Le barrage d'Imboulou, côut plus de 280 millions de dollars, a été financé en gros sur l'emprunt à raison de plusieurs millions de dollars empruntés auprès des Chinois. Imboulou, bien que livré par les ingénieurs chinois, ne marche pas comme il se doit et la dette court toujours, une dette qui permettra aux Chinois de raser nos forêts, de vider nos côtes poissonneuses, etc.
Imboulou servira avant tout à fournir de l'électricté à Oyo et au nord, Pointe-Noire n'y étant pas inclus - puisque Sassou a confié à ENI, une société privée de l'alimenter par une centrale électrique au gaz. Or, quand il n'y aura plus de gaz, que fera-t-on ? Ce projet n'a même pas accouché d'une souris : il est encore embryonnaire. La vétusté du réseau électrique est un autre problème qui aurait dû être résolu en parallèle mais au pays du bricolage politique au quotidien, rien n'étonne plus les observateurs puisque l'intention du système politique en place est de couler un pays, de le torpiller de l'intérieur.
Imboulou bien que fini ne fournit pas d'énergie que Sassou et son gouvernement veulent déjà confier à la société sud-africaine IDG le financement et la construction des barrages hydroélectriques de Sounda (département du Kouilou) et de Kwembali dans les Plateaux. Au nord, les barrages sont financés par l'Etat car le Congo finira par rembourser ses emprunts et au sud, on privatise l'électricité. Il faut se souvenir du drame d'INGA, en RDC, l'un des plus gros barrages hydroélectriques du monde qui a fini par ruiner ce vaste pays sans que le pays bénéficie de son électricité qui est plus vendue à l'étranger.
Ceux qui en doutent peuvent se rendre compte des nombreux délestages dont se plaignent les habitants de la ville de Kinshasa. La construction d'un grand barrage n'est pas l'assurance que le pays où il est construit bénéficiera d'une indépendance énegétique - surtout si les barrages sont privés. En France, EDF est une société d'ETAT et cela se ressent au niveau du coût de l'énergie car la privatisation fera que le Congo ne maîtrisera plus les coûts de l'énergie. On pourrait trouver des solutions intermédiaires comme confier à IDG l'exploitation des barrages pendant 20 ans avant qu'ils ne passent dans le domaine publique mas la meilleure solution reste la construction de nos propres barrages - nous mêmes ! Si vous mettez sur la table tout l'argent que détournent Sassou et son clan, il y a de quoi construire un barrage par an voire plus !
L'attrait de Sounda avec une production estimée à 1200 mégawatts est évident : l'électricité sera exportée car elle sera privée puisque le barrage appartiendra à IDG et non au Congo, vers d'autres pays - librement déterminés par IDG. A quoi sert-il d'avoir un barrage hydroélectrique si on ne peut bénéficier de son électricité ? Cette question peut être généralisée à l'ensemble des richesses qui ne profitent pas au pays. Ce n'est pas tout d'avoir des richesses ; encore faille-t-il qu'elles profitent au pays, à la nation tout entière, aux citoyens. Ce n'est pas ce à quoi on assiste dans notre riche pays ! Comme si le Congo était riche pour enrichir les autres et quelques prédateurs de l'intérieur ! Comme si les richesses propres du pays ne lui appartenaient pas au fond ! Et qui peut comprendre une telle contradiction si elle ne renvoie pas tout simplement à de la haute trahison ? Demain, il faudra changer tout cela par une politique tournée vers la nation car nous devons être les premiers à jouir de nos richesses et non les étrangers.
Au lieu de travailler dans le sens de l'indépendance énergétique nationale, Sassou, en ce qui concerne le sud, poursuit sa politique de livraison de cette partie du pays à l'appétit des étrangers. Pour notre part, nous estimons que l'argent du pétrole doit servir à financer de tels projets - donc nous ne voyons pas la nécessité de la privatisation qui verrait le Congo servir encore une fois de marchepied à l'enrichissement de pays étrangers. Toutes les richesses du pays sont livrées aux étrangers : le pétrole, le bois, les barrages hydroélectriques, la terre pour l'agriculture concédée aux sud-Africains, etc.
Pourquoi Denis Sassou Nguesso et les siens haient-ils le Congo à ce point ? Mxolisi Mbetse, responsable du Groupe de Développement Industriel (IDG) a dit que sa société était prête. Si un particulier trouve les ressources pour construire ces deux barrages, un pays riche comme le Congo n'a-t-il donc pas les moyens de le faire ? Il faut se demander si tout ceci n'a pas comme explication un simple fait : SASSOU POURRAIT ETRE ACTIONNAIRE d'IDG AVEC L'ARGENT DU CONGO car la politique du clan est de toujours être actionnaire quand on vend le Congo aux étrangers - de sorte qu'il obtient toujours sa part de la dépouille nationale livrée aux prédateurs venus d'ailleurs.
L'alliance entre les prédateurs de l'intérieur et de l'extérieur ruine toutes les nations du monde - à quelques exceptions près ; ce phénomène s'est accentué avec la mondialisation qui a explosé tous les protectionnismes nationaux - déjà que le Congo est une passoire dans ce domaine...