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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

REFLEXION : AFIN D'EVITER UNE NOUVELLE GUERRE, LES CONGOLAIS SONT-ILS OBLIGES DE TOUT ACCEPTER ?

La guerre ! Elle a commencé avec l'émergence des premières cités-Etats. On la retrouve déjà dans les tablettes sumériennes. On y retrouve le récit de la guerre entre Oumma et Lagash ou la description dans un poème de la destruction de la ville d'Ourouk. On distingue des guerres offensives ou défensives et les objectifs sont souvent la conquête de nouveaux territoires, la recherche de nouvelles ressources, la conquête du pouvoir voire la volonté de réduire un autre peuple en esclave. Pour la première guerre connue, celle qui opposa Oumma à Lagash, on sait qu'il s'agissait d'une contestation de frontière : chaque ville contestait l'emplacement des bornes frontalières car les deux villes se disputaient une bande de terre fertile le long d'un canal d'irrigation - comme quoi la  quête de richesse est souvent la finalité de la guerre.
On peut évoquer l'invasion de l'Egypte par les Hyksos ou "rois-pasteurs" qui dura cent cinquante ans avant qu'Ahmosis ne vint les chasser à la tête d'une armée renforcée par les guerriers nubiens. Dans tous ces exemples, il s'agit d'entités extérieures qui guerroient mais il arrive que la guerre se passe à l'intérieur d'un même peuple et on appelle cette forme spécifique de guerre la guerre civile si elle oppose des fractions du peuple les unes autres ou un coup de force ou d'Etat si elle vise la prise du pouvoir. Le Congo a connu en 1997 cette dernière forme de guerre car le but de monsieur Sassou Nguesso était de revenir aux affaires louches de la république par tous les moyens - sauf l'élection démocratique car il avait compris que dans une élection transparente convenable, jamais il ne pourrait redevenir président de la république. S'alliant avec la puissance tutélaire qui dirige le pays en sourdine, la France, qui redoutait de perdre ses énormes bénéfices  pétroliers car le président Lissouba avait déjà commencé à traiter avec les Américains, lui qui avait instauré le profit-oil pour que les revenus du pétrole profitent un peu plus aux Congolais, Sassou est revenu au pouvoir par la seule voie qui lui restait : les armes. Il a marché sur ses compatriotes, sacrifiant plus de 100.000 personnes à sa mégalomanie, livrant Brazzaville, la capitale pendant des jours à un pillage sans précédent car il ne pouvait rémunérer tous ces cobras ni les enroler dans l'armée. En 1998, il envoya la portion de sa milice la plus belliqueuse frapper le Pool : on tua femmes, enfants, vieillards, on brûla les maisons, coupa les arbres fruitiers et on empoisonna même les sources. Ainsi naquit le traumatisme de la guerre car nombreux avaient tout perdu : maisons, biens, argent, etc.
Sassou a mis en place une sorte de "Pax romana", une paix armée, une paix sous terreur, un statu quo sous kalachnikov et comme lui, le fauteur de troubles, a ce qu'il voulait, à savoir, le pouvoir, il peut se muer en homme de paix - parce qu'il est le troublion du Congo ! A chaque fois que des voix s'élèvent pour dénoncer l'inadmissible, il secoue la menace de la guerre en disant de manière sybilline que la paix devrait être préservée, c'est-à-dire qu'il avertissait ses opposants que si son pouvoir était repris ou menacé, il n'hésiterait pas à briser la paix. Et profitant du trauma de guerre, monsieur le Cobra royal a instauré un régime où tous lui était rédevables tandis que lui ne rendait compte à personne : il peut ainsi se construire des villas sompteuses, des palais, acheter des villas en Europe, s'offrir des voitures de luxe sans que l'Assemblée ne puisse dire un mot car il règne en monarque absolu comme une espèce de tzar qui peut démettre l'assemblée à sa guise ou se permettre de violer sa propre constitution en instituant un premier ministre ou un vice-président, des postes qu'il n'avait pas prévus dans ladite constitution.
