Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
COMMENTAIRE : Ceci un texte que nous avons trouvé sur Facebook que nous partageons avec vous. Il s'agirait d'un discours en lari de Guy Parfait Kolélas dont on ignore la date, le lieu où il a été prononcé. Apollinaire Noël Koulama, son traducteur en français ne nous donne pas les circonstances dans lesquelles il a été tenu (on sait juste qu'il s'est tenu à Bacongo). Déjà qu'il soit prononcé en lari montre que le MCCDI est avant tout un parti tribal comme le PCT par ailleurs mais là n'est pas le plus important. Nous sommes surpris de ce que Parfait Kolélas s'étonne de ce que Denis Sassou Nguesso ne tienne jamais ses promesses et que l'idéologie de base du pouvoir des crocodiles du PCT soit : "Tout pour le PCT, des miettes pour les autres" La logique du système se résume en un mot : l'ethnodiscrimination. L'alliance faite avec le PCT est évidemment une erreur. Oui, elle fut signée par le père et il est de bon ton que le fils la dénonce. Elle ne visait qu'à casser les autres grands partis rivaux du PCT comme le RDPS de Thystère Tchicaya ou le RDD de Yhombi. De toute façon, Denis Sassou Nguesso a réussi à diviser le MCCDI en deux partis pour mieux l'affaiblir. Quoi qu'il en soit, si Guy Parfait Kolélas bien que membre du gouvernement s'oppose au changement ou à la modification de la constitution, nous n'irons pas lui chercher des poux puisqu'il suit la voie de la raison -même de façon tardive. C'est un combat difficile ; nous avons besoin de toutes les forces qui vont dans le sens de la résistance à la dictature. Et quoi de plus intéressant qu'une résistance qui vienne de l'intérieur même du système ?
Néanmoins, je vais dire ceci à Parfait Kolélas : "QUAND ON SIGNE UNE ALLIANCE AVEC LE DIABLE, COMMENT PEUT-ON SE PERMETTRE DE SE PLAINDRE APRES ?" Le but de Denis Sassou Nguesso était d'éviter d'affronter un candidat du MCCDI, DU RDPS, DU RDD ET DE L'UPADS A LA DERNIERE ELECTION PRESIDENTIELLE. Ce que vous nommez "alliance" n'était qu'une ruse ! Entre poursuite d'intérêts personnels et défense du peuple, il y a comme deux mondes antagoniques qui ne peuvent se toucher - tels l'enfer et le paradis...
S'il a vraiment tenu ce discours, nous pouvons conclure que Denis Sassou Nguesso s'apprête à pousser ses "alliés" à approuver le changement de la Constitution. En annonçant de différer la réponse du MCCDI, Guy Parfait kolélas n'est pas clair : il donne l'impression d'exercer un chantage pour mieux obtenir des parts de pouvoir. IL FAUT DIRE : NON ! C'EST SIMPLE ! En tout cas, tous ne semblent pas prêts à suivre Denis Sassou Nguesso dans son putsch constitutionnel. Nous avons semé la graine de la résistance à Lyon ; elle ne fait que croître...
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PARFAIT KOLÉLAS & SASSOU NGUESSO : LA RUPTURE ?
Il s'agit d'un discours retranscrit en français par Apollinaire Noel KOULAMA. La version originelle de ce discours est entièrement en lari.
Dans le cadre des rencontres avec les militants du « MCDDI », Parfait kolélas, (fils du Feu Bernard kolélas, fondateur du « MCDDI ») évoque les raisons de sa « rupture possible » avec le « PCT » de Sassou et donne son avis sur « le changement de la constitution ».
