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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

CONGO : DEMISSION DU PREMIER MINISTRE MVOUBA

 Le premier ministre Isidore Mvouba vient de démissionner ce mois d'août. Il est plus logique de dire que monsieur Sassou vient de lui demander sa démission. Dans les vraies démocraties, quand le premier ministre démissionne, c'est tout son gouvernement qui démissionne avec avec lui. Profitant d'un faux succès dans la résolution du conflit tchado-soudanais, en réalité orchestré par Wade (président du Sénégal) et Kadhafi (président de la Lybie), il profite pour démettre son premier ministre qui n'avait qu'un poste de prestige, la substance du pouvoir étant entre les mains de Sassou et des siens. Sassou s'est offert la tête de Mvouba en profitant aussi de l'atmosphère famélique du 15 août 2006, fête nationale qui ne veut plus rien dire ! On aurait pu trouver une meilleure utilisation de cet argent public comme fournir des médicaments à des hôpitaux, livrer des tables-bancs aux écoles (comment comprendre que dans un pays exportateur de bois, les élèves s'asseyent par terre ?). Quelle est la raison de cette démission ? Est-il plus nul ou plus fautif que la bande clanique Sassou ? A-t-il détourné de l'argent comme le fait chaque jour qui passe la famille Sassou ? Pourquoi Sassou ne démissionne-t-il pas lui-même comme le lui a demandé un certain Général ?

  Ministre, premier ministre deviennent des postes éjectables. On vous choisit par cooptation politique et non pour vos compétences ; il n'est donc pas étonnant qu'on soit limogé dès que Sassou a une migraine. Il ne s'agit pas, remarquent les observateurs, d'un membre du clan Sassou qu'on démet. Eux, se trouvent non pas au gouvernement mais dans le cercle immédiat de Sassou : les Willy et compagnie sont dans le cercle proche de l'exercice du pouvoir ; la fratrie de sang royal ne punit pas les siens. Ils sont dans les secrets des dieux et Sassou ne peut se permettre de les laisser partir : ils sont tous liés par les liens du sang familial, par le sang du peuple congolais versé, par tous les milliards dérobés au peuple congolais.

  Qui succédera à Mvouba ? Est-il la solution des déboires nationaux ? Il semble que la fronde populaire grandit dans notre petit Congo : il y a déjà des choses inadmissibles comme d'apprendre que Sassou et son clan ont dissimulé 1000 milliards de francs cfa dans des paradis fiscaux pour échapper à leurs créanciers (de guerre) ! Le peuple congolais n'est pas dupe : Mvouba n'est pas à lui seul le pion majeur du système mafieux sassouien et par ailleurs, la chute d'une feuille ne prélude même pas de la chute de l'arbre.

  Le chef du village, le grand épicier Sassou joue sur les hommes pour  donner l'illusion d'une sévérité, de la recherche de solutions au problème d'"hommes" que connaît le village-Congo. En fait, le problème du Congo depuis plusieurs décennies, c'est lui Sassou, un instituteur devenu président d'une république bananière...

  Dans un système politique castifié, il faut s'attendre à voir à la place de Mvouba un ancien cadre du système "PCT". De toute façon, Sassou ne peut se résoudre à mettre un homme de vertu à ce poste ; il lui faudra un "boukouteur", un homme transparent, un béni oui-oui, quelqu'un qui ne soit pas du sérail familial car il faudrait lui faire des reproches ; ce qu'il ne peut se permettre à l'égard des siens.

  Cette histoire faite de gros sous et de misère populaire sent vraiment mauvais et on se demande comment elle se débridera à la fin. Espérer être Président à vie, Sassou y rêve mais l'affaire se corse : les choses se savent de plus en plus et le peuple congolais va finir par se lasser.

J  e persiste à dire que les mesurettes de Sassou ne doivent pas nous empêcher de voir le mal qu'il fait au peuple congolais et qu'il n'est jamais trop tard pour réclamer justice, de se faire justice car à qui le peuple congolais réclamerait justice quand tous le système judiciaire est corrompu ? Sassou n'a pas pitié du peuple congolais ; que le peuple congolais n'ait pas pitié de lui. C'est tout le système Sassou qu'il faudraitdésormais abattre si le Congo veut une paix durable...

 

 

 

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