Aujourd'hui, on assiste à la déperdition d'un pays : Sassou a détruit le service public en le privatisant au profit de sa famille et de son clan, il a saccagé l'école - déjà qu'il avait détruit l'université lors de sa guerre de conquête, a négligé l'hôpital pour que les Congolais meurent par milliers faute de soins, et, pour couronner le tout, il laisse les Congolais sans courant et sans eau. Les vendeurs de groupes électrogènes se frottent les mains car ils vendent des moteurs de Dubaï qui ne tiennent même pas six mois et quand vous allez à la CFAO de son ami Bolloré, les prix sont beaucoup plus chers pour du matériel français...
Passé maître dans le truquage des élections face à une opposition peu stratège et facilement corruptible car on peut se demander où un certain candidat a trouvé 232 millions de francs cfa pour battre campagne, il a trouvé le moyen de se maintenir une fois de plus en 2009 à la tête de l'Etat - sans que le peuple ne manifeste son indignation parce qu'il a peur de la guerre.
 Aussi, est-il légitime de se poser une seule question : au nom de l'éviction de la guerre, doit-on tout accepter ? Nous savons tous que la force ne respecte que la force et ce qui a été pris par la force est repris difficilement de manière pacifique. Ahmosis fut obligé de combattre à nouveau les Hyksos pour libérer l'Egypte. Sassou Nguesso organise les élections comme un prétexte - parce qu'il est sûr de les remporter s'il les organise face à une farce d'opposition car s'il lui fallait à chaque fois déclencher une guerre pour rester au pouvoir qu'il n'hésiterait pas une seconde. Il a au préalable pris le soin ou d'éliminer ou d'exiler les véritables opposants, des hommes qui lui tiennent tête et qu'il sait être incapable de corrompre. Vous avez la preuve avec le ralliement de Kolélas (qui est peut-être mort à l'heure où j'écris) et de Yhombi que les vrais opposants de Sassou Nguesso ne se trouvent pas au Congo. Sassou sait que ceux qui vivent par le système qu'il a mis en place, défendent le système et meurent par ou pour le système. C'est une loi sociologique que les tenants d'un système, c'est-à-dire, ceux qui en profitent, quelle que soit sa nature, qu'il soit le plus inique ou non, qu'il s'agisse d'une royauté, d'une dictature ou d'autre chose, défendent allègrement le système qui les nourrit et les engraisse car ils savent que si le système tombe, ils perdent leurs privilèges immérités. Or, ici, au Congo, le système, c'est d'abord et avant tout la personne royalement divine de Sassou. Donc il faut soutenir coût que vaille Otsombé.
Pour ma part, je pense qu'il faut se battre, se battre comme moi par l'intifada des mots en dénonçant le caractère inique de ce régime, l'immoralité des hommes qui l'incarnent et je suis même pour la force s'il n'y a pas un autre moyen - car il y va de la survie d'un peuple : chaque jour de plus avec monsieur  Sassou au tabernacle du pouvoir, ce sont des milliers de Congolais qui meurent, qui sont au chômage, qui sont sous-éduqués, non soignés, malnutris. On ne peut tout accepter pour prétexte d'éviter la guerre car il se pourrait que la guerre soit la solution pour trouver une paix profitable à tous car telle est la nature d'une véritable paix, une paix qui profite à tous et non seulement à un clan et à quelques privilégiés. Que vaut cette fausse paix si je dois mourir de faim, de soif, de maladie ? Arjuna dans la Bagavad Gita se rendit compte qu'il n'avait que le choix de combattre sa propre famille, ses propres précepteurs et il va arriver que ce peuple qui s'écrie : "Ca ne peut plus continuer comme ça" va se rendre compte qu'il n'a plus que le choix de la bataille, quelle qu'en soit la forme, grèves, villes mortes, manifestation de rue. Sitôt que l'argent va manquer que monsieur Sassou ne pourra plus rien payer, vous serez obligés de ne plus tout accepter car si la paix = la mort, je dois combattre ce statu quo paisible pour éviter la mort pour ne pas mourir en lâche, en peuple lâche...  En effet, on ne peut pas éternellement gager le pétrole ou vendre des forêts car il arrivera bientôt que la crise que vivent les pays occidentaux apparaisse aussi en Afrique où l'on vit comme si de rien n'était... Voilà, l'inspiration couvait depuis longtemps et j'en ai terminé ! vous pouvez passer à des activités moins torturantes...
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