"Mesdames, Messieurs,
Nous sommes ici parce que nous avons accepté de faire de la politique pour notre pays, le Congo. La politique au Congo demande beaucoup de courage et ça entraîne parfois la mort. Lorsque je suis né des entrailles de ma mère (également mère ayant fait des jumeaux) et de mon père Kolélas, nous avons scellé une alliance pour s'intéresser à la politique du Congo. « Nous ne pouvons pas vendre notre pays le Congo pour de l'argent ». Il y en a qui ont la mémoire courte, il y en a qui sont morts brûlés. Malgré tout cela, nous avons tout pardonné, puisqu'on nous a demandé de mettre de l'amour entre toutes ces forfaitures. Et depuis, nous fléchissons nos genoux pour demander pardon en leur suggérant de bien construire le Congo.
Le Congo doit être construit dans toute l’honnêteté possible. Les difficultés politiques viennent de loin ; ceux qui ont signé les alliances avec le « PCT » sont morts, sans dire ce qu'ils en savaient et ne nous ont pas légué les bases ou les secrets de cette alliance. Nous qui avons cet héritage, nous n'allons pas vendre notre âme.
Ce n'est pas, parce que je suis au gouvernement de monsieur Sassou, que je dois me taire, c'est la vérité de notre culture Kongo : « Nous ne pouvons pas accepter n’importe quoi ! ». C'est moi, le président du « MCDDI » qui vous parle, ce n'est pas la peur qui doit vous guider ; on vous intimide au cas où vous diriez « NON » : "Sassou va vous tuer" ! Pourquoi devra-t-il vous tuer ? Nous sommes en démocratie et la démocratie c'est la liberté de parole. Le président Bernard Kolélas qui avait créé ce parti avait dit : « La grêle du communisme ne tombera jamais au Congo dans combat pour la démocratie ».
Il y a des hommes qui ont pris des faux habits de démocrate, maintenant que le peuple veut s'exprimer, on menace de frapper le peuple, mais pourquoi les frapper soi-disant vous êtes des démocrates ? N'ayez point crainte, Mesdames et Messieurs.
Il y a quelques temps, j'ai voyagé, je suis allé en mission sur la terre où a vécu le seigneur Jésus-christ (Tel-Aviv, Jérusalem, Golgotha, aux jardins des oliviers ...) j'ai prié partout où je suis passé, j'ai également prié devant le tombeau du Roi David. Et j'ai imploré : « Mais qu'est-ce qui ne va pas au Congo ? Quel est le problème au Congo ? Dieu parle-moi, pourquoi veut-on détruire le mouvement laissé par Bernard Kolélas ? »
Alors, là, où il n'y a pas d'amour, qu'est-ce qui se passe ?, C'est l’ennemi qui s'infiltre pour semer le désordre, le divertissement et on nous accuse, les enfants de Bernard Kolélas sont partis au gouvernement pour s'enrichir. Nous continuons à clamer haut et fort, « que nous ne sommes pas enrichis, nous n'avons pas une fortune illicite. Bernard Kolélas est parti et nous qui sommes restés, pourquoi devrons-nous enrichir de l'argent sale ? Mais c'est de l'argent du diable !»
Je vous informe ceci : « Lorsque le sage Kolélas est mort, Sassou était présent. Et c'est Sassou qui va donner l'argent pour l'enterrement et pour les enfants de Kolélas. Peut-on dire, que les enfants de Bernard Kolélas ont volé cet argent ? Par la suite, les enfants de Bernard Kolélas acceptent de suivre Sassou sans lui demander l'argent, puisque, ils le considèrent comme un nouveau père, mais ce nouveau père, curieusement, est très très dur envers nous, difficile pour lui, de respecter même les valeurs de la Bible ».
DU NON-RESPECT DES ACCORDS DE L'ALLIANCE PAR LE PCT :
Voici ce que je vous révèle :
Lorsque nous avons scellé l'alliance avec Sassou, de nombreuses promesses nous ont été faîtes, cela fait maintenant 5 ans que ces promesses ne sont pas tenues, nous avons signé des accords et qui n'ont jamais été respectés par la partie adverse. C'est des gros menteurs, ce sont des manipulateurs.
