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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

COLONIALISME ECONOMIQUE A L'ENVERS : QUAND LE CLAN DOS SANTOS S'OFFRE L'ECONOMIE PORTUGAISE

Nous vivons à l'heure de la mondialisation des investissements : les Chinois investissent partout, notamment en Grèce, en Afrique où ils achètent des terres, exploitent le bois, les minérais, et même les Africains pensent désormais à investir en Europe - non pas seulement à acheter des biens mal acquis mais à investir sur le plan économique : rachat des industries, des banques, de la presse, des télécommunications, de l'énergie, etc. Au lieu que ces investissements se fassent avec des fonds souverains comme le fait le Qatar, ce sont des individus, membres de clans au pouvoir en Afrique qui investissent à titre privé.

De toutes les façons l'argent ne dort jamais dans les banques ; il est réinvesti ou prêté - et ce, quelle que soit sa provenance. Il n'est donc pas étonnant que de nombreuses banques font d'énormes bénéfices - alors qu'au niveau des Etats, on parle beaucoup de crise - notamment en Europe.

Le spectre de la crise hante l'Europe, surtout l'Europe du sud qui cherche des capitaux de partout pour sauver son économie. Espagne, Italie, Portugal, autant d'économies sur la scellette. Néanmoins, un phénomène curieux s'observe au Portugal, comme qui dirait une colonisation à l'envers par l'économie. Une ex-colonie portugaise investit énormément dans ce pays et cela à fini par attirer l'attention des médias occidentaux qui désormais en parlent.

Le Portugal a colonisé l'Angola, l'une de ses rares colonies. Ils ont eu du mal à quitter ce pays puisque l'indépendance de l'Angola n'a été déclarée qu'au milieu des années 70 et il a fallu une lutte féroce menée par le MPLA. Enfin, c'est de l'histoire ancienne que les Portugais ne veulent même plus évoquer car après avoir compris que les richesses ne se trouvaient pas chez eux mais en Afrique, les Portugais ont commencé par revenir en masse en Angola (nous y avons consacré un article) et comme si cela ne suffisat pas, voilà que le clan présidentiel Dos Santos vient au secours de l'économie portugaise en rachetant les industries, les commerces, l'immobilier et même certaines banques publiques portugaises.

Au cours d'un reportage sur la chaîne français 2, on a découvert les investissements du gendre du président Do Santos et il n'est pas le seul puisqu'on parle beaucoup de la fille de José Eduardo Dos Santos, Isabel Dos Santos. Nous savons que l'Angola a du pétrole et des diamants entre autres richesses : c'est donc un pays très riche mais comme au Congo, seule une minorité profite de ce pactole et le clan Dos Santos en tire la plus grande partie.

Voici ce que nous avons pu lire à propos de cette dame dont la richesse est estimé à 170 millions de dollars :


"Isabel dos Santos a des intérêts dans les télécommunications, les médias, la vente au détail, le ciment  et dans l’industrie de l’énergie, à la fois en Angola et au Portugal. En plus de son intérêt commercial dans le pétrole et les diamants.

Par la holding Kento basée à Malte, qu’elle possède à près de 100%, Isabel dos Santos est l’actionnaire majoritaire de ZON Multimédia1 et Portugal Telecom. Elle détient également des participations dans le Banco Português de Investimento, le Banco Espírito Santo , Energias de Portugal, Galp Energia, la société pétrolière Sonangol, la Caixa General de Depósitos, le Banco Santander, le Banco Português de Negócios , etc.

Avec son père, elle a créé la société Geni qui héberge une bonne partie de leurs investissements portugais. La société est active dans le secteur bancaire, le pétrole, les diamants et la construction.

Et, dernier détail qui ne manque pas de charme : la banque qu’Isabel dos Santos possède à 19 %, le Banco Português de Investimento, est sur le point d’obtenir un plan de sauvetage de 1,5 milliards d’euros du contribuable portugais… "

 

Il n'est à point douter que le président José Eduardo Dos Santos n'est pas du reste. Nous espérons que cela ne fera pas tache d'huile dans l'esprit des autres ex-colonies. Imaginez que le clan Sassou & Nguesso se lance à l'assaut des industries françaises - ce qui ne saurait déplaire aux capitalistes de ce pays, que deviendrait l'affaire des biens mal acquis  déjà en mauvaise posture puisqu'elle n'avance déjà  pas ?

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