Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Mes chers compatriotes, toutes les décisions prises par le régime des crocodiles de l'Alima obéissent à une stratégie politique dont le but final est la conservation du pouvoir entre les mains d'un même camp, d'un seul clan. A l'époque de Marien Ngouabi, on pouvait venir d'une famille pauvre et réussir à s'en sortir en dépit du tribalisme politique institué en système d'Etat. Aujourd'hui sous Denis Sassou Nguesso, certaines décisions visent surtout à casser le dynamisme des familles pauvres tant sur le plan intellectuel, économique, culturel ou politique. En exemple, quand l'Etat envoie des étudiants en médecine à Cuba, ils sont presque tous du nord ! Et nous savons tous où se trouvent le plus important contingent de familles pauvres de notre pays : au sud.
On peut croire que ne pas attribuer la bourse à tous les étudiants de première année est une mesure qui affecte de la même façon tous les étudiants mais il n'en est pas le cas ! Lorsque vous aurez compris ce que cache une telle mesure, vous comprendrez aussi pourquoi Pointe-Noire, la seconde ville du pays dont la région fournit l'essentiel de la richesse nationale n'a pas d'université - alors que Brazzaville va en avoir deux et que même Oyo, un village de pêcheurs, va posséder une université prévue avec la construction de sa zone économique spéciale.
En première année, le fait que l'on vive à Brazzaville ou que l'on vienne de Pointe-Noire ou de Gamboma, cela fait une énorme différence : certains ne vont pas chercher à louer et pourront bénéficier du réseau familial pour supporter le fait de ne pas avoir de bourse en première année. Surtout quand on a une famille riche proche ou appartenant au clan au pouvoir.
Nous avons émis l'idée de créer quatre pôles universitaires se répartissant du nord au sud. Que mes abonnés s'en souviennent ! Pour le reste de mes lecteurs, faites juste une recherche et vous tomberez sur l'article en question. En France, même de toutes petites villes ont des universités et pas une seule, s'il vous plaît : plusieurs ! Saint-Etienne, Grenoble, Avignon, etc., les grandes villes comme Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Montpellier, en comptant plusieurs et de très grandes. Nous ne parlons même pas des instituts et des centres de formation. Comment expliquer qu'une grande ville de plus d'un million d'habitants comme Pointe-Noire ne puisse pas avoir d'université ? Au moins une seule ? Si les fils du Kouilou avaient leur propre université, nos cadets ne viendraient pas à Brazzaville et ne chercheraient pas à louer des studios - alors qu'ils n'ont même pas de quoi payer ; ils profiteraient eux aussi du réseau familial pour avancer dans leur cursus universitaire. C'est la raison pour laquelle Denis Sassou Nguesso ne veut pas qu'il y ait une université dans le Kouilou. Nombreux sont les étudiants surtout ressortissants des régions sud du Congo qui abandonnent en première année à l'université à cause de la faim, des problèmes de logement, les campus universitaires offrant peu de possibilités de logement. Ces jeunes - surtout du sud ou des régions éloignées de Brazzaville sont donc défavorisés par la politique du gouvernement.
Pourquoi ne pas donner la bourse aux étudiants de première année, alors qu'il y a assez d'argent au Congo pour cela ? Cette politique vise à briser des vocations, à casser le développement de certaines familles pauvres, à affaiblir certaines régions au détriment d'autres. Cette politique de non-octroi de la bourse aux étudiants de première année est une grave atteinte à la nation tout entière. L'école est généralement la seule chance de réussite pour bon nombre de nos compatriotes. Cette décision inique a donc de très graves conséquences pour toute la nation car certains de ses enfants les plus brillants pourraient abandonner les études - faute de moyens financiers.
Les membres du clan Denis Sassou & Nguesso envoient leur progéniture étudier à l'étranger car ils savent que notre université autrefois bien cotée en Afrique se retrouve parmi les dernières du continent. Cependant, mieux vaut une mauvaise éducation que pas d'éducation du tout. Denis Sassou Nguesso a trouvé le moyen de décourager les fils des pauvres paysans qui réussissent péniblement à franchir le cap du bac en leur privant de bourse. C'est une atteinte grave à la culture et à l'éducation. Nous tenons particulièrement à le dénoncer ici.
Mes chers compatriotes, un seul petit pygmée peut venir à bout d'un éléphant. Ce qui signifie qu'ensemble, nous pouvons faire tomber le grand ndzokou qui divise notre pays, oppose les Congolais les uns aux autres, favorise certaines catégories de la population par rapport à d'autres et va jusqu'à décourager nos enfants à entreprendre des études universitaires. Cet homme aurait pu faire un bon pêcheur sur le fleuve Alima mais le destin en a fait un piètre chef d'Etat. C'est l'histoire ; on ne peut la changer. Toutefois, en 2016, le destin nous ouvre une porte assez large pour que le ndzokou sorte de lui-même et s'en aille s'occuper de sa ville d'Oyo et de ses affaires. Nous n'avons pas le droit de rater cette occasion. Avec Sassou, nous avons loupé le début ; ne ratons pas la fin : il faut le renvoyer à sa fange des bords de l'Alima - même si c'est pour aller vivre dans sa villa en marbre du club House...