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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

CONGO : NOUS N'EVITERONS PAS UNE REFORME RADICALE DE L'ARMEE

Pour quelle raison les soldats d'un pays viendraient à 98% d'une seule région, d'une même ethnie  si ce n'est la volonté de conserver le pouvoir par la force à jamais dans ladite ethnie ? Qu'il s'agisse d'officiers, de sous-officiers ou de soldats simples, il y a trop de ressortissants du nord et les membres de l'ethnie de monsieur Denis Sassou Nguesso sont pléthoriques.

Certains s'offusquent de la nomination de Généraux en majorité mbochis ou du nord parce qu'ils étaient colonels avant ceux-ci et qu'ils avaient formé ceux qui viennent de les dépasser et à qui ils doivent désormais les honneurs mais là n'est pas le problème essentiel de notre "semblant d'armée". Même s'ils (nouveaux Généraux) avaient été TOUS du sud, cela n'aurait pas permis de rétablir le déséquilibre ethnique de notre milice qui nous tient d'armée nationale : les Colonels du sud doivent savoir que le poste de Général est un poste de décision et Sassou tient absolument que TOUS CEUX QUI PRENNENT DES DECISIONS AU CONGO - CIVILS OU SOLDATS - soient du nord en général, et Mbochis en particulier. Pour vous en convaincre, vous n'avez qu'à regarder la télévision congolaise...


NOTRE "ARMEE" EST UN COMPLOT MILITARO-POLITIQUE CONTRE TOUTE POSSIBILITE DE DEMOCRATIE QUI VERRAIT LE NORD MOINS PEUPLE QUE LE SUD PERDRE LE POUVOIR...

 

Toute armée est une force qu'il faut protéger de sa propre force pour éviter qu'elle ne se retourne contre ceux qu'elle doit défendre pour raison d'aliénation à un individu mégalomaniaque.

 

Le règne de Sassou est une dictature militaire puisque c'est par les armes qu'il est revenu pour la première fois au pouvoir. C'est donc toujours sur la force militaire qu'il compte pour se maintenir aux affaires louches de la république.

 

Il n'y a pas plusieurs manières d'accéder au pouvoir : si vous éliminez la démocratie, il vous reste les armes, la force - même si derrière cette force brute militaire se cache une république, un semblant d'Etat de droit.

 

Il ne peut y avoir de cohabitation entre un pouvoir militaire et une démocratie par les urnes. La force est un pouvoir qui ne respecte qu'un pouvoir de même nature et ne saurait s'incliner devant un autre type de pouvoir lorsqu'elle exerce le pouvoir en menaçant de tout détruire.

 


 

Toute dictature se maintient par la force et nous savons que la maxime qui en affirme le principe vient de Marien Ngouabi, bon disciple de Mao Tsé Toung, père du communisme chinois musclé : "le pouvoir est au bout du fusil" et si les fusils sont presque TOUS au nord, il est clair que le pouvoir restera au nord pour longtemps ou à jamais. Ce qui pose la question de la légitimité de l'armée congolaise ou tout simplement de sa crédibilité. Pour agir sur l'armée, il faut commencer par modifier la Constitution et redéfinir son rôle et sa composition en proscrivant toute hégémonie ethnique. 


Comment ne pas envisager un jour une réforme de l'armée ? Cependant, comment réformer une armée dont la plupart de ceux qui tiennent une kalachnikov sont des nordistes sans craindre d'être assassiné ? Souvenez-vous que le président Pascal Lissouba s'était heurté à cet épineux problème et le fait de l'avoir mal résolu lui a coûté son pouvoir.


Si vous écartez les militaires sur des critères ethniques, ne risquent-ils pas de se regrouper autour de ce même critère pour ensuite se retourner contre le pouvoir ? Je suis à peu près certains que les 2% de militaires sudistes ne savent pas manier une arme dont la détention leur est tout simplement impossible...

 

On ne traite pas de la force, du pouvoir de tuer, avec légèreté et nous savons que la politique est minée par la structure de l'armée - parce que l'armée est politisée, est un prolongement du pouvoir civil et que l'armée et le pouvoir civil ne sont que deux faces d'un même janus dictatorial.

