Plus de deux mois plus tard, Denis Sassou Nguesso rompt le silence en accordant une interview radiodiffusée à RFI que nous avons rapidement décryptée. Huit questions lui ont été posées.
Question 1 : Où se trouvait-il et ce qu'il a pensé de l'événement. Sassou répond qu'il se trouvait au palais et écarte l'idée du coup d'Etat. C'est important car s'il n'y a pas de coup d'Etat, les responsabilités sont donc administratives et certaines arrestations posent problème comme celle du colonel Tsourou qui n'est que le second de Jean Dominique Okemba qui lui reste parfaitement libre. TSOUROU NE COMMANDE PAS LE REGIMENT BLINDE... Comment le second qui est aux ordres du premier peut-il rendre des comptes sans que ce dernier puisse aussi le faire ? JDO N'EST-IL PAS HIERARCHIQUEMENT LE DONNEUR D'ORDRES DE TSOUROU ?
Question 2 : Des armes pour se battre contre qui ? Sassou justifie son armement en affirmant que toutes les armées en on besoin mais on aurait dû lui demander pourquoi DES ARMES A L'URANIUM APPAUVRI ? En effet, l'onde dechoc de l'explosion le démontre assez : il s'agit D'ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE...
Question 3 : Sur la faiblesse des institutions de santé. Sassou estime que l'on a tort de ne se préoccuper que de santé et renvoie aux événements de 1997 QU'IL A LUI-MEME PROVOQUES ! Sassou semble oublier que c'est lui le fauteur de guerres au Congo !
Question 4 : le reproche de ne pas sanctionner les détourneurs de l'argent qui aurait dû être investi dans les équipements sanitaires. Sassou élude la question et estime que l'ampleur avait largement dépassé les capacités d'intervention SANS DIRE QUE LES EQUIPEMENTS SONT INEXISTANTS ET PAS SEULEMENT INSUFFISANTS A CAUSE DES DETOURNEMENTS JAMAIS SANCTIONNES ! Il est obligé de faire une pirouette car il agit comme un faible à l'égard des membres de son clan.
Question 5 : Sur la démission des ministre de l'intérieur et de la défense. On découvre un Sassou au coeur chaud mais à la tête froide. MOI JE PENSE QUE SA TETE NE CHAUFFE QUE LORSQU'IL S'AGIT D'UN "MUKONGO" OU D'UN "TEKE"... Et de plus, il reconnaît ne pas accorder à ses ministres le droit de démissionner !
Question 6 : Sur l'enquête. Ils estiment que ceux qui sont arrêtés ont une quelconque responsabilité dans l'affaire car ils ont été arrêtés à dessein. Qulles sont alors les charges qui pèsent sur TSOUROU, SAOUS, ETC ?
Question 7 : A propos de maître Malonga, il se dédouane en disant qu'ils ont certainement commis un délit sans dire lequel et on s'étonne qu'à son niveau de chef d'Etat, il soit aussi vague sur une affaire aussi grave, se contentant de dire qu'il y a des avocats en liberté comme si le fait qu'un avocat soit en liberté est un fait exceptionnel !
Question 8 : L'argent de la délocalisation. Là aussi, il assume qu'elle devrait se faire cette année. Bref, Sassou reste dans le vague et n'apporte comme à son habitude aucune réponse précise. Encore une fois, un beau travail d'esquiveur...