Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Les médias français servent dans le cas de la Côte-d'Ivoire à désinformer les Français, l'opinion internationale et à orienter l'opinion publique intérieure vers le parti pris d'Alassane Ouattara - tout en justifiant l'interventionnisme de la Métropole qui s'est accrue sous la présidence de monsieur Nicolas Sarkozy. En effet, les Français trouveraient anormale une attaque du palais présidentielle où Laurent Gbagbo est retranché sans motif sérieux. Alors, par nécessité, on invente l'argument car les enjeux en valent la peine.
Les télévisions affirment par exemple que la résidence de l'ambassadeur de France en Côte-d'Ivoire a été pilonnée par les forces pro-Gbagbo à l'arme lourde - alors que la force Licorne a détruit tous les blindés de l'armée de Côte-d'Ivoire et quelques moments après, on vous apprend que la résidence de Laurent Gbagbo a été bombardée par cette même force Licorne. Une autre chaîne vous dit qu'on ne sait pas quelles forces tirent sur la résidence de l'ambassadeur de France, etc.
En fait, la France est très ambarrassée par son parti pris en faveur d'Alassane Ouattara - totalement injustifiée dès lors qu'elle outrepasse la résolution de l'ONU. L'ONUCI n'a jamais désarmé les forces rebelles d'Alassane Ouattara et aujourd'hui, ce dernier a même réussi à donner à sa rébellion une "légalité" républicaine en l'intégrant dans l'armée - sans formation militaire préalable. Les médias français ne parlent par exemple pas assez des massacres commis à l'ouest de la Côte-d'Ivoire auprès de populations favorables à Laurent Gbagbo. Ouattara ment en affirmant qu'il s'agissait de militaires ou d'hommes armés car parmi les victimes il y a même des femmes et des enfants.
Voilà un homme qui se dit démocrate mais qui met son pays à feu et à sang - parce qu'il sait qu'il n'est qu'un larbin de la France et que cette puissance qui avance derrière l'ONUCI le protègera quoi qu'il advienne. Ce n'est pas par les armes qu'on règle un litige électoral - d'autant que nous n'avons de part et d'autre que des déclarations non corroborées par des faits. Que peut attendre la Côte-d'Ivoire d'un homme qui bafoue la Constitution de son pays et qui est déjà coupable de crimes contre l'humanité ? Un homme qui reçoit ses ordres du président français ?
Nous sommes dès le départ dans un parfait cas d'ingérence et cela ne s'observe qu'en Afrique - notamment dans les anciennes colonies françaises où l'on se rend compte que la Françafrique réputée morte est bien plus que vivante. Le droit ivoirien est bafoué et il est évident que dès le départ, les puissances occidentales penchaient pour Alassane Ouattara.
La présence des bases militaires étrangères est un problème qui se pose aux Etats qui les hébergent car il s'agit de forces qui se situent hors de leurs compétences géographiques tout en obéissant à l'autorité nationale de référence et cette présence fausse les données d'une indépendance militaire - notamment quand la base militaire dispose d'une puissance de feu supérieure à celle du pays hôte. Nous croyons que c'est une question de temps avant que l'on ne remette en cause la présence de bases militaires françaises ou autres en Afrique. Ali Bongo doit cogiter fort car il suffira que la France qui possède une base militaire au Gabon soutienne quelqu'un d'autre pour qu'il soit confronté à une force dont la présence peut brusquement devenir hostile.
La France occupe l'aéroport de la Côte-d'Ivoire et personne ne sait ce qui est introduit dans le pays. Or, l'aéroport est la porte d'entrée et de sortie d'un pays et il n'est pas normal qu'il soit sous la régence de forces étrangères puisque même les forces républicaines d'Alassane Ouattara ne le contrôlent pas... Alassane Ouattara doit s'inquiéter de la présence de cette puissance qui en impose à son adversaire car demain, c'est à lui qu'elle s'en prendra s'il ne donne pas des gages de soumission à la hauteur des attentes de la France qui est en fait le gendarme de l'Afrique : seule la France intervient dans l'évacuation des ressortissants étrangers et garde encore des bases militaires en Afrique.
La ténacité de Laurent Gbagbo agace et l'on veut en finir au plus vite comme si une affaire ivoiro-ivoirienne était en fait une affaire ivoiro-ivoiro-française.
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