Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
COMMENTAIRE : J'ai pour principe de faire profiter de mes correspondances à mes lecteurs (mes 194 abonnés et les autres) tout en veillant à ce que l'identité de mon interlocuteur soit masquée ou réduite à une initiale pour qu'il se reconnaisse. Quand j'estime que ma réponse a une dimension universelle qui pourrait profiter à d'autres, je n'hésite pas à la publier mais tout ce qui est de l'ordre du confidentiel est extirpé du message.
Monsieur D.,
bonjour.
Merci d'avoir pris la peine de m'écrire par la fiche contact de mon site.
Je crois humblement avoir contribué à créer l'impulsion qui a suscité de nombreuses vocations critiques sur le web à propos du Congo. Si la situation est intenable au pays, j'estime qu'en portant à la lumière les horreurs qui se font dans l'ombre des curies congolaises, nous y avons quelque peu contribué. Mon credo est que la révélation ou l'information modifie à la fois l'esprit du malfaiteur et celui de la victime du malfrat : lorsque l'on sait, rien n'est plus pareil ; les conceptions changent et sont déconstruites doucement préparant les actions futures qui surgiront un jour sur la scène nationale.
Du côté du criminel, lorsque l'on sait que la victime sait, on est forcé de changer quelque peu sa stratégie et j'ai observé que le pouvoir dictatorial de Brazzaville a quelque peu œuvré à apporter quelques améliorations infrastructurelles dont le nord a beaucoup profité mais ce n'est pas suffisant : le rapport entre les ressources réelles et les investissements infrastructurels est très faible ; en clair, les oeuvres ne justifient pas les moyens en possession de l'acteur politique...
Il n'y a que 10% des ressources financières réelles qui entrent dans les statistiques de l'économie officielle nationale : Cette année, tel qu'annoncé par Gilbert Ondongo, ministre des finances, le budget du Congo est de plus de 3650 milliards de francs cfa auxquels s'ajoutent 3000 milliards de surliquidités à la BEAC. CECI (ENVIRON 7000 MILLIARDS DE FRANCS CFA) NE REPRESENTE QUE 10% DES RESSOURCES ANNUELLES DU PAYS. Nous tenons l'information selon laquelle 90% de l'argent de notre pays échappe à toute statistique officielle, d'un membre du pouvoir. Ce qui fait que par an, le budget réelle du Congo est de près de 70.000 milliards de francs cfa, de quoi permettre à tous les Congolais de vivre heureux dans la plénitude de leurs besoins assouvis. Non, le Congo n'est pas un pays pauvre !
Ce qui me caractérise ? Je n'ai peur de rien, de personne et je suis totalement désintéressé à moins de considérer que la recherche du bonheur de tout un peuple est un intérêt individuel. Je me définis comme l'un des rares idéalistes qui survivent encore dans ce monde mercantile parce que je crois que seuls de hauts idéaux peuvent changer le monde et d'ailleurs, la situation mondiale actuelle le montre : le projet capitaliste tourné exclusivement vers l'argent est sur le point d'atteindre ses limites mais par le passé, il a montré une grande capacité à se réguler. donc ce n'est pas encore la fin : à chaque fois que le système est menacé, on réinjecte des devises et ils en ont ! Ils sont immensément riche au ce nt de contrôler tout ce que vous mangez, tout ce que vous pensez et ils savent déjà ce que vous allez avoir comme technologie et comme monde dans cinquante voir cent ans. Les richesses déclarées par les institutions financières ne sont pas leurs fortunes réelles car ils sont bien plus riches que ça : prenez la bourse de Wall Street, une institution privée. Savez-vous qu'elle prélève 10% de toute somme qui y est injectée que vous perdiez de l'argent ou non ?...
Je suis le promoteur du retour au "kimuntu-bomoto", ce qui pourrait se définir comme une plongée vers une "humanessence" que je définis comme le fait de porter l'homme et la vie au pinacle de l'importance. Premier a avoir évoqué ce concept qui renvoie pour moi non pas à l'humanisme mais à l'humanessence ou essence humaine, j'ai vu ce terme devenir un schème au point où Sassou en a emprunté l'esprit dans un de ses discours à Adis-Abeba où des observateurs me l'ont signalé.
Chez les Bantous, en effet, l'homme est le bien le plus prestigieux ; hélas, nous avons perdu notre kimuntu-bomoto à cause de l'effet pervers de l'argent et de l'impact de la modernité contemporaine qui manque de hauteur spirituelle et, en l'occurrence, il n'y a de hauteur spirituelle que si l'homme et la vie occupent le centre de gravité de toute création de sens...
Pourquoi les islamistes vont-ils triompher en Tunisie, en Lybie et ailleurs dans le Maghreb ? Parce que leurs idéaux apparaissent aux yeux des peuples comme plus élevés que ceux de leurs adversaires politiques.
L'homme ne vit pas que de pain (LEHEM), disait Moshé dans la Torah mais l'homme ne doit pas manquer de pain car toute autre forme de vie, spirituelle ou non serait impossible. Le kimuntu-bomoto de nos ancêtres est partage simultanée de nourriture terrestre et de nourriture intérieure.
Le monde occidental vous propose le choix entre une pièce de monnaie ou rien si vous n'entrez pas dans une logique de subordination ou carrément de servitude. La vie est un bien précieux dans tout l'univers et notre planète est une exception parce qu'elle y abonde. Aussi, nous avons la mission d’œuvrer, chacun selon nos moyens, à la protection de la vie et de l'être humain. C'est ma philosophie...