Nous avons des informations peu glorieuses sur l'affaire des Biens Mal Acquis qui, à ce qu'il paraît, n'avancerait pas vraiment. En tout cas pas assez vite qu'on l'espère. Il se pourrait qu'aucune enquête n'ait été effectuée par les juges d'instruction jusqu'à présent. Cependant, on peut aussi miser sur le secret de l'instruction pour expliquer ceci ou cela.
Il existe une difficulté non négligeable en ce qui concerne les chefs d'Etat qu'on ne peut traîner devant la justice pour les interroger directement à cause de leur immunité présidentielle et les autres membres des familles présidentielles sont certainement aussi difficilement interrogeables. Et les interroger n'augure de rien car ils ne reconnaîtraient pas le caractère présupposé mal acquis de leurs biens. Reste à estimer la hauteur de leurs fortune à la lumière de la régularité financière. Il y a des fortunes tellement énormes et rapides qui sont si fortuites qu'elles ne peuvent être que de nature douteuse...
Cette affaire a un caractère très sensible et il est difficile que les deux juges d'instruction nommés ne ressentent pas le feu de la pression politique mais ceci ne veut pas dire qu'ils n'iront pas de l'avant. La combinaison du droit est étanche et ignifuge quand elle est bien portée. Au carrefour de la politique et du judiciaire, on frise souvent la cécité comme le révèle les affaires. Mais faisons le pari que nos juges ont des yeux d'aigle pour voir en toute circonstance toujours plus loin, plus gros et avec une grande précision qui frôle le nanomètre.
Les Congolais doivent aider les juges d'instruction - notamment la PPCI dont le but est d'ester en justice dans des affaires de corruption. Pour les biens, la piste des notaires et des actes notariaux permettrait de flairer les sources financières et pour les comptes bancaires, la collaboration des banques avec la justice devrait permettre de faire sauter le secret bancaire.
Lister les biens (y inclure les nouvelles acquisitions) en étendant le champ d'investigation à TOUTE L'EUROPE VOIRE AU-DELA, vérifier les actes de propriété, tracer les transactions bancaires, déterminer les intermédiaires, les prête-noms, vérifier l'origine des fonds pour identifier s'il s'agit de l'argent qui provient des caisses des Etats en cause (CONGO, GABON, GUINEE EQUATORIALE), un bon plan d'action jucidiaire peut permettre d'avancer car plus l'enquête piétine, plus les suspects agissent pour brouiller les pistes et au final, l'argent du contribuable français n'aura servi à pas grand' chose - surtout parce qu'il y a de gros enjeux financiers autour. Pétrole oblige. Noire est la couleur du pétrole, noire est la couleur du secret, noires abîmes, noires ténèbres, noires abysses, noir comme un continent. Noire est la couleur du mensonge. Crimes noirs, noires illusions...