 

Déjà, il faudrait commencer par ne plus tolérer un militaire comme président mais cela ne suffira certainement pas et dans un pays où la circulation des armes est aussi mal contrôlée que l'immigration des êtres humains, nous pouvons d'ores et déjà conclure que si nous voulons changer le Congo, il faut une nouvelle vision de l'armée et l'UPIERAD vous a déjà dévoilé la sienne : une réforme radicale de l'armée avec des missions et un fonctionnement différents.

Quelle est la nécessité d'avoir 98% de militaires mbochis dans notre armée ? Sont-ils plus portés sur les armes ? Plus compétents militairement ? Nous pensons que la réforme de l'école des cadets et de ses mécanismes de recrutement est nécessaire. Lissouba a voulu résoudre la question du déséquilibre des couches militaires par la création des milices. Conséquence : il a provoqué la création d'autres milices et une guerre civile au Congo ; il faut donc s'y prendre autrement. Nous vous renvoyons pour plus d'explications à nos textes sur l'UPIERAD. Il n'y aura pas une démocratie viable au Congo tant que la milice nordiste de Denis Sassou Nguesso nous tiendra lieu d'armée nationale. Pour donner une chance à la démocratie, il faut maîtriser la force militaire en la dépolitisant, en la professionnalisant - selon un équilibre qui appelle une DECENTRALISATION DE L'ARMEE. Nous en avons déjà beaucoup dit avant ; ici, nous n'en dirons pas plus...

