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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 22:30

 Un journaliste posa une question à Omar Ondimba Bongo sur ce qu'était la France sans le Gabon. Ce qui suit a été entendu pendant longtemps sur les chaînes de radios gabonaises. Il répondit :

-"La France sans le Gabon ? La France sans le Gabon, c'est comme une voiture sans carburant..

-Et le Gabon sans la France ? Poursuivit le journaliste.

-Le Gabon sans la France ? C'est comme une voiture sans chauffeur..."

Etrange idée que celle d'un pays apparemment souverain piloté par une ancienne puissance coloniale ! Un pays qui n'est là que pour servir de réserve de matières premières à un autre !

En réinterprétant cette vision des rapport bilatéraux France/Gabon, on retrouve toute la définition de la relation coloniale précisée au sommet même de l'Etat gabonais : le Gabon reste comme à l'époque des colonies un pourvoyeur indispensable de matières premières comme le pétrole et la France continue à jouer le rôle de régent exactement comme à l'époque des colonies. Les apparences de république que l'on nous présente ici et là dans les anciennes colonies ne valent que pour faire une illusion. Les rapports verticaux coloniaux persistent et de part et d'autre, on y trouve son compte : Bongo avec une base militaire française de huit cents (800) soldats français qui lui garantissent une pérennité présidentielle, la France y trouve une source d'énergie bon marché qui lui assure son indépendance énergétique.

Ce vendredi 27 juillet 2007, Sarkozy a rendu visite à son esclave Omar Ondimba Bongo, prétextant un vif intérêt pour l'environnement qu'il n'a jamais manifesté pendant ses trente ans de carrière politique par la visite de la forêt de la Mondah au nord de Libreville, alors que les sociétés françaises ont rasé et rasent encore nos forêts pour que les Français aient des meubles Louis XIV aux essences rares africaines. On s'étonnera de voir que Sarko n'ait pas demandé à Omar d'abandonner son idée d'aéroport international dans cette même forêt de la Mondah, ce qui va entraîner une pollution importante de l'environnement par une grande présence humaine et par les va-et-vient des avions. Sarkozy propose que 50 millions d'euros sur la dette (largement déjà remboursée) du Gabon à la France soient réservés à la préservation de l'environnement, reste à savoir ce qui reste comme dette car il se pourrait que 50 millions d'euros ne représentent qu'une bagatelle sur des milliards d'euros de dette. Voici ce qu'il en dit à propos de la dette :

. "Comme je ne peux pas, en tant que chef de l'Etat, supprimer une dette,  j'ai proposé de transformer les 5% entre les 15% de décote et les 20% en investissement dans la forêt gabonaise".

Il faut comprendre que lorsqu'on parle de la dette du Gabon à l'égard de la France, on y inclut des dettes d'ordre privé, pourvu qu'il s'agisse d'entreprises françaises : s'il ne s'agit que de dettes d'Etat à Etat, on aurait du mal à comprendre que Sarkozy Bonaparte n'ait rien à dire ou à faire !

Certains ont déploré que des gens en liesse accueille l'inventeur de l'immigration choisie qui parle de "franchise", de "transparence" entre partenaires égaux et responsables ! (sic). Il y a sûrement des égalités plus inégales que d'autres, surtout entre Colons et anciennes colonies toujours dépendantes économiquement des anciens colons. D'autres ont parlé de la guerre des Santiags qui n'a pas eu lieu entre nos deux présidents aux tailles allongées par des chaussures à talons. Les commerçantes qui vendent dans les marchés au Gabon et au Congo sont souvent obligées d'aller accueillir des présidents de la république sous peine de se voir interdir de continuer leur petit commerce. Ceux qui applaudissent le font sous la contrainte et certainement pas de gaieté de coeur. Les Etats se contentent de cette illusion de liesse populaire. Vous ne verrez jamais les Français applaudir le passage d'un tyran comme Bongo ou Sassou ; eux, on ne peut pas les obliger à accueillir un chef d'Etat. Là où les Français disposent de la liberté, les Africains ont la contrainte ; c'est toute la différence entre démocratie(liberté) et la dictature(contrainte). SI L'ESCLAVE NE MONTRE PAS DE LA JOIE A LA VUE DU MAITRE, LE CHEF DES ESCLAVES (OMAR BONGO) A PEUR DE LA COLERE DU MAITRE (SARKO) QUI RISQUE DE LUI COUPER LES MIETTES QUI TOMBENT DE SA TABLE. D'OU CE CINEMA. REGARDEZ QUAND SASSOU OU BONGO RENTRE AU CONGO OU AU GABON, IL N'Y A PAS D'ACCUEIL POPULAIRE MAIS SEUL UN ACCUEIL PROTOCOLAIRE ! Les commerçantes paient déjà à l'Etat un impôt quotidien injuste et on leur impose encore des coupes dans leur temps de travail pour aller acclamer un homme qui a inventé l'immigration choisie ! Vous croyez que s'il n'y avait pas une contrainte, on trouverait une seule personne dans les rues de Libreville ? REGARDEZ LES IMAGES : VOUS VERREZ UNE PREDOMINANCE DE FEMMES !

