COMMENTAIRE : Nous savons tous que François Bozizé est aux abois face à une rébellion qui s'approche dangereusement de Bangui (où il projette de livrer la bataille de sa vie) mais en parfait filou, d'un côté, il tend la main aux rebelles du Séléka et de l'autre, il s'emploie à acquérir des armes (68 tonnes d'équipement) en passant par le filon de sociétés gérant des déchets. Or, nous voyons mal pendant que son pouvoir est en péril, François Bozizé demander à son fils qui est ministre de la défense de s'approvisionner en déchets nucléaires. Nous l'avons dit que la lecture des luttes intestines africaines est complexe à cause des intérêts connexes de multinationales dont celles qui vendent des armes, c'est-à-dire, la mort. Il y a toujours moyen de contourner les embargos de toutes sortes.
Nous suivons de près cette affaire. Les Français tiennent l'aéroport de Bangui-Poko mais ils n'ont pas l'intention d'intervenir dans une affaire centrafricano-centrafricaine en bloquant ladite cargaison dès qu'elle atterrira sur le sol centrafricain.
Sur le plan de la soldatesque, François Bozizé reçoit de l'aide de ses amis dictateurs : le Congo lui a déjà envoyé 120 soldats, nous savons qu'il a l'appui de certains Rwandais et des Angolais. S'il parvenait au dernier moment à se doter d'une supériorité sur le plan de l'armement, voilà qui pourrait changer la donne...