Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Je me souviens d'un débat que j'ai eu avec un compatriote sur la construction des routes sans perspective et sans stratégie à long terme. Aujourd'hui, les faits me donnent en partie raison. Certes, il est possible de voyager entre Pointe-Noire et Dolisie en quelques heures mais les produits de la chasse et de l'agriculture aussi - ce qui fait qu'actuellement, Dolisie produit plus pour Pointe-Noire que pour Dolisie.
Je reçois des messages faisant état du doublement voire du triplement du coût de la vie à Dolisie où l'on ne trouve plus certaines denrées parce que les commerçants préfèrent aller les vendre à Pointe-Noire où la vie est plus chère ; ce qui leur permet de gagner plus d'argent. Rien d'étonnant car il n'y a aucune politique de maîtrise des prix au Congo : comme les hommes politiques sont tous des hommes d'affaires, entendez des commerçants, des affairistes en tous genres, ils n'ont pas intérêt à ce que les prix soient maîtrisés au Congo.
Dolisie devient une ville où la vie qui était abordable ne l'est plus puisqu'elle s'est transformée en quelque sorte en une banlieue de Pointe-Noire. Déjà que la population active de cette ville est très faible, les conditions de vie n'ont pas été améliorées par la construction d'une route bitumée puisque le coût de la vie s'aligne désormais sur celui de Pointe-Noire - alors même que la ville a un très faible pouvoir d'achat.
La conséquente directe sera l'accentuation de la mortalité infantile et un plus fort exode rural. Le Niari est une zone très fertile et le gouvernement peut y développer de nombreux projets agricoles et piscicoles mais rien n'y est fait. L'industrie du bois n'est plus aussi florissante comme par le passé. Il faut un véritable plan d'industrialisation de la ville mais nous savons que Denis Sassou Nguesso préfère développer Oyo et ses environs. On pourrait y développer des pépinières pour faciliter le reboisement de nos forêts. J'imagine facilement l'implantation de tuileries à Dolisie. La douceur de son climat et la qualité de son paysage sont propices à l'élevage de bovins et de caprins. Sa terre très riche en minéraux (fer, calcaire, latérite, etc.) se prête à une agriculture qui pourrait créer de nombreux emplois. Je signale simplement que Dolisie est l'une des rares villes du Congo qui bénéficient de l'électricité de façon stable ; de nombreux projets sont donc possibles comme la transformation du bois sur place.
Le tronçon de la route nationale Pointe-Noire-Dolisie a eu pour conséquence une augmentation du coût de la vie à Dolisie et un plus grand exode rural des habitants de la ville en direction de Pointe-Noire.
Depuis le bitumage du tronçon Pointe-Noire-Dolisie, on constate aussi une augmentation des accidents car il n'y a pas de règlementation routière au Congo où chacun roule comme il veut - sans la moindre limitation de vitesse et sans respect du code de la route. Ce tronçon routier est néfaste à certains endroits parce qu'on ne compte plus les accidents.
Quant à Pointe-Noire, question coût de la vie, c'est le pouvoir qui en parle le mieux. Madame Munari, ministre du commerce par récompense de la traîtrise, a pourtant exigé des prix mieux maîtrisés par des balances mais rien n'y fait : la vie reste très chère à Pointe-Noire où le commerce est tenu par des étrangers. En 2008, j'avais constaté combien il était difficile de se nourrir correctement avec moins de 10.000 francs cfa par jour car tout est devenu excessivement cher. Je vous laisse lire ce que le journal phare du pouvoir dit sur le coût de la vie à Pointe-noire :
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