Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Par Le Lion de Makanda (LDM)
Décidément, rien ne va plus à Pointe-Noire, ces temps-ci : des pluies diluviennes entraînant des inondations et des cas de choléra parmi les populations sinistrées, une pollution aux hydrocarbures qui souille le port et les plages de Pointe-Noire empêchant les pêcheurs d'exercer leur métier et nous n'avons même pas besoin d'ajouter que la capitale économique ne voit même pas l'argent du pétrole mais par contre côté désagréments, elle est bien servie...
Comme si cela ne suffisait pas, nous apprenons la mort de 68 détenus et de deux policiers à la maison d'arrêt de Pointe-Noire de la fièvre virale Ebola ! Les détenus auraient été enterrés à la va-vite, à l'exception des deux policiers. La fièvre Ebola se répandant très vite, il est à craindre, que de nombreuses personnes aient déjà été contaminées, vu la proximité des personnes dans les cellules exigües de nos prisons : les prisonniers peuvent être entassés à dix, vingt ou trente dans une même cellule.
La question de l'hygiène et de la salubrité revient au devant de la scène ! Les prisonniers, nous le savons, ne subissent pas d'examens médicaux pour éviter les contaminations au cas où certains prisonniers auraient contracté des maladies contagieuses. Nos prisons sont des nids à tuberculose, à choléra et à fièvre typhoïde, sans oublier que le moustique se saoule tous les soirs avec le sang des prisonniers.
Nous nous demandons : comment le virus a-t-il fait pour se propager en prison ? Comment a-t-il été contracté par le premier malade ? Les autorités de la ville ne devrait pas cacher une telle information car c'est une question de santé publique ! C'est quoi ce pays où la presse redoute d'informer les populations - alors que c'est nécessaire et même urgent ? Franchement, je suis dépité par le cynisme qui anime le service public et les autorités de l'Etat.
Pour la petite histoire, le virus Ebola a été d'abord découvert sur le singe dans la partie nord du pays. C'est en consommant de la viande contaminée que l'on contracte cette maladie. Le fait qu'il se retrouve au sud très peuplé me fait craindre le pire car le virus se déplace avec les malades quand ce n'est pas dans de la viande contaminée.
Or, tous les prisonniers de la maison d'arrêt de Pointe-Noire ont été relâchés dans la nature - ce qui va les mettre en contact direct avec les populations dans lesquelles le virus Ebola pourrait faire de très gros ravages. Ici, ce n'est pas la dangerosité de certains prisonniers qui fait craindre le pire mais leur état de santé. Si la cause est bien la fièvre virale Ebola, le pire est à craindre. Ebola est un virus fulgurant qui tue les malades en quelques jours et se répand par l'air du fait de la respiration et aussi par la peau.
Mon Dieu ! Mais qu'est-ce qui arrive à mon pays ? Ebola ne peut pas se soigner car il n'existe pas encore un remède.
Voici exactement le message que j'ai reçu de notre compatriote M.J. qui nous avait appris que l'ancien ministre André Okombi Salissa était en France, information confirmée par la Lettre du Continent depuis :
"Bonsoir, mon frère. Je vous informe au sujet de la mort de 68 détenus à la maison d'arrêt, parmi eux 2 policiers, suite à la (soi-disant) maladie ébola qu'ils ont contractée en prison. Les détenus ont été enterrés á la va-vite, sauf les 2 policiers. C'est ce qui a fait qu'on a relaxé tous les détenus de la maison d'arrêts...(on ne le dira certainement pas à la télé)... Je précise que cela s'est passé à la maison d'arrêt de Pointe-Noire."
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