Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Nous savions que l'exaspération, les meurtres, les frustrations, les discriminations finiraient par susciter un jour une telle idée de scission du Congo qui fait tant peur à ceux qui profitent des richesses de tous les Congolais dans l'esprit de quelques ressortissants du sud qui voudraient bien répondre au tribalisme politique du nord par le tribalisme extrême ou séparation du pays en deux parties. Peut-être trois ou quatre. Qui sait ? Si les points cardinaux deviennent une référence en matière de création d'Etat, pourquoi n'imaginerions-nous pas un Etat est-Congo ou ouest-Congo ? S'il suffit de saisir l'ONU par une requête, nous ne sommes pas sortis de l'auberge ! Le clan Sassou & Nguesso composé d'hommes du nord, du sud, de tout le Congo, d'étrangers et de multinationales a peur que la scission devienne réalité. Il y a tant d'enjeux majeurs dans cette affaire où des centaines de milliers de milliards de francs cfa sont en jeu ! Zorro Boukadia, "libérateur du sud", est arrivé sans crier gare pour épouser les idées radicales de Robert Poaty Pangou afin de passer une offensive qui n'a pas encore porté tous ses fruits.
Si Denis Sassou Nguesso viole la constitution du 20 janvier 2002 pour se maintenir au pouvoir, il nous paraît presque certain que la démarche de Boukadia et de Poaty Pangou prendra une autre dimension : il faudra qu'il s'en aille par la porte constitutionnelle pour qu'on arrête de telles démarches sécessionnistes.
L'honorable Robert Poaty Pangou a toujours été le chantre de la scission. La scission-obsession. Lui va jusqu'à diviser le pays en trois Etats : kongo, téké, ngala. Pour soi-disant protéger le peuple du sud. Le génocide devient dans la nouvelle donne internationale le prétexte de division des nations. Associé à Modeste Boukadia, l'idée a pris corps dans une requête à l'ONU. Boukadia veut croire à une république sud-Congo de fait. Pourtant, l'ONU reste muette, elle qui a bien avalisé le référendum d'autodétermination des sud-Soudanais. Il est évident que nous suivons de près cette affaire...
Avant de blâmer qui que ce soit, il faut reconnaître que c'est le tribalisme, l'ethnodiscrimination du pouvoir venu du bord de l'Alima qui a poussé l'homme à qui Sassou doit un "coq" de passer à la revendication d'un Etat du sud-Congo. Démarche anodine ? Façon habile de réclamer son coq ? Boukadia ne veut plus du coq mais tout le poulailler du sud dont il se voudrait certainement le fermier.
Avons-nous réellement échoué de vivre ensemble ? N'est-il plus possible de cohabiter dans une république unique pour nous résoudre à suivre l'exemple du sud-Soudan ? En tout cas, au nom de la liberté d'expression, nous mettons en ligne le discours de Modeste Boukadia prononcé le 10 juin 2014 pour que vous puissiez entendre ses arguments. Modeste Boukadia accuse Denis Sassou Nguesso d'avoir déjà de fait créé son Etat nord-Congo sans le formaliser - certainement pour continuer à jouir des richesses de la république qui se trouvent d'abord au sud. Richesses qui pourraient aussi pousser Zorro Boukadia et Bernardo Poaty Pangou de vouloir diviser le pays...
Qui se cache derrière Modeste Boukadia ? Qui sont tous les Blancs qui ont assisté à cette conférence ? Quelque part, quelques puissants voudraient peut-être remodeler l'Afrique en continuant à la découper...
Pour ma part, j'ai soutenu que nous n'avons pas encore essayé une véritable république une et indivisible basée sur un peuple UN et INDIVISIBLE DANS SES DROITS ET SES DEVOIRS. Cela suppose que nous fassions l'hypothèse d'être capables de surmonter nos haines ethniques. Le pouvons-nous ? Oui si nous combattons ensemble ceux qui nous divisent. SI NOUS ECHOUONS, NOUS NOUS RETROUVERONS DEVANT DEUX POSSIBILITES : OU UN SEUL CONGO AVEC UNE ETHNODISCRIMINATION RENFORCEE OU DEUX REPUBLIQUES AVEC LA HAINE EN FRONTIERE...
En tout cas, Sassou n'a pas inventé le tribalisme ; il l'a juste exacerbé. A-t-il vu dans la boule de cristal de ses marabouts que le pays allait être divisé en deux pour transformer Oyo en capitale ? En tout cas le fait qu'il veut faire un gazoduc jusqu'à Oyo semble obéir à une logique du pire...
Oui, lorsqu'un couple a des problèmes, la justice l'oblige à passer par une conciliation. AVANT DE PRONONCER LE DIVORCE. Or, nous n'avons pas encore essayé de nous asseoir pour résoudre nos différends. Juste une question par simple curiosité : que deviendrait la république sud-Congo si Denis Sassou Nguesso donnait son "coq" à Modeste Boukadia ? Va-t-il continuer à réclamer le poulailler et la ferme tout entière ? Ses acolytes dans ce baroud divisionniste doivent y réfléchir...
Au nom de qui et de quoi Modeste Boukadia et ses comparses se permettent-ils un acte aussi gravissime ? Au Soudan, ils sont passés par un référendum d'autodétermination. Et au sud-Soudan, la division produit déjà de la division. La démarche de Modeste Boukadia ne doit pas cacher un chantage grotesque pour l'obtention de son coq (poste de premier ministre du gouvernement d'union nationale qu'il appelle de ses voeux).
Création de l'Etat Sud-Congo : Modeste Boukadia par sud-congo