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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

CONGO : CORRIGER LES ERREURS DE L'HISTOIRE COLONIALE

L'importance de la compréhension du passé vient du fait qu'elle permet de modifier, de corriger le futur en évitant de reproduire certaines erreurs, en permettant de sortir de certains pièges semés par l'homme dans le but de dominer, d'asservir, d'exploiter les peuples, les nations. Dans cet écrit, nous allons essayer d'envisager des erreurs ou mieux les superchéries de l'histoire concernant notre pays le Congo. En effet, il est impossible de corriger, de rectifier, de juguler quelque erreur ou superchérie que l'on n'a pas clairement identifiée.

Le segment historique à examiner pourrait couvrir plusieurs siècles jusqu'à nos jours mais il faut bien poser un jalon clair. Nous écartons la période négrière car l'esclavage est un crime contre l'humanité et non une erreur et l'on pourrait blâmer les Africains qui ont collaboré avec les Occidentaux esclavagistes qui n'étaient pas nombreux mais qui réussirent pourtant à subjuguer des sociétés entières en les obligeant à agir contre leur volonté.

Nous allons nous contenter de partir de la rencontre entre Savorgnan De Brazza et le roi Makoko qui marque l'entrée en scène d'une puissance coloniale qui nous tient toujours dans ses rets jusqu'à ce jour. Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur cet Italien franc-maçon qui trahit le roi de Belgique pour la France, ils n'ont qu'à lire mon article : Savorgnan de Brazza : "Vérité sur un mensonge colonial" qui fut évoqué sans qu'on nomme le blog par des grandes chaînes de télévision françaises. En effet, j'ai été celui qui a révélé les liens qui existent entre le mausolée de Brazza et la franc-maçonnerie. Ce mausolée construit à Brazzaville est en vérité une loge maçonnique qui consacre le pouvoir de la franc-maçonnerie sur le très richissime golfe de Guinée.

1. La première erreur a été de croire que le royaume de Makoko s'étendait de Mfoa à la mer et jusqu'au nord. Makoko ne règnait absolument pas sur ce qui constitue le Congo d'aujourd'hui qui est une émanation de la conférence de Berlin qui dépeça l'Afrique au compas, à la règle et à l'équerre. Le pouvoir du roi Makoko était bien plus réduit. L'emprise du roi Makoko ne s'étendait pas au-delà des peuplades tékés. Par conséquent, quelque décision compromettante qu'il ait pu prendre à cette époque-là, elle ne pouvait pas engager la destinée de toute l'étendue du Congo actuel.


2. La seconde erreur a été de signer un accord avec un individu qui n'avait aucun mandat de la France, accord qui aurait pu être dénoncé au niveau des instances internationales pour en obtenir l'annulation. Savorgnan Pietro de Brazza a été un imposteur car il n'avait pas reçu mandat de la France dont il n'avait même pas encore la nationalité. Vous me direz que le roi Makoko l'ignorait mais plus tard, cette superchérie était bien connue car dénoncée par le roi des Belges qui avait financé l'expédition de Savorgnan de Brazza au Congo.


3. Troisième erreur : elle a consisté à accepter les conditions du partage de l'Afrique sans contester, sans exiger une cohérence culturelle, linguistique et historique au travers du découpage des frontières. Avant l'arrivée des puissances coloniales, l'Afrique reposait sur des ensembles homogènes et cohérents du point de vue culturel, historique voire linguistique : le kikongo était parlé par des peuplades qui avaient par-delà les langues et les ethnies, les mêmes clans, les mêmes lignages - un mot comme kanda exprimant le subconscient généalogique commun de tous.


