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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

LE PRESIDENT SASSOU NGUESSO EST-IL SERIEUX QUAND IL PARLE D'ARRETER LA DERIVE MORALE QUI GANGRENE LE CONGO ?

Et vingt-cinq ans plus tard, le voile de la cécité tomba et le président Denis Sassou Nguesso découvrit le mal : corruptions, détournements, pillages, fraudes, concussion, absence de morale dans la sphère de l'Etat, etc. Vingt-cinq ans de règne pour enfin vouloir prendre le parti de la propreté morale, de l'éthique qui doit dominer les pesanteurs de l'argent, vingt-cinq ans pour trouver qu'il existe un lien entre éthique et bonne gouvernance. Il fallait peut-être que la gangrène menace l'oeil pour qu'il ouvre les yeux et se décide à l'éradiquer. Cependant, est-il crédible ? Quelle est la base d'appréciation éthique qu'il va mettre en place pour apprécier les personnalités qui vont entrer dans le prochain gouvernement. Imaginons qu'il dise : " que celui qui n'a pas une seule salissure morale entre au gouvernement", va-t-il trouver dans son entourage un seul homme propre ?
Voici ce que dit le chef de l'Etat :
«Je veillerai donc avec davantage de rigueur à ce que les personnes que je nomme aux différentes fonctions d’Etat soient exemplaires et de bonne éthique, capables de faire respecter, au nom de l’autorité impartiale de l’Etat qu’elles incarnent, les lois et règlements de notre pays. Tout manquement, toute faiblesse m’amènera à en tirer des conséquences. Telles sont aussi les exigences du Chemin d’Avenir».
Le président semble donc reconnaître qu'en matière de rigueur, il aura quelque peu péché  pendant les douze années passées à la tête de l'Etat puisqu'il s'exige un peu plus de rigueur mais il faut bien qu'il mette sur pied des méthodes pratiques pour mesurer la bonne éthique publique ! En effet, il faut quitter le champ du subjectif pour entrer dans un domaine plus quantifiable comme :
- l'enquête de moralité (sexuelle, financière, administrative, la mise en avant de l'intérêt public sur l'intérêt privé. Exemple : un homme que l'on va nommer ministre qui aurait dix bonnes femmes, cinquante maîtresses et deux cent gosses, il est évident qu'il ne fera pas l'affaire car il aura tendance à confondre les caisses de l'Etat avec ses poches) ;
- la capacité à atteindre des objectifs assignés avec le budget alloué  : il faut qu'ils soient capables de réaliser des objectifs, de transformer un budget en réalisations publiques dans des délais impartis ;
- la capacité de mesurer leur enrichissement illicite ; cela ne peut se faire que s'ils déclarent leurs biens, montrent par quelles voies honnêtes, ils se sont par exemple enrichis avant et que l'Etat soit capable de mesurer le gonflement de leurs comptes bancaires au Congo et à l'étranger. Et là, il y a du boulot !
- la capacité de mesurer leur capacité à s'élever au dessus des pesanteurs de l'argent facile et cela ne peut se faire qu'en regardant dans leur passé et dans leur présent et à ce niveau, je doute qu'un seul des ministres actuels soit éthiquement potable car tous, je dis bien tous utilisent les mêmes méthodes à savoir : l'argent que l'Etat met dans les caisses des ministères est le leur !
- la capacité de transparence en communiquant au peuple les budgets alloués, les résultats escomptés et les délais alloués afin qu'il se rende compte qu'on ne se foute pas de sa gueule. En effet, on aura remarqué une certaine opacité en matière d'argent public ! Il faut une institution qui soit consacrée à la vérification de l'usage que nos gouvernants font de l'argent de l'Etat.
Nous allons donc réveiller nos réseaux pour un travail de veille car il n'y a qu'une seule façon de vérifier l'éthique d'un homme publique : il s'agit d'abord de vérifier s'il y a correspondance entre les moyens qu'on a mis entre ses mains et les résultats escomptés. Si on donne à un ministre de la santé un budget pour construire un hôpital et qu'il construise un dispensaire, n'importe qui comprendra qu'il y a eu détournement.
Voyez-vous, les intentions du président Denis Sassou Nguesso sont bonnes mais la stratégie pour les mettre en place n'existe pas encore puisqu'il faudra passer du qualitatif au quantitatif et du quantitatif au qualitatif pour mettre en place une telle stratégie de repérage. Est-ce vraiment la volonté nouvelle du président ? Il s'agit pour l'instant de mots mais il faut qu'il sache que la concussion, la fraude, le détournement et toutes ces choses-là sont, elles, bien réelles. Que les Congolais qui sont purs éthiquement lèvent le doigt car si le gouvernement est celui qui s'annonce, nous pouvons prouver qu'aucun d'entre eux, sinon quelques-uns avec clémence du jury, sont dignes de s'asseoir sur un portefeuille public ! En effet, il faut d'abord que le président sorte de la logique de proximité clanique et de récompense de ses soutiens car la proximité clanique fait qu'il ne peut sanctionner et la récompense parce que l'on a soutenu le président pendant la campagne crée l'illusion d'un mérite alors que ces individus-là l'ont fait par pur intérêt personnel. Wait and see comme disent les Anglais...
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