Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
On parle de plus en plus de l'idée des Etats Unis d'Afrique dans les médias depuis que j'ai écrit un article à ce propos - notamment sur zenga-mambu. Nombreux semblent la renvoyer à une élucubration du passé, à une fantaisie renvoyant à la période des indépendances quand les Krumah et consorts se battaient pour l'indépendance de l'Afrique, une indépendance qui n'a en fait concerné que sa dimension politique - alors que les dimensions économique, culturelle, entre autres, ont tout simplement été laissées de côté. Nous sommes toujours économiquement dépendants et culturellement, nous avons délaissé nos cultures originelles pour d'autres religions, d'autres modes d'enseignement, d'autres manières vestimentaires, etc. Un chercheur disait qu'une bonne idée ne naît pas seulement dans un seul cerveau mais dans plusieurs. Si les Krumah ont gagné le combat de l'indépendance politique, il nous revient de gagner le combat de l'indépendance totale vis-à-vis d'Europe et de sa fille américaine. Nous sommes d'accord qu'il faille d'abord structurer les nations selon un positionnement culturel nouveau, plus en adéquation avec nos cultures et nos identités car les républiques africaines actuelles telles qu'elles existent et telles qu'elles fonctionnent ne sont là que pour servir les intérêts de l'Occident.et, surtout, il s'agit d'artéfacts, d'artifices non bâtis sur la réalité sociologique ou ontologique des peuplades africaines. Nous avons l'obligation de nous construire sur des identités non extraverties mais sur ce que nous sommes vraiment, des Bantous, par exemple. Tous les historiens qui ont foulé le sol de l'Afrique, avant l'arrivée des occidentaux en masse dans une vision colonialiste, décrivent des peuples paisibles vivant en harmonie les uns avec les autres (Ibn Batuta, Ibn, Khaldun, etc). Au niveau du parti politique UPIERAD, nous proposons d'innover en mettant en place un Conseil Constitutionnel National Ethnique en lieu et place du Conseil Constitutionnel actuel pour créer une véritable représentativité au niveau politique de toutes les couches sociales profondes car que sommes-nous avant tout, c'est-à-dire avant l'arrivée des Blancs ? Des Vilis, des Mbochis, des Tékés, des Eschiras (Punus, Lumbus, Buissi), des Kongos, des Mbutis, des Bakas, des Ngalas qui vivaient en autarcie avant l'arrivée du colon blanc qui nous a rassemblés pour des raisons économiques et administratives dans les villes pour avoir sa main d'oeuvre à sa portée. Ces peuplades ainsi regroupées dans des agglomérations urbaines, comment fallait-il les définir avant la création de la nation congolaise ? Ceux qui sont nés avant l'indépendance ont sur leur acte de naissance la mention "coutume" pour le père et la mère. : coutume vilie, coutume mbochie, etc. C'est ainsi que nous percevait le colon français - pour parler des Congolais. Cette promiscuité n'a créé une identité prétendûment nouvelle dite nationale qu'après les indépendances qui ont constitué une acceptation de fait du découpage colonial, de la mise en commun de plusieurs ntsis, de plusieurs micro-nations ou de nations tout court. On a entériné le partage de l'Afrique. Ainsi sont nées nos républiques qui ne sont pas encore des nations car pour passer de la république à la nation, il faut une cohésion sociale qui ne peut naître que de la justice sociale. Il aurait été juste de considérer les nouvelles républiques comme des fédérations d'ethnies et non des nations puisque les tribus sont devenues des ethnies en perdant leur autorité traditionnelle au détriment de la colonisation - autorité qui n'a pas été revendiquée et restituée lors des indépendances. C'est à ce moment que naquit l'idéologie du "tribalisme" sans tribu afin de conserver le pouvoir qui était vécu comme la domination d'une ethnie sur d'autres ethnies, d'une région sur d'autres. C'est que personne ne s'était rendu compte de la mutation de la tribu vers l'ethnie. A l'heure où nous avons eu besoin de sociologues, d'historiens, ils n'étaient pas là pour donner une meilleure lecture de la structure sociale en gestation. Conséquence : nous avons glané cette erreur pendant cinquante ans d'une indépendance incomplète. Comment passer de l'ethnie à la nation ? Tout s'est déroulé en niant l'existence de ce qui fondait nos identités et nous avons créé des républiques bancales qui perpétuaient la colonisation des ethnies par une autre comme la colonisation fut la domination de l'"ethnie" "colons occidentaux" sur toutes les ethnies autochtones. Les Etats Unis d'Afrique sont une évidence au regard de ce que fait l'Europe, de ce que va faire l'Asie dans peu de temps. Nous devons créer une institution plus crédible que l'UA (Union Africaine). Comme l'Union Européenne qui a créé sa monnaie pour se protéger de l'influence des Etats-Unis, nous devons créer les Etats Unis d'Afrique pour nous départir de l'influence de l'Occident avec lequel nous avons le devoir de redéfinir les rapports non pas sur une base verticale mais horizontale. Il est bien compris que nous devons commencer par émanciper les républiques et les Etats africains de leur dépendance à l'Europe en limitant le pillage des richesses par la nationalisation de toutes les ressources essentielles, en créant un marché intérieur, une libre circulation des hommes, des savoirs, des compétences, des financements au niveau continental. Toutes ces idées sont des idées à réaliser, l'avenir, car autrement, il est impossible de rompre avec le néocolonialisme. Refondre l'idée de nation pour préparer les Etats Unis d'Afrique, telle est la mission de l'UPIERAD qui se veut un parti panafricain parce qu'il envisage de s'implanter dans tous les pays africains pour que son projet politique ait une véritable assise continentale. Nous venons de finir les statuts de l'UPIERAD. Reste à terminer le règlement intérieur et la charte.Nous organiserons ensuite la sortie officielle de ce parti politique, le premier véritablement panafricain par l'intention de vouloir s'implanter sur tout le continent africain. Il est évident que les Etats africains actuels ne se prêtent pas à une confédération africaine dans les Etats Unis d'Afrique puisqu'ils ne sont pas libres mais apparaissent comme soumis à puissances étrangères qui les manipulent. Il faut commencer par réhabiliter les républiques sur la base de nouvelles nations libres. Il faut reconnaître notre tréfond culturel à base ethnique et la greffer sur une identité plus grande, l'identité nationale en jouant sur la méritocratie, la solidarité et la décentralisation et la justice sociale. La méritocratie : encourager les talents, les compétences, les mettre au service de tous. La solidarité : prendre en charge les plus faibles et les soutenir. La décentralisation : permettre aux entités ethniques, par exemple, de vaquer à leur propre développement. La justice sociale, c'est le fait que la nation mette en place des droits et des devoirs valables pour tous parce que le droit aura gagné sa pleine signification. Nous ne ferons pas l'économie d'une autre Afrique parce que le continent va dans les 20 ans qui suivent être mis à l'épreuve du climat, de l'économie, du changement social, etc...