COMMENTAIRE : Lorsqu'on reçoit ce genre de message, on croit à une plaisanterie car la force publique n'a pas le droit de manifester mais la tournure du message, les précisions indiquées dans l'avis de manifestations (au pluriel et non au singulier) comme les promotions de 1979 à 1989 ou les noms des personnalités impliquées dans l'affaire ainsi que les services correspondants, tout semble accréditer un message que le système ethnodiscriminatoire devrait prendre au sérieux. De plus, c'est le second message que je reçois de la part du bureau spécial du collectif des officiers, sous-officiers et homme de rang en retraite et en activité des classes/ promotions de 1979 à 1980.
J'ose toujours espérer que pour la quiétude sociale, l'appel que voici sera bien entendu par ceux à qui le bureau spécial le destine. Le pouvoir appréciera et agira selon sa conscience. Bonne ou mauvaise.
Mettez-vous un peu à ma place : si je ne publie pas le message et qu'il y ait des conséquences dramatiques pour le peuple, je me le reprocherai peut-être toute ma vie. Si je le publie, les ministres de tutelle peuvent prendre les bonnes décisions et remédier aux injustices subies par nos soldats. Donc, je le publie. Vous vous en ferez votre opinion. De toute façon, nous verrons bien ce qui se passera du 30 novembre au 06 décembre 2014. Wait and see...
*
AVIS DE MANIFESTATIONS
DE LA FORCE PUBLIQUE CONGOLAISE
Au Ministre de la défense nationale,
Au Ministre de l’intérieur et de la décentralisation,
Objet : Avis de manifestations de la Force Publique
Le bureau spécial du collectif des officiers, sous-officiers et hommes de rang en retraite et en activité des classes /promotions de 1979 à 1989 de la Force Publique Congolaise, informe les ministres de tutelle de la tenue de manifestations militaires sur toute l’étendue du territoire national du 30 novembre au 06 décembre 2014.
Demandons :
1. Aux populations civiles et aux commerçants de prendre toutes dispositions nécessaires à fin d’éviter tous dégâts collatéraux.
2. Aux corps consulaires et diplomatiques d’en informer leurs ressortissants.
Exigeons :
1. La reconstitution de nos carrières et le rétablissement de nos soldes avant le 30 novembre 2014.
2. Que les agents de la Force Publique victimes d’abus d’autorité, d’abus de l’administration et de discriminations diverses soient représentés en conseil face au gouvernement par Son Excellence Monsieur le Médiateur de la République (Hilaire MOUNTHAULT) et Monsieur le Président de la Cour des Comptes et de Discipline Budgétaire (Charles Emile APESS). Attendu que nos dossiers sont à la Médiation de la République et à la commission de reconstitution de carrières (Colonel Mongo Pierre Colonel KINZONZI-BASSOUMBA Prosper et consort).
Au cas échéant, nous déclinons toutes responsabilités. Nous irons jusqu’à prendre d’assaut les Institutions de la République et des points stratégiques du Congo, en armes individuelles.
NOUS SOMMES AVEC LE PEUPLE OPPRIME ET PRESENTS PARTOUT.
Le Porte-parole du collectif