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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

DROIT INTERNATIONAL : PLAIDOYER POUR L'INSTAURATION DU DROIT UNIVERSEL DE L'ETRE VEGETAL

deforestation-sauvage 620x465Je suis  fils de la grande forêt tropicale qui couvre le Congo et le Gabon en se moquant des frontières artificielles. Boungoto où j'entrai en incarnation, est un petit village perdu dans la sylve. Je suis né sous un arbre, ma mère ayant accouché seule en pleine forêt. Enfant, j'ai ouvert mon esprit aux merveilles de la forêt au point de ressentir une totale fusion avec cet être collectif fait de végétal et d'autres formes de vies. Pour moi, la forêt était mystérieuse et mère de tous les mystères. Enfant, lorsque j'ignorais tout de la biologie, de la taxonomie écologique, de la chaîne du vivant, je considérais l'arbre comme l'être le plus important de la planète.

D'ailleurs, tous les grands mythes ont toujours en phénomène central du mystère un arbre : arbre de  vie, un arbre du paradis, un arbre de l'amadouat, etc. L'arbre a toujours incarné le mystère et d'ailleurs, c'est sous un arbre que Bouddha reçoit l'illumination. Nous avons tous entendu parler de l'arbre de la connaissance du bien et du mal dont le fruit mangé par l'homme et la femme entraîna la chute de l'humanité. En Europe, le chêne a toujours un rôle dans la magie des prêtres druides avec le gui et ses propriétés mystiques.

A l'AFPA, j'ai consacré trois petites minutes sur le thème du droit des arbres et de l'espèce végétale pour dire une chose toute simple : le droit de l'homme existe de façon universelle et aussi de façon spécifique à chaque pays selon les Constitutions ; celui des animaux n'est pas du reste par la protection de certaines espèces en voie de disparition, par des lois condamnant la maltraitance animale. Hélas, en ce qui concerne l'arbre, il n'y a rien - de sorte que je plaide ici pour le droit universel des arbres et de l'espèce végétale.

L'arbre a la reconnaissance de l'être vivant : il naît, se reproduit et meurt. Seulement, il n'exprime en apparence aucune émotion, aucun son et ne dispose pas de la possibilité de se mouvoir que possède en commun certains organismes avancés de l'ordre des mammifères.

Il puise sa nourriture dans le règne minéral qui transforme grâce à l'énergie solaire et ne respire pas à l'aide de poumons mais de feuilles qui rejettent tantôt l'oxygène (le jour) tantôt le dioxyne de carbone (CO2) la nuit. Les arbres recyclent le gaz carbonique en emprisonnant le carbone et en libérant l'oxygène. Des recherches tendent à montrer que les arbres communiquent entre eux de manière chimique. L'excuse avancée par une dame que les arbres se reproduisent donc on peut les couper sans cesse pour se chauffer ne tient pas debout pour la raison suivante : les hommes aussi se reproduisent ; ce n'est pas pour autant qu'on autorise le massacre des hommes pour se nourrir, par exemple.

Nous vivons une époque tourmentée par les changements climatiques : inondations, tsunamis, désertification, fonte des neiges polaires ; la disparition du tissu végétal pourrait être un des facteurs à côté de la détérioration de la couche d'ozone ; ce qui amène la communauté internationale à vouloir protéger le bassin du Congo et de l'Amazone parmi les plus importants du monde.

Cependant, il ne pourrait y avoir une vraie protection que si les arbres sont protégés par le droit international comme les humains ou les animaux. Pourquoi protéger les thons de la Méditerranée et ne pas protéger l'okoumé, le limba, l'érable ou le sequoia ?

Les arbres souffrent, les arbres crient parce qu'ils ressentent la douleur et, en fils de la forêt profonde, je sais qu'il leur arriveà parler aux hommes. Ils sont sujets à du stress environnemental encore plus accentué du fait de leur immobilisme.

A  l'heure du papier recyclé, où l'on peut même se passer de papier par la dématérialisation de l'information grâce à la révolution numérique, où l'on peut faire des meubles, en fer, en matière synthétique ou en bois recyclé, il est temps de penser à protéger les arbres et le respect de leur diversité par le droit international. Pourquoi ? Parce que protéger les arbres et la diversité du végétal, c'est protéger la vie tout entière et la planète. L'arbre soigne, l'arbre nourrit, l'arbre a protégé l'espèce humaine depuis l'aube des temps les plus préhistoriques de notre engeance. Il me semble que le contexte est le plus approprié désormais à la mise en scène du droit universel de l'arbre et de l'espèce végétal.

En légiférant sur la flore et le végétal, en reconnaissant des droits à l'essence même de la vie, car sans végétal, il n'est pas de vie possible, c'est, je le crois fermement, le plus grand progrès que l'humanité peut faire après avoir été sur la lune...


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