Il faut savoir que Sarkozy est d'abord passé chez Kadhafi lui vendre un réacteur nucléaire, une affaire très controversée par les Allemands qui détiennent 35% d'AREVA par SIEMENS. Et quand la puissante Allemagne n'est pas contente, elle le fait savoir. C'est donc peu important qu'à son arrivée en Lybie qu'il (Sarkozy) ait été accueilli par le cuisinier de Kadhafi qui lui rend la pareille car il n'est reçu à la descente d'avion en France que par des sous-fifres de la république. A voir ce que Kadhafi fait pour son pays la Lybie, on peut tout reprocher à cet homme sauf d'avoir des valeurs et d'aimer son pays ; actuellement, il apporte l'eau dans le désert lybien pour le transformer en un jardin d'Eden. Son idée d'Etats-Unis d'Afrique ne devrait souffrir d'aucune hésitation quant au soutien à lui apporter car elle procurerait à l'Afrique l'indépendance nécessaire pour se libérer du carcan de l'Occident mais il n'a pas affaire à des présidents libres comme lui est libre... Sarkozy retourne en France avec des milliards de contrats - pour les entreprises françaises. Les Allemands crient à l'instrumentalisation de la libération des infirmières bulgares. Sarkozy tient peu compte de la prolifération nucléaire. Après un tour au Sénégal, chez Wade, question de mieux expliquer son immigration choisie,  il s'est rendu au Gabon mais a renoncé de visiter le Congo. Sarkozy se met dans les pas de ses prédecesseurs car il n'y peut rien : les forces qui le tiennent le dépassent...

De nombreux observateurs se sont demandés pourquoi Brice Hortefeux n'était pas de la délégation française. La vérité, c'est qu'Hortefeux s'est rendu au Gabon avant son président pour aplanir les chemins rocailleux de l'immigration :

Gabon: Brice Hortefeux transmet les amitiés de Sarkozy à Bongo Ondimba

Libreville

Le ministre français de l'immigration, de l'intégration de l'identité nationale et du codéveloppement, Brice Hortefeux en visite de travail à Libreville à l'invitation du gouvernement gabonais, a transmis jeudi au palais présidentiel de Libreville, le message d'amitié du président français, Nicolas Sarkozy à son homologue gabonais, Omar Bongo Ondimba.

M. Hortefeux qui a été introduit au cabinet du président Bongo Ondimba par le vice-premier ministre gabonais en charge des Affaires étrangères, Jean Ping a remercié le gouvernement gabonais et le peuple gabonais pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité dont sa délégation et lui-même ont été l'objet durant leur séjour de travail dans la capitale gabonaise.En marge de cette audience avec le président Bongo Ondimba, M. Hortefeux, a signé un accord de coopération dans le domaine spécifique de la gestion concertée des flux migratoires et du codéveloppement avec le vice-premier ministre gabonais en charge des Affaires étrangères, Jean Ping et le ministre gabonais de l'Intérieur et de l'immigration, André Mba Obame.

Cet accord qui compte cinq points facilite entre autres, la circulation vers la France des Gabonais titulaires d'un passeport de service ou ordinaire, d'avoir accès à l'emploi pour les étudiants ou salariés gabonais.

Le même accord ouvre une liste des métiers aux salariés gabonais à qui la France ne va plus imposer une zone géographique contrairement aux autres communautés.

Le Gabon en contre partie va allonger les titres de séjour des français de 2 à 5 ans, a fait remarquer M. Hortefeux avant d'invité le gouvernement gabonais à lutter contre l'immigration clandestine, qui selon lui, nécessite une gestion rigoureuse de l'état civil et la lutte contre la fraude documentaire.

Vous comprenez qu'entre ce qu'on nous dit à la télé et ce qui se trame, il y a une différence et même des racistes comme Hortefeux sont obligés de mettre de l'eau dans leur vin quand de grands intérêts financiers sont en jeu. Entre la loi et les accords bilatéraux, il y a des différences et les accords bilatéraux passent avant. OR, lLS NE SONT PAS VOTE PAR LES ASSEMBLEES !!! (Comprenne qui peut)...

L'idéal de l'Occident, c'est l'argent qui vaut plus que l'être humain et quand il  sagit d'argent, les Occidentaux font profil bas et peu leur importent les conséquences. Le voyage d'Hortefeux au Gabon n'a pas fait l'objet de grands commentaires ; vous pouvez comprendre pourquoi car il a accordé des droits aux Gabonais en dehors de sa loi sur l'immigration...

On peut lire ce qui suit sur le site de France 3 :

"Le président Bongo voulait plus de facilité pour l'obtention des visas pour les diplomates gabonais et les hommes d'affaires gabonais. C'est chose faite" a assuré Nicolas Sarkozy. "En échange, la France a signé un accord de réadmission qui fait que le Gabon, non seulement s'engage à reprendre ses propres ressortissants en situation illégale (en France) mais aussi tout autre ressortissant, même s'il n'est pas gabonais, à partir du moment où il vient du Gabon".
Aussi peut-on comprendre que les riches Gabonais et même les riches du monde entier n'auront aucun mal à venir en France dépenser leurs pétrocfas convertis en euros.

