Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
C'est certainement la plus coriace des bêtes politiques congolaises, un vrai dinosaure du plan car voilà vingt-cinq qu'il est ministre du plan. Et on ne peut pas dire que Denis Sassou Nguesso ne l'aime pas. Une telle increvabilité en politique est effarante. D'aucuns pourraient croire que vu qu'il n'a pas un nom commençant par une voyelle comme un Ayessa ou un Okemba, qu'il est hyper-compétent. Pierre Moussa, voilà vingt-cinq ans qu'il promène sa tronche aux lèvres bulbeuses au ministère du plan, un ministère qui semble avoir été créé spécialement pour lui car le reptile royal ne lui trouve pas un remplaçant digne de ce nom. Non, Sassou est fan de Moussa comme Moussa est fan de mousse au chocolat... Il le fallait bien, oui, il fallait qu'il passe lui aussi à la téloche pour jouer au ministre qui va travailler, qui va prendre des décisions, décisions qui par ailleurs auraient pu être prises il y a douze ans : des statistiques fiables au niveau démographiques ; ce qui implique le contrôle des naissances (entrées) et des décès (sorties). Avec son visage rond qui semble imperméable à la vieillesse, un visage sur lequel glissent les rides car il semble posséder comme une jeunesse éternelle, Pierre Moussa parle pour promettre des statistiques qui donneraient de la "visibilité" aux personnes qui vivent dans notre pays. C'est qu'il est aussi lent que cet animal appelé "paresseux" pour comprendre l'aspect fondamental du contrôle démographique. C'est possible que l'on se trompe et que les choses aient été laissées dans l'état à dessein. Sinon comment ferait-on pour que les morts de la république continuent à percevoir leurs salaires tout autant que les travailleurs fictifs créés de toutes pièces qui n'ont qu'une existence virtuelle ? Cette pratique de détournement par le salarié invisible est monnaie courante et rapporte monnaie trébuchante. Certaines choses semblent pourtant si évidentes car comment prétendre à une vraie sécurité nationale si on ne sait pas qui naît et qui meurt dans notre pays ? Qui sort et qui entre dans la république royale bananière ? Monsieur Moussa, vous avez de la chance : l'informatique permet désormais de rendre les statistiques plus aisées. Il vous suffit de deux choses : 1) un logiciel percutant 2) un réseau d'ordinateurs national qui mettrait en relation toutes les morgues et tous les états civils ainsi que tous les aéroports et toutes les frontières du pays. Cela rendrait plus facile l'obtention d'un document civil et vous, vous auriez des statistiques qui se feraient toutes seules ! Mais avez-vous vraiment envie de changer les choses ? Vingt-cinq de médiocrité, vingt-cinq de balbutiement, vingt-cinq de sclérose administrative, ça vous use un ministre du plan qui n'a que des plans pour s'enrichir. Voyons ! Vous puez le fric ! Vous êtes blindé de tunes ! Ca vous dirait de travailler un peu pour une fois ? Croyez-moi, c'est un projet qui ne nécessite pas plus de deux cent-cinquante ordinateurs et un serveur de données. Attendez, un pays qui possède des passeports biométriques ne peut-il pas informatiser son état civil ? Ce programme rendrait même facile toute opération de recensement car avec une base de données qui suit les mouvements des populations en les obligeant à déclarer par exemple tout changement d'adresse, les choses s'en trouveraient simplifiées. Hélas, je vous vois venir : " Monsieur le lion de Makanda, notre réseau internet est nul et ce n'est demain que nous aurons la fibre optique promise par monsieur Denis Sassou Nguesso et surtout, comme je l'ai dit, il n'y a pas de volonté politique. JE N'AI PAS LE POUVOIR de faire et de mener un tel projet car le chef n'en veut pas : on risque de se rendre compte qu'il y a trop d'étrangers et surtout, on verrait clair dans son jeu de travailleurs fictifs à la présidence de la république !" Comme je vous comprends ! En fait, votre politique est un simulacre politique et c'est déjà un scandale qui ne peut que produire des scandales. La journée africaine des statistiques ne servira qu'à faire le concours de "qui a le plus gros scandale en matière d'état civil" et à ce jeu-là, le Congo qui accepte de perdre partout, sera à ne pas douter le premier de la classe car son Etat est un ETAT-SCANDALE car pas du tout fiable...