4. Quatrième erreur : elle renvoie au fait que les accords signés par Fulbert Youlou avec la France ont été acceptés par TOUS les Congolais - alors qu'il n'avait aucun mandat du fameux "Congo" colonial indépendant quand il les a signés - bien avant l'indépendance. De quel droit pouvait-il donc engager l'avenir de TOUS les Congolais ? Ces accords ont été signés avant l'indépendance - donc Fulbert Youlou n'avait aucune légitimité à parler au nom du Congo. Les textes existent sur votre site pour ceux qui veulent vérifier. Il eût fallu que la France s'adressât à l'ensemble des chefferies établies pour que de tels documents aient une quelconque valeur politique. D'ailleurs, cette quatrième erreur va préluder de la cinquième erreur.

5. Cinquième erreur : il eût fallu ne pas laisser la France décider de la nature de notre mode de gouvernance car comment comprendre qu'elle donne la fameuse "indépendance" tout en décidant de ce que doit être le Congo, de comment il doit fonctionner et va jusqu'à établir les rapports entre la France et son ancienne colonie ? Ca s'appelle un diktat. Les Congolais ont raté l'occasion de poser la question du vivre ensemble puisque la république - sans que les populations ne deviennent citoyens avec droit de vote -  a été imposée par la puissance coloniale sans qu'ils aient quelque chose à dire. La conséquence a été de se replier sur les affinités tribales car rien n'avait été négocié, discuté entre les différentes parties prenantes ngala, téké et kongo pour fusionneren un seul peuple. Il y eu unité territoriale, unité juridique du point de vue international cautionnant la poursuite du projet colonial mais pas UNITE NATIONALE...

Si les Congolais avaient eu la préscience de poser librement les bases d'un fonctionnement commun, peut-être aurait-on assisté à la naissance d'une république fédérale du Congo qui aurait permis un fonctionnement plus harmonieux mais ce n'est qu'un exemple car on aurait pu envisager une présidence collective à trois présidents représentant les trois blocs dans une espèce de chambre assurant ainsi plus de représentativité et plus de cohérence par rapport à la réalité culturelle hétérogène totale.

6. Sixième erreur : l'espace national "Congo" n'est en fait pour la France qu'un entrepôt de richesses vis-à-vis des autres puissances comme l'Angleterre, la Belgique, le Portugal, l'Espagne, etc. LE PARTAGE DE L'AFRIQUE EST D'ABORD ET AVANT TOUT UN PARTAGE DES RICHESSES ENTRE PUISSANCES ECONOMIQUES ET MILITAIRES OCCIDENTALES.

La France ne se préoccupe nullement du capital humain lors du dépeçage de l'Afrique. D'ailleurs, elle a regroupé les individus pour ses propres intérêts comme la construction du chemin de fer au cours de laquelle la France est allée chercher de la main-d'oeuvre gratuite au Tchad, au Cameroun, en RCA et même dans ses colonies asiatiques. L'empire colonial français ne se gênait pas de déplacer des individus voire des groupes d'un pays à un autre. C'est ainsi que les Abeys ou Abés de Côte-d'Ivoire  se sont retrouvés déportés au nord du Congo, en Centrafrique à des endroits où cette communauté pouvait continuer à exercer la pêche, son activité principale. Faites une recherche sur DNCB, il y a des contributions intéressants là-dessus. Fulbert Youlou était abbé au Gabon quand les Français sont allés le chercher pour l'installer à la tête du Congo colonial, Albert Bongo travaillait à la poste à Brazzaville avant de devenir plus tard le président du Gabon. Nous pouvons multiplier les exemples.

7. Septième erreur : Elle vient du fait que l'on a cru que des hommes qui ne se connaissaient pas, qui avaient été regroupés par le colon français pour ses intérêts - alors qu'ils n'avaient pas pris la peine de mettre en gésine des valeurs extratribales communes pouvaient devenir une nation, une république. Toute la sociologie montre qu'à l'époque des indépendances, la référence géographique n'est pas l'espace résidentiel, l'espace de travail. On vit à Brazzaville mais on est de Kindamba ou de Diosso - même quand on est né à Brazzaville ou à Pointe-Noire. Le président Joe Ebina lors de sa conférence à Lyon a dit qu'il était de Djambala pour se désolidariser avec le pouvoir de Brazzaville. La distribution ethnorégionale des droits de tous en privilèges de quelques-uns (au nom de l'ethnie, de la région) a fini par ruiner toutes les chances qu'aurait pu avoir l'identité nationale de prendre.