Depuis son arrivée à l'Elysée, Sarkozy aurait  déjà rencontré Omar Bongo quatre fois, sans oublier Sassou Nguesso à qui il aurait bien aimé rendre une petite visite mais il faut éviter trop en faire car les représentants de la Françafrique comme Déby, ce dictateur tchadien qui ne se maintient au pouvoir que parce que l'aviation française lui prête main forte contre des rebelles qui sans cela l'auraient déjà chassé du pouvoir (1), ont déjà été reçus à l'Elysée... Encore une fois, on se rend compte qu'en politique, le jeu c'est de tromper les peuples en les amadouant tout en servant les puissants qui eux ne pensent qu'à l'argent et estiment que la terre entière devraient être réduite en esclavage pour les servir, eux les Dieux de ce monde qui pensent que les Nègres ne sont bons qu'à être des esclaves comme au temps des plantations. Le racisme ne peut pas disparaître si de telles idéologies ne disparaissent pas et nous savons que tant que des puissances comme la France maintiendront à la tête de nos nations africains des gens comme Sassou, Bongo, Déby, Kabila Kanambé, rien ne marchera. Le poisson pourrit par la tête et quand la tête est pourrie, elle entraîne le pourrissement de tout le corps. La seule solution est de la couper pour se greffer une autre tête politique et ce ne sont pas les hommes de qualité qui manquent en Afrique. L'exemple de Mandela devrait nous faire réfléchir car c'est la preuve que la vertu est bien présente en Afrique et qu'elle peut se retrouver au sommet de l'Etat...

Sarkozy veut mettre fin à la repentance en ce qui concerne le passé colonial de la France (qui du reste n'est pas fini !) ; ce qui est en soi le signe qu'il va poursuivre dans la logique de ses prédecesseurs en y ajoutant une touche personnelle de cynisme car ce ne sont pas au présent des motifs de repentance de la France à l'égard de l'Afrique qui manquent. Je parle bien du présent et non du passé... Voici ce qu'il a déclaré au Sénégal :

"la colonisation n'est pas responsable de toutes les difficultés actuelles de l'Afrique". Il a ainsi cité les guerres, les génocides, la corruption, les gaspillages. A ses yeux, "nul ne peut demander aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétré par les générations passées". "Nul ne peut demander aux fils de se repentir des fautes de leurs pères."

Sarkozy, en Juif, utilise l'imagerie biblique mais en disant le contraire car dans la Bible, les fils sont redevables des péchés des pères jusqu'à la septième génération ! Et si Dieu le dit, que doivent dire les hommes ? Monsieur Sarkozy, quand les militaires français tirent sur les foules ivoiriennes désarmées, il y a lieu de se répentir ou pas ? La France n'a-t-elle rien à voir dans la guerre civile du Congo-Brazzaville en 1997 ?
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(1) Sans le soutien de la France à plusieurs dictatures africaines, celles-ci auraient déjà été vaincues par les résistances populaires ; ce qui fait de la France l'ennemie numéro un de l'Afrique où elle n'investit pas mais se contente de piller nos richesses. Il faudra un jour totalement rompre nos relations avec ce pays qui soutient la destruction de nos économies et la mort de nos peuples. Le fait que les Affaires Africaines soient du domaine régalien de la présidence de la république indique clairement que la France n'a jamais renoncé à son passé colonial car la gestion des colonies était aussi du domaine régalien de l'Etat ou de la royauté. Le peuple français ne devrait pas être mis au courant des tragédies qui se tramaient dans ces pays, de peur qu'il ne conteste ! Les rapports n'ont pas changé en réalité puisqu'on a simplement créé de nouvelles apparences visuelles et syntaxique. Les puissances de ce monde dont fait partie la France croient que l'Afrique n'est pas faite pour la démocratie comme si ce qui est bon pour les Occidentaux est forcément mauvais pour les Africains. En suivant ce principe, les fils du continent noir savent comment s'opposer aux Européens : CE QUI EST BON POUR EUX EST FORCEMENT MAUVAIS POUR NOUS (ET CE QU'ILS ESTIMENT MAUVAIS POUR NOUS EST FORCEMENT BON COMME LA DEMOCRATIE) DONC IL FAUT LE REJETER ET PENSER A DEVELOPPER UN VRAI MARCHE COMMUN INTERAFRICAIN MAIS LE PLAN D'ACTION POUR METTRE EN PLACE CETTE IDEE PASSE D'ABORD PAR LA LIQUIDATION DE TOUTES LES DICTATURES AFRICAINES. COMME ELLES SE CONSERVENT PAR TOUS LES MOYENS, ON DOIT LES DETRUIRE PAR TOUS LES MOYENS...

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