Deuxième jour d'ouverture du Congrès du PCT. Tous les crocodiles sont invités à sortir de l'eau. Le PCT se cherche une mue en avalant le menu frétin politique qui frétille autour du RMP qui n'est qu'une coquille vide. Nous avons eu vent de la fronde des neveux de monsieur Sassou qui ont refusé de se fondre dans le P.C.T ainsi que de nombreux autres partis. Seul Christel Sassou Nguesso aurait amené ses jeunes ngokis sur les berges boueuses du parti de l'immortel Marien Ngouabi désormais présidé par l'homme qui a organisé son assassinat. Cannibalisme crocodilien entre l'Alima et Owando oblige.
Le deuxième jour, l'hybride mi-serpent, mi-éléphant à tête de crocodile a envoyé son vaguemestre Firmin Ayessa lire un discours en son nom. Sassou exhorte les congressistes à l'unité, la solidarité, l'humilité et la modestie. C'est la preuve que tout ça n'existe plus au sein du PCT. En fait, Sassou redoute les prochaines élections législatives ; c'est le seul enjeu qui l'intéresse. Aussi affirme-t-il :
"Rien n'est pire qu'un système où la qualité se consume dans l'impuissance et la médiocrité. Nous avons besoin d'un parti fort et parfaitement structuré. Nous avons besoin d'un parti qui soit une force de réflexion, d'analyses et de propositions, capable d'appuyer avec cohésion l'action du Gouvernement. Tout autant, nous avons besoin d'un parti qui soit une force de combat politique, une force de mobilisation, une puissante machine électorale".
Sassou parle de médiocrité, d'impuissance (reconnaissance de la puissance des neveux ?). Mais qu'a-t-il donc fait de son RMP pour se rabattre sur le PCT ? Il y inquiétude subliminale sous message politique : les élections peuvent devenir un moment de contestation sociale car la préliste de députés ne peut plus être appliquée comme avant car les temps ont un peu changé...
Il y a belle lurette que le PCT ne propose plus rien puisqu'il n'est pas écouté, Sassou n'écoutant que l'appétit de Denis. Si le PCT avait des cerveaux, il y a belle lurette que Denis Sasou Nguesso aurait perdu le pouvoir. Ce parti n'a même plus d'hommes ambitieux comme dans sa jeunesse reptilienne au temps d'Ikoko, Kinganga, Diawara Ange, Pierre Anga, etc. L'ambition est vite étouffée au sens propre et a fini par disparaître. Même les jeunes cadres sont poussiéreux et sclérosés de la ciboulette. Sassou pourrit tout ce qu'il touche ; c'est connu de longue date. La pestilence de l'esprit tordu de ce monsieur qui m'a infligé deux ans de procès par procuration infecte tout ce qui se rapproche de lui à cent kilomètres.
Le Congrès du PCT aura servi à asseoir une politique de la poche pleine qui se tait et qui acquiesse. En vérité, le site officieux du pouvoir hébergé chez OVH sait qu'il n'y aura qu'un gagnant dans ces retrouvailles puantes sous cadavre de Marien Ngouabi : Denis Sassou Nguesso. Ce n'est pas pour rien que les puissants neveux préfèrent garder leur petite aire d'influence pour compter un peu car dans la nasse du grand éléphant à tête de crocodile et à la queue de souris, tout n'est que proies et serviteurs. Au Congo, pays de l'intérêt particulier, Sassou règne en maître et ce qui compte ce n'est rien d'autre que lui et sa volonté royalement divine. P.C. T. = Paquet de Cerveaux Terrassés...