Nous sommes heureux d'apprendre que cette affaire, certainement sous l'impulsion de tout le tintamarre médiatique que nous avons fait ici et là a été jugée le vendredi 13 mai 2011 à Pointe-Noire à la cour d'appel. Ne sous-estimez pas l'impact de nos écrits car nous faisons en sorte que les injustices commises au Congo sur les Congolais, la mauvaise politique que nous qualifions d'"impolitique", la décadence des moeurs soient connues de l'opinion nationale et internationale. "Portez à la lumière ce qui se fait dans l'ombre", telle est la maxime du Christ que nous suivons résolument pour faire reculer la part d'ombre sur la nation.
La question judiciaire est primordiale dans une nation qui veut aller vers la démocratie car comment construire la démocratie là où la justice la plus rudimentaire est absente ? C'est le fondement même du processus qui est ici en cause et lorsque la justice est corrompue, c'est comme si toute la nation était viciée, salie. Le squelette sur lequel nous aurons à édifier la démocratie, n'est-ce pas la justice ? La démocratie elle-même n'est-elle pas fille de la justice sociale, une expression de la justice tout court ? Non, écrire sur Flore Barros peut être banal pour certains mais lorsque vous parvenez à extirper ce qui est en cause, les véritables enjeux sur tout le pays, vous vous rendez compte que ce sont des questions fondamentales qu'on ne saurait éluder car Flore Barros est à l'image de l'injustice que subit tout le Congo parce que ceux qui sont au sommet de la chaîne de prédation savent qu'ils n'ont pas à redouter Junon.
Cinquante d'histoire politique, cinquante ans d'impunité judiciaire pour la classe "pourritique" et ses ouailles. La justice a été défaillante pendant un demi-siècle à tous les niveaux. C'est par une perversion judiciaire que des sociétés comme TOTAL-ELF-FINA s'octroient la part du lion dans l'exploitation de notre pétrole, c'est par une totalité absence de pression politique que le jeune Christel Sassou Nguesso gère en toute opacité le pétrole national ou ce que TOTAL nous laisse. Et nous pouvons multiplier les exemples. Sachez que les contrats que Sassou signent sont des documents à validité juridique qui engagent le pays pour des années, parfois des décennies et qui sont garantis par le principe de la continuité de l'Etat, principe qui réclamera demain l'argent que Sassou a emprunté au nom du Congo mais qu'il a utilisé à des fins personnels...
Le coeur de la lutte politique, c'est la bataille de la restauration du juridique et nous avons de brillants avocats, d'excellents magistrats qui exercent à l'étranger qui pourront le moment opportun supplanter la racaille corrompue qui tient lieu de représentants du ministère de l'injustice.
Quand Sassou revient en 1997, le premier acte qu'il pose, c'est d'abord se débarrasser de la Constitution de 1992 qui est le document juridique qui met en place les bases de la démocratie nouvelle et c'est l'acte qui lui ouvre toutes les portes de l'anarchie et des antivaleurs. Quand Denis Sassou Nguesso violera sa propre Constitution de 2002 pour pouvoir se représenter à vie à l'élection présidentielle, il s'attaquera d'abord à une base juridique car - même s'il ne veut pas de la justice parce qu'elle ne prend le parti de personne pour être JUSTE, un dictateur a encore besoin de la justice pour asseoir l'injustice ! Et cela, combien sont capables de le comprendre ? Quand l'injustice se tient en lieu et place de la justice, vous pouvez me croire, vous avez affaire à une DICTATURE...
La justice doit rendre le verdict dans cette affaire où une jeune femme a été tasée pour avoir repoussé les assiduités d'un Libanais, une jeune femme qui se retrouve dans l'impossibilité d'utiliser ses jambes comme auparavant. Qu'on se le dise, Hassan Mamad Hojeij n'aurait jamais fait un tel acte dans son pays le Liban ; il n'aurait même pas pu poser un tel acte au Sénégal ou au Ghana car la justice et la pression politique ne l'auraient pas permis. Il se le permet au Congo parce qu'il se croit lui aussi détenteur de la veste de l'impunité pour avoir corrompu quelques barons du ministère de l'injustice et surtout, pour avoir des protecteurs en haut lieu. En fait, des énergumènes comme Hassan Mamad Hojeij se disent que l'impunité s'achète.
Le travail que nous faisons est d'abord un travail de critique social, d'éveil des consciences, d'éducateur gratuit du peuple dans l'objectif de malaxer les consciences pour les changer sans que les individus s'en rendent compte. Le travail sur l'esprit est plus lent que celui sur la matière mais lorsqu'il prend, il devient source d'une énergie capable de bouleverser toute la superstructure de la société. C'est un travail de fourmi et je me réjouis que nombreux ont suivi car il faut créer un courant de pensée dominante pour imposer un rapport de force - un rapport mental puissant et cela se fait d'abord par un travail intellectuel, harassant, gratuit, désintéressé parce qu'il y va du bien-être de TOUS.
On nous promet qu'on va se rendre compte que la justice existe au Congo. Dans la mesure où j'ai été parmi ceux qui l'ont mise en doute, j'attends de voir avant de me prononcer. Nous attendons les délibérations. Tout est-il que ce Hassan Mamad Hojeij ne dormira plus du sommeil limpide du criminel sûr de son impunité car si la justice du droit se loupe, il faudrait qu'il redoute celle de la rue qui peut se montrer plus redoutable que son tazer (tazer ou taser, les deux orthographes sont permises...)