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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

CONGO : SI SASSOU NGUESSO PERDAIT L'ELECTION PRESIDENTIELLE ?

Pour le pouvoir, à la lecture de la Lettre du Continent, Sassou se considère déjà comme le vainqueur de l'élection présidentielle du 12 juillet 2009. Les changements qui s'opèrent se réduisent au repositionnement du clan autour du pouvoir. Les luttes d'influence entre personnalités du régime sont feutrées  et parfois ouvertes au palais de M'pila, à la cour royale du roi Sassou.
Personne ne se pose une question pourtant que l'on a droit de se poser : Et si Sassou Nguesso perdrait l'élection présidentielle ? La propagande n'est pas la réalité et rien n'est sûr quant à la participation des ex-Zaïrois ; nombreux pourraient se désister. Il reste le bourrage des urnes mais là encore, rien n'est si sûr car on pourrait s'en apercevoir et une contestation générale est vite arrivée qui pourrait coûter cher. Les signes sont là : à Mbé, chez les Tékés, ceux qui sont historiquement les véritables maîtries du royaume, l'insulte a fusé - comme si Sassou ne faisait plus tant peur. Cette éventualité de la défaite de monsieur Sassou Nguesso, du côté de la cour constitutionnelle, on la redoute car comment l'annoncer à celui qui ne se voit qu'en roi, qu'en monarque absolu ?
On prétend que Sassou Nguesso compte sur le traumatisme que la guerre a causé sur le peuple congolais. Cet argument pourrait le faire dormir sur ses lauriers au point où il ne verrait pas venir l'ouragan de la défaite car justement, le peuple pourrait lui refuser ses suffrages pour tourner la page de manière pacifique. En effet, les traumas se retournent souvent contre ceux qui les ont causés comme par un mouvement expiatoire.
Que se passerait-il dans le cas d'une défaite imprévue ? Sassou jouerait-il le jeu ou passerait-il en force en s'autoproclamant président de la république ? Prendrait-il le risque de traumatiser à nouveau le peuple congolais ? La communauté internationale a changé ; ce qui se passe au Congo est observé à la loupe. Sassou Nguesso, nous le savons, est venu pour ne plus partir. Il pourrait mettre le pays à feu et à sang mais cette fois-ci, qu'il sache qu'il ne s'en tirera pas à si bon compte. La France, même elle, si amie des dictateurs, semble fatiguée des frasques de ses serviteurs qui font tant de mal à leur peuple car si les choses se passaient vraiment mal, elle aurait beaucoup à perdre et on sait qu'elle sait jeter ses serviteurs quand ceux-ci mettent en danger ses intérêts en exagérant leur emprise dictatoriale sur le peuple. On sait que le pays du roi Nicolas chercherait quelque fils digne fils du Congo qui saurait être moins vorace que monsieur Sassou Nguesso. Sinon, pourquoi jetterait-elle en pâture aux médias les biens mal acquis de nos dictateurs ? Dans son précarré, la  France a désormais la concurrence de la Chine et même les Américains lorgnent sur le golfe de Guinée...
En 1992, Sassou Nguesso avait été battu au premier tour par Lissouba et Bernard Kolélas ; on s'y attendait un peu car la grogne sociale était vive. Pourtant, exactement dans la même durée de douze ans de règne Sassou Nguesso, le peuple congolais est à bout, affamé, frustré et une opposition semble commencer à  se dessiner clairement - bien que monsieur le cobra royal ait réussi à apprivoiser un Bernard Kolélas ou un Yhombi. Le seul problème de ce peuple, c'est qu'il ne sait pas si ceux qui avancent toutes dents dehors contre Sassou ne sont pas pires que lui. Si Sassou Nguesso est un cobra, rien ne nous dit que son successeur pourrait être ... un dragon ! Pays à l'histoire incertaine, ainsi va le destin du Congo victime de la gloutonnerie de ses fils qui ne pensent qu'à abuser de la mère-patrie. Le 12 juillet 2009, l'histoire sera muette en se répétant, bégayera ou poussera un grand cri de colère. On verra ce que vaut le peuple congolais. Mon peuple !
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