Ils ne sont pas sincères dans cette alliance, l'alliance est scellée sur le sang de nos martyrs. Là où, on vient, il y a eu des morts ; aujourd'hui qu'ils ont le pouvoir, ça devient le leur uniquement, ils nous ont oublié, ils nous ont tourné le dos. Quand je sollicite un rendez-vous, c'est difficile qu'il me soit accordé. Quand je me présente au rendez-vous, Sassou esquive pendant que je l'attends. On a signé des accords, jusqu'ici rien a été respecté. Ce comportement n'est-il pas digne de mensonge et de malhonnêteté ?
- Combien de préfets avez-vous (sud) ?
- Combien d'ambassadeurs avez-vous (sud) ?
- Et combien de maires avez-vous (sud) ?
C'est difficile mes chers amis, c'est très difficile. on avait signé des accords pour gouverner ensemble mais au gouvernement, nous ne sommes que deux représentants du « MCDDI ». Et pourtant, dès que tu revendiques ou tu parles, ils t’intimident et te somment de ne pas en parler au risque qu'ils te tuent.
Mais avant d'aller à la dernière élection présidentielle, notre coordination nationale de notre « Comité nationale » était d'accord dans le cadre de l'alliance de gouverner ensemble avec le « PCT », c'est pourquoi, nous avons scellé la stratégie d'un candidat unique, représenté par Sassou.
Mais aujourd'hui, le « PCT » nous accuse de ne pas prendre une position claire, suite au débat sur le changement de la constitution. Le « PCT » nous a-t-il contacté pour nous proposer leur volonté sur « le changement de la constitution ». Lorsque le « PCT » demandera notre avis : Ce jour là ; Nous poserons la question suivante : « Nous avons signé un accord de gouvernance avant l'élection présidentielle passée, où est passé cet accord ? » (note de LDM : Finalement le MCCDI ne s'intéresse qu'à son accord de gouvernement et non au sort du pays ? Va-t-il user de chantage en utilisant la modification ou le changement de constitution pour atteindre ses buts ?)
Quand vous me voyez au gouvernement, sachez que c'est difficile pour moi. Par exemple, le « PCT » nous avait demandé de proposer un membre du « MCDDI » pour le sénat pour le poste du « président du sénat à la commission de l'éducation ». J'ai donné le nom de monsieur Mouanga N'Zaou, un grand militant du « MCDDI ». Mais arrivé à la présidence pour ce poste, le sieur Mouanga N'Zaou a préféré suivre le milliardaire Sassou que d'occuper ce poste. Quand on continue de revendiquer à monsieur Sassou, ce poste au sénat, il nous promet des lendemains sans suite. Est ce un comportement digne de vérité ?
Un jour j'ai dit à Sassou : « Vous êtes le père de la nation, pouvez-vous m'expliquer, nous avons proposé au gouvernement un grand militant du « MCDDI (Hellot Mampouya) » qui est devenu milliardaire, comment cela se fait-il ? Lui et moi, sommes arrivés au gouvernement avec de petites chaussures mais où a-t-il eu ses grandes chaussures ? ». Je vous ai livré la vérité.
[...]
Lorsque le « PCT » nous posera des question concernant « le changement de la constitution », nous allons au préalable nous concerter au « Comité national » autour d'un « Congrès extraordinaire » avant de donner notre réponse, et c'est vous le peuple sympathisant du « MCDDI », qui nous indiquera la ligne à suivre.
C'est vous qui aurez la dernière parole à suivre, puisque cette constitution a été édifiée pour empêcher le président fondateur de ce parti (MCDDI), le défunt Bernard Kolélas et le président fondateur du « RDPS », le défunt Thystère Tchicaya de ne pas pouvoir être des candidats. Mais aujourd’hui Sassou est pris au piège de sa propre constitution taillée sur mesure, et veut maintenant la réviser ? De qui se moque-t-on ? Si on vous demande votre avis, n'en donnez pas un ! Répondez que nous allons siéger autour d'un « Comité national » ou d'un « Congrès extraordinaire » pour avoir une position commune concernant « le débat sur la constitution ».
