Dans une vidéo diffusée par la télévision française, lorsque Sassou dirigeait encore le Congo depuis sa villa de Mpila, on l'entend dire à Ondongo, l'actuel ministre des finances : "Han, tu as l'argent ?" Cela laissait déjà sous-entendre qu'Ondongo avait un contact direct avec l'argent, que celui-ci ne se trouvait pas au Trésor public et qu'il pouvait le manipuler, le soustraire à souhait. Le journaliste français avait juste souligné le mélange entre affaires publiques et affaires privées. En effet, il est très facile de transformer de l'argent public en argent privé : il suffit de le déplacer d'un espace public vers un espace privé quand on peut directement le manipuler comme Gilbert Ondongo, ministre des finances !
Sassou n'est pas du reste : lors de son passage à Lyon tandis que nos équipes nous signalaient que Jean Jacques Bouya était passé en Suisse avec des malles de ce que vous savez, Denis Sassou Nguesso, à la surprise de la police française, distribuait 200 euros (135.000 francs cfa) à tous les Congolais présents parce qu'il voulait descendre manger tranquille.
En France, tout passe par des banques : vos allocations, votre salaire, vos diverses transactions financières, etc. Au Congo, ce n'est pas le cas : on voit Ondongo se pavaner avec des malles d'argent pour distribuer les 3 millions de francs cfa et on sait que certains ont même reçu trois à quatre fois cette somme - ce qui ne serait jamais arrivé si le paiement des sinistrés avait été effectué par les banques.
Si Ondongo peut directement plonger les deux mains dans le coffre-fort de la république, pourquoi ensuite s'étonner qu'on apprenne que sa femme se promène avec des valises de devises à l'étranger ? Dans un pays civilisé, on ne peut voir un ministre des finances avoir un rapport aussi direct avec l'argent mais ce n'est pas tout ! Celui qui garde tout le pognon du Congo, c'est Denis Christel Denis Sassou Nguesso à la SNPC et c'est lui qui transfère les malles d'argent à Ondongo.
Quelle est donc cette gestion directe de l'argent qui ne peut qu'induire la véracité de détournements de deniers publics ? Si Denis Sassou Nguesso a distribué de l'argent en public, c'est la preuve qu'il se balade avec des liasses de billets de banque.
En France par exemple, on doit avoir une permission spécial pour détenir plus de 10.000 euros en espèces. Ce rapport direct avec l'argent public, cette gestion libre de l'argent du peuple, sans contrôle, explique toutes les malversations et nous comprenons que l'on ne retrouve RIEN dans les comptes officiels du Congo lorgnés par les fonds vautours et autres créanciers non payés du Congo - parce que le pognon du peuple ne lui appartient plus depuis que des individus le détiennent même chez eux, dans leurs propres maisons...