Il n'y a pas pire réalité qu'un système judiciaire qui produit de l'injustice. Exercer le métier d'avocat dans ces conditions doit être un vrai sacerdoce entre ceux qui réclament justice et la caste de ceux qu'on ne peut poursuivre parce que membre de la famille du roi, en vertu de leur appartenance ou leur collaboration avec le clan, parce que protégé par un Général ou un colonel, etc.
Le Congo est un pays où la justice est en dessous de la vérité du mot car elle est injuste, sous influence et totalement au service d'une dictature qui a mis l'oncle du chef de la junte au pouvoir au poste de ministre de l'INJUSTICE : Emmanuel Yoka, un homme que l'on dit très malade et dont Denis Sassou Nguesso refuserait la démission. Dans le même cas, j'ai appris que Rodolphe Adada lui aussi a du mal à retrouver son bureau chaque matin mais comme l'a si bien un concitoyen : "En dictature, on ne démissionne pas ; on est démis de ses fonctions".
Depuis la catastrophe du 4 mars 2012, Jean Dominique arrête injustement dans l'armée et dans la société civile - comme pour donner l'illusion à son maître Sassou qu'il travaille mais nous savons tous qu'il ne recherche pas les vrais coupables puisqu'il fait partie du complot et cela, Denis Sassou Nguesso finira par l'apprendre à ses dépens. N'était-ce pas le cas à l'époque de Marien Ngouabi qui essuyait une tentative de coup d'Etat par mois sinon plus quand Sassou était ministre de la défense ? Il n'a jamais sévi ; il n'a jamais songé à écarter Denis Sassou Nguesso - et quand il a voulu mettre en place son opération "radicalisation" pour écarter son entourage pourri, il est mort assassiné. C'est peut-être pour cette raison que Sassou préfère un Okemba à ses côtés que loin de lui...
Bref, Marcel Tsourou est arrêté par Jean Dominique Okemba. Quand son avocat maître Malonga essaie de faire une conférence de presse avec un confrère maître Ombessa ou Hombessa, ils sont arrêtés. On prétend même qu'un simulacre d'exécution a été organisé au bord du fleuve où les deux avocats auraient été dénudés. Le barreau des avocats entre en conclave et décrète une grève.
La catastrophe du 4 mars 2012 met le système Sassou à nu avec des structures sanitaires défaillantes, une armée désorganisée et tribale dans laquelle des Généraux sont devenus des hommes d'affaires. Voilà qu'on découvre que la justice n'est en fait que le mot qui masque l'injustice. D'aileurs le traitement des sinistres et des sinistrés le prouve : quand ils sont du nord, l'argent ne compte plus, l'argent peut couler à flot...
Brazzaville: Les avocats en grève, contre l'arrestation de deux de leurs pairs
C'est la principale conclusion du conclave qui a duré trois heures de temps dans la salle d’audience de la cour d’appel de Brazzaville. Aucune audience judiciaire n'a eu lieu ce mercredi au palais de justice de Brazzaville où aucune toge noire n'a été aperçue. Les avocats n'ont fait aucune déclaration à la fin de leur réunion. Nous ne ferons aucune déclaration à la presse, car l'affaire est très sensible. Aucun avocat, en dehors de moi-même le bâtonnier ne peut faire de déclaration, a déclaré d'un ton menaçant à Journal De Brazza, maître Gilbert de Bodongo, le batonnier de Brazzaville qui a présidé la réunion.
La grève a été lancée "jusqu'à nouvel", selon la majorité des participants à cette rencontre. Quelques avocats ont souhaité que le travail reprenne le lundi prochain, mais le vote a permis de découvrir que cette opinion n'était défendue à peine que par cinq avocats dans la salle. Mais, on peut retenir sur l'essentiel qu'une commission a été mise en place pour suivre l'affaire concernant l'arrestation des deux avocats, maîtres Ambroise Hervé Malonga et maître Auguste Hombessa. La commission est composée de six membres dont le bâtonnier national, maître Prospère Mabassi qui servira de conseil.
Entre temps, huit avocats, dont maître Guy Roger Kinga, maître Thomas Djolani, maître Jean Philippe Esseau se sont constitués pour défendre leurs deux confrères détenus à la maison d'arrêt de Brazzaville.D'autres aussi vont se constituer et vont nous rejoindre. Il est même à craindre que l'Etat qui a incarcéré ces collègues ait d'avocats de son côté, a indiqué sous l'anonymat un des avocats constitués. Dès demain, nous allons commencer le contact avec les confrères. Mais, hier déjà (mardi) nous étions en contact avec eux. Nous les avons trouvés fatigués et stressés car ils ont été torturés près du fleuve Congo, avant qu'une autorité n'intervienne. Mais, tout cela sera consigné dans les déclarations des concernés dès que nous allons commencer à les entendre, a poursuivi l'avocat.
En rappel, le ministre congolais de la Justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, a annoncé hier à Brazzaville, l’arrestation de deux avocats congolais pour atteinte à la sûreté de l’Etat, en relation avec les explosions du dépôt de munitions de Mpila, nord-est de la capitale, survenues le 4 mars dernier. Me Hervé Ambroise Malonga et Me Ombessa, avocats du colonel Marcel Tsourou, secrétaire général-adjoint du Conseil national de sécurité (CNS), interpellé dans l’enquête du drame de Mpila, ont été arrêtés et déférés à la maison d’arrêt de Brazzaville, pour avoir voulu tenir une conférence de presse dans un camp militaire, selon le ministre Emmanuel Yoka.
Source : http://journaldebrazza.com/article.php?aid=1400