Cette situation n'a jamais dérangé la France puisqu'elle ne s'intéresse qu'aux richesses du sous-sol : tant que cette réalité tient la route grâce à la logique des gouverneurs noirs, cette "chose" coloniale lui va à merveille.

8. Huitième erreur : La Conférence nationale n'a été qu'un défouloir, un dépotoir de bave où des gens débâillonnés ont jacté pendant trois mois sans poser les vrais problèmes du Congo et surtout, sans prendre les décisions qui s'imposaient : à savoir empêcher Denis Sassou  Nguesso de nuire définitivement. Au lieu de cela, on a laissé la bête prendre de la force et revenir encore plus méchante pour terminer son travail de démolition. Un homme qui assume ses crimes, ailleurs, au pire, on l'exécute ; au mieux, il finit ses jours en prison. on n'expie pas un crime par un lavement de main ; c'est trop facile : monseigneur Nkombo s'est pris pour le Christ et il l'a payé de sa vie...

La conférence nationale aurait pu accoucher d'un Congo original totalement décroché des chaînes coloniales mais on a maintenu les chaînes coloniales telles quelles. La suite a été la chute de la démocratie causée par ELF qui a comploté avec le félon Denis Sassou Nguesso. Il n'a pas été débattu du rôle de l'armée et de la façon de faire en sorte qu'elle n'interfère plus dans la sphère politique. La conférence nationale a repris par paresse la constitution de la cinquième république française - alors qu'il eût fallu créer un Congo original, un Congo qui nous ressemble en extirpant toutes ses contradictions dialectiques.

Vous trouverez certainement d'autres erreurs et n'hésitez pas à laisser des commentaires. La question est comment pouvons-nous corriger tout  ça ? En admettant d'abord que le Congo actuel est une chose coloniale qu'on doit à présent remettre en cause en nous disant que ce Congo ne nous ressemble pas. Il faut donc mettre à plat la république et réfléchir sur un vivre ensemble plus harmonieux - en y associant cette fois les populations (moi, je pense à un referendum comme je l'ai écrit à plusieurs amis). Il faut revoir le mode de gouvernance qui n'est en fait que la légitimation d'une domination tribale.

Nous avons des solutions : scission, fédéralisme, présidence collective, présidence tournante, etc. Il est temps après plus de cinquante ans d'injustice sociale, de discriminations, de guerres, de souffrances, de mettre fin à un système qui a inscrit la haine de l'autre comme mode de gouvernance...



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V
<br /> Monsie ur,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> vous qui bénéficier du fait de vivre en France pour écrire vos "vérités" parfois justes, parfois injustes, arrêter de "cracher dans la soupe" parceque maintenant cela commence à faire beaucoup.<br /> <br /> <br /> Quittez la France si vous vous plaiser à lui cracher dessus et allez vivre chez vous dans le beau Congo de Sassou, où alors "fermez-la" et arrêtez mos médisances. Vous devriez avoir honte,<br /> monsieur! Ayez au moins le respect du pays qui vous a accueilli et de son histoire.....<br /> <br /> <br /> Maintenant cela suffit!<br />
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L
<br /> <br /> ???<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bjr LDM,<br /> <br /> <br /> Les développeurs informatiques savent le caractère déterminant d'une compilation de programmes sans erreurs, C'est tout simplement réjouissant, un bohneur<br /> extasique parcequ'on sait à ce moment  que le fichier .exe prêt,  l'éxécution est possible.<br /> <br /> <br /> Le logiciel Congo n'a jamais fonctionné parceque la compilation du programme a toujours revélé ces erreurs, heureuseement pour nous bien identifiées cette fois.<br /> Alors reéxaminons ensemble le code source, ça se joue juste parfois sur des fautes de synthaxes. <br /> <br /> <br /> Bien cordialement,<br /> O phone!<br />
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