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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

CONGO/PRESSE : L'EXPULSION DE LA JOURNALISTE SADIO KANTE-MOREL EST POLITIQUE ET NON ADMINISTRATIVE

Sadio-Kante.jpgDepuis hier, l'information de l'expulsion de madame Sadio Kante-Morel du Congo fait le buzz. Elle a été expulsée du Congo pour nationalité douteuse - alors qu'elle clame tout haut qu'elle est congolaise. Que peut donc faire une femme devant la volonté d'une dictature qui veut réduire la presse au silence ? Cependant, à force de s'attaquer à la presse, l'Etat-Oyo risque de réveiller sa vivacité et son professionnalisme. Le régime des crocodiles du P.C.T. vient de lancer une autre innovation : expulsion pour nationalité douteuse. Cela signifie qu'il devient possible à ce système mafieux de vous chasser du Congo, votre pays natal et ça, c'est grave. Très grave !

Posons-nous quelques questions pour mieux comprendre le contexte de l'expulsion de la journaliste : depuis combien d'années madame Sadio Kante-Morel est-elle au Congo (le pouvoir reconnaît par ailleurs qu'elle est née à Brazzaville) ? Comment expliquer que ce n'est que maintenant que la bêtise, l'arrogance, la cupidité et la folie au pouvoir ne se rendent compte de son état civil soi disant douteux ? Pourquoi s'en prendre à une journaliste qui veut juste faire correctement son travail - alors que de nombreux ouest-africains, de nombreux Libanais, entre autre étrangers, vivent au Congo et sans carte de séjour ? Ils parviennent même à s'acheter des parcelles sans le moindre titre de séjour !

Tweet_Smith.jpgNon, il paraît évident que madame Sadio-Kante-Morel a été victime d'un traquenard politique. Le pouvoir  en place doit lui reprocher d'avoir médiatisé l'intimidation du journaliste Elie Smith (qui réclame désormais la réouverture de l'enquête sur la mort de notre frère Bruno Ossébi) avec viol au passage de sa soeur - accusant la police d'avoir lancé des menaces à l'égard du journaliste de MNTV qui faisait du zèle. Le général Jean-François Ndenguet n'aime pas beaucoup qu'on indexe ou qu'on critique la police. J'ai de nombreux témoignages d'intimidations en sa présence que je ne peux relater ici au risque de mettre des compatriotes en danger.

L'expulsion de madame Sadio Kante-Morel relève du traquenard politique et ne ressemble ni de près ni de loin à un problème administratif. Pourquoi ? Parce qu'elle dérange ! Tsengué-Tsengué avait écrit : "A qui le tour ?" après l'intimidation avec braquage d'Elie Smith. Il avait vu juste.

Ils veulent désormais faire du Congo un pays privé parce que privatisé à notre insu, décidant selon le degré d'allégeance qui est Congolais et qui ne l'est pas. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Lion De Makanda n'a jamais demandé la nationalité française. Il est vrai qu'il soit possible d'aimer un pays au point de vouloir en devenir un citoyen pour en partager l'histoire et le destin. Parfois, c'est pour rechercher des facilités que l'on prend la nationalité du bourreau même de son peuple. CEPENDANT, NOUS NE SOMMES PAS JUSTE UNE IDENTITE PERSONNALISEE DANS UNE ENTITE MAIS AVANT TOUT UNE HISTOIRE. EN VERITE, NOTRE IDENTITE, C'EST NOTRE HISTOIRE INSCRITE AU PLUS PROFOND DE NOS GENES, DE NOTRE ADN. CHANGER D'IDENTITE EN PRENANT PAR EXEMPLE UNE AUTRE NATIONALITE, C'EST FALSIFIER SON HISTOIRE. AU TRAVERS D'UN SEUL ETRE, C'EST L'HISTOIRE DE TOUT UN PEUPLE QUI REFUSE DE MOURIR EN ASPIRANT A L'ETERNITE. UN LION RESTE RATTACHE AUx SIENS JUSQU'A LA MORT. Je suis la terre du Congo devenue vie, une terre inscrite dans mon ADN, une terre qui marche, qui pense et qui m'habite. Je ressens au fond de ma chair jusqu'à l'os les souffrances de mon peuple. Je n'ai pas besoin d'habiter le Congo pour éprouver sa douleur : le Congo et moi sommes UN, dans une unité atavique qui remonte depuis la nuit des temps. Si mon pays souffre, alors sa douleur est mienne et s'il est dans la joie, cette joie me fait tressaillir. Je suis fidèle à mon pays car nul ne peut se trahir lui-même. Terre, sang, honneur, dignité - même dans le plus complet dénuement. Je le sais, mon destin est de revenir finir mes jours dans mon pays. Il existe encore quelques contraintes mais le temps où je dois revenir souffrir avec mon peuple approche...

SadioEtUnPoicier.jpg

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