Mes chers compatriotes, chers lecteurs de DNCB, à mes 330 abonnés, merci d'être toujours plus nombreux à lire votre humble serviteur au point où nous approchons le million de visiteurs uniques et les 2 millions de pages lues. Cela nous donne une grande responsabilité et nous pousse à plus de justesse, d'équité dans nos analyses, dans nos revendications qui sont d'abord les vôtres - parce que vous n'avez pas la possibilité d'être entendus par nos leaders leaders politiques. ET LA PRESSE EST UN POUVOIR EN CE QU'ELLE SE SUBSTITUE AU SILENCE DU PEUPLE POUR LUI DONNER UNE VOIX.
Nous savons qu'ils (les hommes politiques) nous lisent car nous écrivons non seulement pour être lus par le peuple et le public mais aussi pour susciter des actions sinon des réactions de la part du gouvernement, des réactions que nous appelons à être équitables, non imbues de partialité car à chaque fois que le gouvernement ou le chef de l'Etat manquent à leurs obligations, nous avons le sentiment que l'élite politique trahit le Congo en désavouant le peuple. Il n'y a pas d'incompatibilité entre dictature et justice sociale ou équité : on peut citer des exemples de pays qui sans être des démocraties pratiquent une justice sociale de loin meilleure à ce qui se passe dans notre pays.
L'ambition d'un homme à incarner la volonté collective n'est pas mauvaise en soi - sauf lorsqu'il ne tient pas le pouvoir du peuple et surtout si cette ambition ne respecte pas les desideratas populaires parce que le chef de l'Etat n'est pas un homme juste dans ses décisions. C'est plus facile de se hisser au sommet du pouvoir en massacrant ses compatriotes par dizaines de milliers que de leur rendre justice - notamment quand ils sont affligés et dans le désarroi.
Ces derniers temps, le sort semble s'acharner sur nos compatriotes ajoutant l'impact de l'hostilité des éléments aux erreurs humaines : explosions, accidents aériens, incendies, inondations entraînant la résurgence du choléra à Pointe-Noire, etc... De telles situations appellent des réactions de la part des autorités politiques qui ne doivent pas réagir en faisant acception de personnes, d'ethnies ou de régions. La meilleure preuve d'un Congo uni en une seule nation, c'est l'équité et la justice sociale.
Le 30 novembre 2012, un crash a fauché des vies innocentes qui n'ont rien demandé, détruit des maisons et ces victimes ne sont pas moins victimes que les innocents morts dans leur sommeil lors du drame du 4 mars 2012 à Brazzaville. Tous, y compris ceux qui avaient perdu la vie à Pointe-Noire lorsqu'un autre avion cargo leur était tombé dessus, y compris ceux morts dans l'accident du train du CFCO, TOUS sont des victimes et nul n'est plus victime que l'autre parce qu'il est mbochi ou du nord ou parce qu'il habite un quartier nord de la capitale. Un véritable Etat est au-dessus de considérations sectaires teintées de partialité.
Nous lisons dans la presse privée illicitement subventionnée par le pouvoir que le gouvernement prendra ses responsabilités et nous nous demandons lesquelles car quelles que soient les conclusions de l'enquête sur le crash du cargo d'Aéro Service, les familles doivent être indemnisées et les maisons reconstruites comme on a reconstruit l'hôpital de Talangaï après les explosions du 4 mars 2012 et on n'a pas attendu de connaître les conclusions d'une enquête qui piétine depuis neuf mois - alors même que des innocents comme le colonel Marcel Ntsourou croupissent en prison ! Les habitants sont dans l'urgence puisque nous sommes en saison de pluie. Ce n'est que justice.
L'enquête pourrait conclure que l'accident aurait été causé par la foudre ou la pluie que cela ne changerait rien : Aéro Service a dû prendre des assurances sur lesquelles l'Etat peut se retourner après avoir dédommagé les familles des victimes et reconstruit les maisons. Certes, lorsque des familles au pouvoir sont dans le business avec des étrangers, l'Etat a tendance à fermer les yeux : qui a demandé au pilote d'Aéro Service de prendre les commandes du cargo en pleine pluie diluvienne ? Les habitants de Makazou ou de Mfilou ? Si la compagnie a été abusée par une fausse météo, c'est la faute à l'Etat et si la tour de contrôle a laissé partir l'Iliouchine dans la tourmente, c'est la faute à l'Etat. Que l'Etat se démerde avec Aéro Service mais QUE JUSTICE PASSE ET SE FASSE PARTOUT SANS PREJUGES ET SANS ACCEPTION DE PERSONNES, D'ETHNIES, DE QUARTIERS !