoir pour les capitaux nationaux ou étrangers.
Cette insécurité des investissements conjuguée à la chronique corruption institutionnalisée et la mal gouvernance, classent le pays parmi les insolvables, à risque majeur accru sur les marchés financiers autres que les complaisants Banque Mondiale et FMI.
A s’interroger en fin de compte quel traitement entrevoir par les Congolais pour un état terroriste de sa propre population. Et de se souvenir ici, d’un ancien Président des Etats – Unis d’Amérique qui admettait à juste titre “qu’Aucun dialogue n’est possible avec les terroristes“ qui ne méritent plutôt que ferme réprobation.
Le droit International reconnaît également aux peuples la possibilité d’actions clairement définies dans l’Article 35 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793 qui dispose :
“Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour ce peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs “.