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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

CONGO/ROUTE NATIONALE N°1 POINTE-NOIRE-BRAZZAVILLE : LES USAGERS DENONCENT DES BARRAGES DE RACKETTAGE EDIFIES PAR LA POLICE, LA GENDARMERIE ET LA DOUANE

RoutePN_DOL_BZ.jpgLe projet d'une route entre Pointe-Noire et Brazzaville date de plusieurs dizaines d'années. Cependant, le projet échoppait sur le fameux Mayombe situé entre Pointe-Noire et Dolisie - avec son relief à la tectonique si difficile à travailler et, surtout, il fallait trouver l'investissement. Denis Sassou Nguesso a pu une fois de plus compter sur les Chinois qui prêtent l'argent et gagnent encore les marchés de construction ; ce qui leur permet de faire baisser les coûts de production en faisant usage de matériaux défectueux maximisant ainsi leurs intérêts (de quoi se demander à quoi servent les milliards de l'argent public).

On nous promettait une autoroute mais l'argent est passé entre les mains pâteuses du ventripotent et prestidigitateur Jean-Jacques Bouya des Grands Travaux qui rapetissent en petits travaux : l'autoroute a fondu en route nationale. On peut dire qu'avec la même somme d'argent, dans d'autres pays, comme la Côte-d'Ivoire, les ingénieurs ont pu construire une autoroute. Nous aurions pu nous contenter d'une route à trois voies dont une réservée aux véhicules lents mais je peux toujours rêver : les ascaris du ventre de Jean-Jacques Bouya ont faim, très faim...

Denis Sassou Nguesso pourra toujours se vanter en disant qu'il l'a fait, qu'il a construit ce que ses prédécesseurs n'avaient fait que promettre. Cependant, la route a été construite au rabais sans respect des normes en usage dans les pays développés poussant les ingénieurs à corriger le travail, la nature commençant déjà à reprendre ses droits : les Chinois recyclent leurs prisonniers en les transformant en ingénieurs ou en experts en construction ; pas étonnant que le travail ne soit pas à la hauteur des attentes - surtout en plein climat tropical.

Après tout, mieux vaut une route quand l'éléphant vous promet une autoroute que rien. Surtout au sud pays. Inédit : Sassou a inventé une route à péages mais ce n'est pas tout ! Les usagers de la partie bitumée de la route Pointe-Noire - Brazzaville, notamment dans son tronçon qui va de la ville océane à Dolisie dénoncaient déjà de nombreux barrages dressés par des policiers, des gendarmes et des douaniers. J.J.M.M. nous apprend que les barrages organisant le racket s'étendent sur tout le trajet Pointe-Noire - Brazzaville, à la différence que de tels barrages n'existent pas sur les routes bitumées qui vont au nord du pays (Oyo, Owando, etc.). C'est lui qui fait le constat. Quand l'on sait que la majorité des policiers, des gendarmes et des douaniers sont du nord, on ne peut conclure qu'à des barrages politiquement orientés pour dépouiller les sudistes usagers de la route Pointe-Noire-Brazzaville. Sinon, pourquoi n'observe-t-on pas de tels phénomènes sur les routes nationales qui vont de Brazzaville au nord du pays ? Les autorités ne peuvent pas prétendre ne pas être au courant du phénomène ; peut-être sont-ils même à l'origine de cette magouille...

A chaque barrage, les usagers de la route doivent payer entre 500 et 5000 francs cfa comme si le fait de payer au péage ne suffisait pas. Oui, Sassou a inventé la route à péage comme certains ont inventé le vélo à trois roues. Le régime a toujours innové quand il s'est agi de racketter, de rançonner, de piller, d'appauvrir ou de terroriser le peuple - surtout au sud du pays. Tribalisme, régionalisme obligent. Voici un message que nous avons reçu de J.J.M.M. sur les réseaux sociaux :

" Lion de Makanda, j'ai séjourné au pays du 1er au 30 août et j'ai fait l'allée-retour Brazzaville-Nkayi/Loudima. J'ai assisté au racket officiel des automobilistes qui pratiquent l'axe Brazzaville-Dolisie, racket organisé par la force publique (police, gendarmerie, douane) qui a érigé des barrages le long de ce trajet en moyenne entre 500 francs cfa jusqu'à 5000 francs cfa. Nota Bene : ces barrages n'existent pas sur la route du Nord, il y a là de quoi faire un article tel que tu sais le faire et je l'ai vécu moi-même. "

Cette route est déjà dangereuse par sa densité accidentogène entre Pointe-Noire et Dolisie. On observe que personne n'enlève les carcasses de voitures accidentées - ce qui provoque encore plus d'accidents. Il n'existe par ailleurs pas de zones de stationnement entre la deuxième et la troisième ville du pays. On peut toujours avoir envie de s'arrêter pour une raison ou une autre entre Pointe-Noire et Brazzaville. Malheureusement, le pouvoir public n'a pas prévu des aires de repos mais juste une gare routière à Dolisie que j'ai visitée en 2008.

Nous demandons aux policiers, gendarmes et douaniers d'arrêter l'ethnodiscrimination à l'égard des populations du sud - même si le mauvais exemple vient du chef de l'Etat lui-même qui prend tout au sud pour le donner au nord. Aux usagers au volant, prenez des photos et filmez en cachette les scènes de racket pour montrer à la terre entière comment l'esprit du lucre mine notre pays, chacun voulant sa dose quotidienne d'argent facile. Surtout quand on détient une once d'autorité ou a fortiori une arme...

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