Nous venons d'apprendre sur TV5MONDE que des associations (certainement les mêmes) auraient déposé plainte contre Paul BIYA à propos de son patrimoine immobilier en Métropole. Il semble que les associations s'emploient à d'abord attaquer les chefs d'Etat d'anciennes colonies françaises qui sont si riches mais dont les richesses ne profitent pas aux populations. La voie de l'attaque associative est ouverte et le chemin d'avenir de tous ces chefs d'Etat qui croyaient venir impunément acheter des biens immobiliers en France est désormais LA JUSTICE. Si une certaine moralisation de la vie politique africaine peut provenir de l'action des associations car les peuples sont démunis face à de tels comportements délictuels, nous ne pouvons qu'applaudir car les Biens sont Acquis, Mal Acquis, en France et il s'agira de savoir comment ils l'ont été. Qu'on soit sérieux et que l'on admette que dans leurs pays d'origine, il n'y a pas moyen de coincer par le droit les chefs d'Etat criminels ou coupables de haute trahison. Si la solution n'est pas à l'intérieur, elle ne peut être qu'à l'extérieur. Association ou individu, qui peut porter plainte contre Denis Sassou Nguesso par exemple au Congo ? Nous avons affaire à une impunité fonctionnelle liée à un poste important, celui de chef d'Etat qui se communie en impunité juridique TOTALE et ce n'est pas acceptable.
Au-delà de ces plaintes, c'est l'impunité des chefs d'Etat en exercice qui est en cause : doit-on accepter l'impunité des chefs d'Etat même quand ils commettent les pires crimes dans leurs pays contre leur propre peuple au nom de l'exercice d'une fonction qui ne fait pas d'eux des dieux ? Cette disposition a certes des particularités en cas de crime contre l'humanité mais faille-t-il attendre que les populations meurent comme des mouches ou soient assassinées comme dans l'affaire des disparus du BEACH pour réagir ? Comment concilier justice et impunité des chefs d'Etat ? Doit-on accepter qu'un criminel qui aura réussi à se jucher au sommet du pouvoir se pare de l'impunité absolue ? Le Droit International doit être assurément remis en cause pour le salut des nations car les peuples où la démocratie n'a pas cours peuvent au moins être préservés si la justice internationale se montre sévère avec ceux qui ne respectent pas la vie humaine à quelque échelle que ce soit. Au tour de Paul Biya, président du Cameroun, et de certains membres de son clan, d'avoir des insomnies...