DE LA FALSIFICATION DES RÉSULTATS DU RECENSEMENT NATIONAL :
Nous avons fait le recensement ensemble, mais à la fin les données ont été falsifiées : Nous avons reconnu, que le recensement est falsifié et certains de mes camarades ont proposé d'opposer notre refus, mais après mûre réflexion, nous avons dit ceci :
Quand nous avons accepté le recensement national, nous avons participé au recensement afin de vérifier et de prouver la fiabilité du recensement. Le recensement fini, nous avons apposé notre signature sur les résultats. Mais à notre surprise, les résultats du recensement publiés n'étaient plus les mêmes que nous avons signés. Nous étions désolés de comprendre qu'ils nous ont bien eu, qu'ils nous ont bien piégés. Trop tard, ils ont utilisé notre signature pour des faux résultats, que devons-nous faire maintenant ?
Au regard du gonflement des listes du nord et de l'affaiblissement des listes du sud, nous avons déposé, pour la prochaine élection, une proposition de loi à l'Assemblée « pour un bulletin unique dans les bureaux de vote, sur lesquels chaque électeur mettra ses empreintes au moyen de l'encre indélébile », pour éviter des fraudes, pour confirmer des résultats : « Le processus doit être crédible et transparent ».
Je l'ai vu ici à Bacongo et un peu partout dans la république, des personnes ayant des caisses d'argent sur eux pour l'achat des consciences, on te dit :" tu vas voter, mais arrange-toi de sortir avec le bulletin du MCCDI ". On a donc, institué la tricherie avec 10.000 Fcfa.
C'est pourquoi, j'ai fait la proposition que j'ai signalée ci-dessus, puisque actuellement, les gens ont plus d'argent qu'avant, le montant de la corruption pourra être plus grande qu'avant, par exemple 1.000.000 Fcfa et de nombreuses personnes succomberont à la corruption pour sortir avec des bulletins du « MCCDI ».
J'ai dit ceci au « PCT », s'il n'y pas de garde-fous, moi Parfait Kolélas : « Je ne vais pas participer à l'élection présidentielle ». Qu'est ce qu'ils veulent faire ?Ils vont mettre beaucoup d'argent pour acheter les bulletins du « MCDDI », j'ai écrit et j'ai donné à qui de droit ma proposition. Cette proposition se trouve à « l'Assemblée nationale », elle a été jugée recevable. Je l'ai déposée pour défendre notre parti contre des éventuelles tricheries, et nous attendons la réponse. S'ils n'acceptent pas ma proposition, c'est qu'ils veulent tricher, c'est qu'il y a une tricherie programmée (note LDM : ils vont bien sûr la refuser !).
Maintenant, pour vous embrouiller les esprits, ils vous parlent du « changement de la constitution », alors qu'il y a un véritable débat qui doit intéresser le pays : C'est le débat sur « la fiabilité et la crédibilité » de l'élection présidentielle. Le débat sur la constitution est un leurre pour détourner votre esprit, le véritable débat c'est celui de la « crédibilité et de la transparence » des élections au Congo. Ça c'est le vrai débat, qu'on devrait mettre sur la scène politique.
Dans ce faux débat sur la constitution, on a même créé des sages par-ci par-là pour parler de la révision de la constitution. Même dans le Pool, on nous dit, qu'il y a des sages. Or, les vrais sages du Pool sont déjà morts mais le gouvernement veut en créer, pour leur faire dire certaines choses, « notamment qu'ils acceptent que la constitution soit changée ». Je répète : « Le vrai débat c'est celui de la crédibilité et de la transparence des élections au Congo, qu'on aille sur le débat de l’organisation des élections, on va s'entendre ». N'ayez point crainte : « S'il faut mourir, je suis prêt à mourir pour vous, je ne fuirai jamais mon pays »...
(...)
Transcription Apollinaire Noël Koulama
Note :
Guy Brice Parfait Kolélas, fils du défunt Bernard Kolélas, président du « MCDDI » et membre du gouvernement du président Sassou.