Le journalisme moderne patauge dans la platitude de l'information : il s'agit de dire sans sel et sans poivre. Nous, nous mettons du piment pour qu'elle ait du goût.
Nous connaissons la passion de monsieur Denis Sassou Nguesso pour le culte des morts. En témoignent les rituels qu'il organise à chaque anniversaire dans le cimetière familial à Kona-Kona. Que de dévotion à l'égard des disparus de la famille royale !
En fait, celui qui honore les morts envoie un message aux vivants : " Soyons unis, aimons-nous car nous procédons des mêmes ancêtres". Sassou craint-il d'être assassiné par sa propre famille ? En effet, il doit forcément redouter les puissantes ambitions qui frétillent autour de lui. Sur le plan de l'inconscient, un tel culte renvoie à la peur de mourir. Récemment, il y a même érigé une stèle en souvenir de sa fille feue Edith Bongo, une stèle en bronze. On pourrait croire qu'une telle dévotion aux morts de la famille le rendrait sensible aux innocents, à ses concitoyens qui meurent parce que les ferrailles volantes de sa famille font des accidents tragiques comme ce fut pour l'Antonov de TAC qui s'écrasa dans la ville natale de son épouse il y a peu. Et l'on peut même se demander si les familles de ces pauvres innocents ont été indemnisés !
Pointe-Noire offre du pétrole à Sassou et Sassou reconnaissant fait crasher des avions pourris sur les quatriers populaires de la capitale économique.
Seulement, voilà, l'idolâtrie de Sassou pour les morts s'arrête au cimetière familial de Kona-Kona à Edou puisque le 28 mars 2011, lors de l'enterrement de 23 innocents morts par sa faute puisque c'est lui qui autorise les poubelles volantes à devenir des épées de Damoclès sur les têtes des citoyens, il n'a pas montré son visage luisant d'embonpoint et même sa femme d'ordinaire si emphatique et si compassionnelle, n'a pas daigné envoyer des fleurs et venir verser une seule larme de crocodile. Peut-être ont-ils simplement craint la vindicte populaire comme ce fut le cas lors de l'enterrement de Thystère mais il n'y a aucune commune mesure et le couple d'éléphants en chef n'avait rien à craindre : les 23 innocents ne faisaient pas de la politique...
En fait, pendant que Pointe-Noire enterrait des innocents, Denis Sassou Nguesso se préoccupait de sauver son ami Kadhafi en mal avec les insurgés tandis que sa femme suivait une cure de thalassothérapie à Biarritz !
C'est d'un banal mépris car il s'agit de la mort de personnes sans importance, de souffreteux qui n'avaient droit à aucun égard, de sorte que du peuple, Sassou crache sur les vivants et méprise les morts.
PAR MOMBO I FTN