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C'est la principale conclusion du conclave qui a duré trois heures de temps dans la salle d’audience de la cour d’appel de Brazzaville. Aucune audience judiciaire n'a eu lieu ce mercredi au palais de justice de Brazzaville où aucune toge noire n'a été aperçue. Les avocats n'ont fait aucune déclaration à la fin de leur réunion. Nous ne ferons aucune déclaration à la presse, car l'affaire est très sensible. Aucun avocat, en dehors de moi-même le bâtonnier ne peut faire de déclaration, a déclaré d'un ton menaçant à Journal De Brazza, maître Gilbert de Bodongo, le batonnier de Brazzaville qui a présidé la réunion.
La grève a été lancée "jusqu'à nouvel", selon la majorité des participants à cette rencontre. Quelques avocats ont souhaité que le travail reprenne le lundi prochain, mais le vote a permis de découvrir que cette opinion n'était défendue à peine que par cinq avocats dans la salle. Mais, on peut retenir sur l'essentiel qu'une commission a été mise en place pour suivre l'affaire concernant l'arrestation des deux avocats, maîtres Ambroise Hervé Malonga et maître Auguste Hombessa. La commission est composée de six membres dont le bâtonnier national, maître Prospère Mabassi qui servira de conseil.
Entre temps, huit avocats, dont maître Guy Roger Kinga, maître Thomas Djolani, maître Jean Philippe Esseau se sont constitués pour défendre leurs deux confrères détenus à la maison d'arrêt de Brazzaville.D'autres aussi vont se constituer et vont nous rejoindre. Il est même à craindre que l'Etat qui a incarcéré ces collègues ait d'avocats de son côté, a indiqué sous l'anonymat un des avocats constitués. Dès demain, nous allons commencer le contact avec les confrères. Mais, hier déjà (mardi) nous étions en contact avec eux. Nous les avons trouvés fatigués et stressés car ils ont été torturés près du fleuve Congo, avant qu'une autorité n'intervienne. Mais, tout cela sera consigné dans les déclarations des concernés dès que nous allons commencer à les entendre, a poursuivi l'avocat.
En rappel, le ministre congolais de la Justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, a annoncé hier à Brazzaville, l’arrestation de deux avocats congolais pour atteinte à la sûreté de l’Etat, en relation avec les explosions du dépôt de munitions de Mpila, nord-est de la capitale, survenues le 4 mars dernier. Me Hervé Ambroise Malonga et Me Ombessa, avocats du colonel Marcel Tsourou, secrétaire général-adjoint du Conseil national de sécurité (CNS), interpellé dans l’enquête du drame de Mpila, ont été arrêtés et déférés à la maison d’arrêt de Brazzaville, pour avoir voulu tenir une conférence de presse dans un camp militaire, selon le ministre Emmanuel Yoka.
Source : http://journaldebrazza.com/article.php?aid=1400