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K
<br /> l armee est une necessite cependant elle a un cout.sa professionalisaton est inevitable le genie pour les routes et les ponts cela leurs permettraient d avoir de l equpement,de le maitrise et<br /> surtout de l amortir,des marches dans l intallation de ligne telephonique pour les transmissions du transport de fonds pour les blindes,transport aerien pour l armees de l air ,maritime<br /> pour la marine ,ect.et si seul des militaires du nord sont a la tache l essentiel que le travail soit realise. <br />
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L
<br /> <br /> UNE AUTRE ARMEE EST POSSIBLE<br /> <br /> <br /> Si vous regardez notre petite histoire, vous comprendrez que l’armée nationale ne s’est pas contentée de se<br /> cantonner dans les casernes à manger du riz et des boîtes de conserve. Elle a toujours aspiré au pouvoir – alors qu’elle n’avait pas constitutionnellement ce rôle. Et elle avait tout pour y<br /> arriver : une hiérarchie implacable, une obéissance institutionnalisée, de l'ordre, de la discipline et... le permis de tuer sans oublier le droit à la détention légale d'armes de<br /> guerre. Nous avons trois présidents militaires : Ngouabi, Yhombi et Sassou. Le total de leurs règnes est de loin plus important que celui des règnes des civils (Youlou,<br /> Massambat-Débat et Lissouba) qui ne bénéficient pas du soutien de l’armée. L'armée a toujours profité du moindre trouble populaire, le peuple étant peu organisé - s'il n'y a pas un parti<br /> politique derrière. Et il est même souvent arrivé que l'armée soit le facteur de troubles...<br /> <br /> <br /> Il faut se dire qu’il est facile à une armée de prendre le pouvoir et cela a été prouvé tout le long de<br /> l’histoire. Les Romains avaient une loi qui interdisait à une armée d’entrer à Rome en armes. Il lui était interdit de traverser l’Elbe, un cours d’eau, en armes. C'était à dessein que cela fut<br /> institué pour éviter que les Généraux ne prennent le pouvoir à Rome. César fut le premier à violer cette loi. Cet homme se proclama dictateur à vie et fut assassiné au sénat. D’autre part, après<br /> une campagne, les militaires romains étaient démobilisés – au point où il vaquait à leurs occupations ; ils avaient en récompense des terres et recevaient un salaire (en kilos de sel ou en<br /> argent) quand ils étaient en mission. Vous me direz : «  que se passait-il s’il y avait une menace aux portes de Rome ? » Les Romains avaient toujours des légions stationnées<br /> dans toutes les parties de leur empire comme les légions de Gaule ou d’Egypte qui pouvaient être mobilisées avec incorporation de mercenaires recrutés dans les parties de leur empire - certains<br /> de ces mercenaires finissaient par devenir citoyens romains. Il y avait aussi des légions qui gardaient les frontières de Rome. Quand un soldat rentrait à Rome, il redevenait un civil. C’était un<br /> système totalement différent, une autre vision de l’armée…<br /> <br /> <br /> Si l’armée ne veut pas rester dans les casernes, soit, mais qu’elle participe à porter le pays vers le<br /> haut au lieu de provoquer sa ruine. La seule raison pour laquelle nous avons un dictateur comme Denis Sassou Nguesso au pouvoir, c’est parce qu’il a le soutien de l’armée, une armée ethnisée qui<br /> ne s’emploie désormais plus qu’à la protection d’un dictateur qui affame son peuple - en se plaisant à distribuer l'argent du Congo à ceux qui ne le lui demandent même pas. Et le<br /> peuple sait que s’il se soulevait, Sassou n’hésiterait pas à demander qu’on tire sur lui : nous l’avons vu en Egypte sous Moubarak et nous le voyons en Syrie où Assad tue son propre peuple en le<br /> gazant.<br /> <br /> <br /> Notre armée se rend complice des crimes du grand éléphant destructeur d’avenir et il faudra que ses<br /> officiers rendent un jour des comptes au peuple.<br /> <br /> <br /> Nous avons une vision de l’armée et cette armée de métier ne sera plus un simple réservoir<br /> d’emplois  pour tous ceux qui veulent échapper au chômage.L’armée doit devenir le socle et le creuset où se conserve et se protège la nouvelle démocratie à<br /> bâtir. Une armée sans conscience n’est que ruine du peuple, déclin d’une nation, barbarie, comme si on donnait une mitraillette à la mort elle-même. Elle doit être<br /> réformée, repensée, recadrée afin qu’il soit possible de construire un autre avenir qui regarde le peuple congolais en face. Notre armée n’en est pas une : elle est tout au plus une garde<br /> présidentielle élargie. Rien de plus. Si nous avions une vraie armée, il y a très longtemps qu’elle aurait déposé Denis Sassou Nguesso…<br /> <br /> <br /> L’armée ne doit pas être constituée juste de personnes en armes ; elle doit renfermer un vivier en<br /> ressources humaines où des compétences sont développées pour le bien de la nation. Oui, vous pensez comme moi : une armée de métier qui a des compétences en télécommunications, en<br /> médecine, en ponts et chaussées et qui peut construire des œuvres architecturales en plus de la défense de la nation au lieu de cette armée d'alcooliques, de mercenaires, de violeurs, de<br /> braqueurs qui ne font que protéger un dictateur qui ruine son propre pays. Une armée qui s’emploie à donner de l’eau potable au peuple au lieu de se prélasser dans les bars.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai toujours pensé que l'armée pouvait absorber une partie de nos jeunes diplômés désœuvrés afin que<br /> le militaire ne soit plus qu'une kalachnikov qui tient lieu d'un cerveau à un être humain.<br /> L'armée a pour elle la discipline et l'ordre. Si elle ajoute la compétence et l'amour de la nation, elle peut devenir un puissant levier pour l'émergence et la démocratie qui profiterait de sa<br /> protection pour s’enraciner dans les consciences et dans l’histoire de notre peuple...<br /> <br /> <br />               LION DE MAKANDA, MWAN<br /> MINZOUMB'<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> bonjour et merci pour cette contribution.. pour ma part je suis plutôt interéssé par un comparatif de salaire des généraux et des médecins spécialistes, des magistrats et des professeurs<br /> de lycée. c'est très instructif de le savoir. pour le reste, c'est un petit problème. merci si quelqu'un pouvait nous trouver ce tableau sur les salaires.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Mon cher Mwangou,<br /> <br /> <br /> bonjour.<br /> <br /> <br /> C'est une remarque pertinente car le coût des officiers de notre semblant d'armée est exorbitant et nous allons chercher à savoir combien ces officiers gagnent. Si vous obtenez ces informations<br /> de votre côté avant nous, veuillez nous les communiquer. Merci d'avance. Une chose est certine, Sassou tient les officiers par le portefeuille, lui qui cumule son salaire d'unique Général d'armée<br /> du Congo et de président de la république auxquels s'ajoutent des émoluments d'homme d'affaires...<br /> <br /> <br /> <br />